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19.10.2015 - UNESCO Office in Dakar

Amélioration de la sécurité des professionnels des médias au Niger

Une conférence publique pour sensibiliser les agents de sécurité au Niger sur la protection des journalistes dans des zones de conflit a eu lieu le 5 octobre 2015, dans la capitale Niamey. La conférence a été organisée par l'UNESCO en collaboration avec le Conseil Suprême de Communication (CSC) du Niger et avec le support de la Commission nationale du Niger à l'UNESCO.

« Pendant que l'Afrique de l'ouest est confrontée à des défis politiques de plus en plus complexes, les journalistes et les professionnels des médias jouent un rôle essentiel dans ce processus de transformation. Il est donc important de s'engager dans un dialogue pour sensibiliser les instruments internationaux actuels sur la protection des journalistes en situation de conflit », a affirmé Ann Therese Ndong-Jatta, Directrice du Bureau Régional de l'UNESCO à Dakar.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : pendant les 10 dernières années, presque 350 journalistes ont été tués dans des zones de conflit, avec pour majorité des journalistes tués non pas lors d’échanges de tirs, mais plutôt poursuivis et assassinés, souvent en raison de représailles liées à leurs reportages.

Informations sur les instruments existants

La conférence a été suivie par près de 70 hauts responsables de l'armée et des représentants d'organisations de la société civile, ainsi que des partenaires internationaux tels que Article 19. Dans son allocution d'ouverture, Abdourahamane Ousmane, le président du CSC a réaffirmé que « l’importance du mécanisme de protection est d’assurer la sécurité des journalistes afin d’améliorer leurs fonctions dans les zones de conflit ».

Les présentations se sont notamment intéressées à l’étude de la Convention de Genève et ses protocoles, la Déclaration universelle des droits de l'homme, les lois humanitaires internationales, la charte africaine des droits de l'homme et d'autres textes sur la sécurité des journalistes.

Cette conférence a permis aux participants de discuter de l'évolution des textes protégeant les journalistes en période de conflit, et de renforcer leurs connaissances sur leurs rôles et responsabilités à l'égard des textes pour la protection des journalistes en période de conflit armé.

Atelier de formation pour les journalistes

La conférence a été suivie d'un atelier de formation de deux jours auquel ont participé 25 journalistes. La cérémonie d'ouverture de l'atelier a été présidée par Issa Namata, Secrétaire général de la Commission nationale pour l'UNESCO au Niger et Ali Ousseini, vice-président du Conseil suprême de la Communication.

Un message délivré au nom de la Directrice de l'UNESCO Dakar Ann Therese Ndong-Jatta, a rappelé le rôle critique que jouent les médias dans la vie de toutes les sociétés humaines, en leur fournissant des informations nécessaires pour les aider dans leur existence et leur fonctionnent. Elle a également cité Nelson Mandela en rappelant qu'« une presse critique, indépendante et d'investigation est la pierre angulaire de toute démocratie. La presse doit être libre de toute ingérence de l'Etat. Elle doit avoir la force économique pour résister aux séductions des fonctionnaires des gouvernements, elle doit avoir une indépendance suffisante contre les intérêts, être audacieuse et curieuse sans crainte ni faveur. Elle doit bénéficier de la protection de la constitution, afin de pouvoir protéger nos droits en tant que citoyens ».

Les discussions ont porté sur le rôle des journalistes dans les conflits, leur sécurité et ont souligné la nécessité de développer d’avantage d'opportunités pour le dialogue entre les acteurs de la sécurité, politiques et les professionnels des médias. Ceci est particulièrement important pour répondre à certains défis liés à la couverture des conflits en particulier dans des contextes polarisés.

L'UNESCO promeut la liberté d'expression et la liberté de la presse et encourage l'indépendance et le pluralisme des médias en fournissant des services consultatifs sur la législation des médias et en appuyant les gouvernements, les parlementaires et autres décideurs à garantir la liberté d'expression.




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