<
 
 
 
 
×
>
You are viewing an archived web page, collected at the request of United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO) using Archive-It. This page was captured on 22:16:16 Nov 05, 2015, and is part of the UNESCO collection. The information on this web page may be out of date. See All versions of this archived page.
Loading media information hide
http://www.unesco.org/culture/ich/fr/RL/00180

Le Karagöz

Inscrit en 2009 (4.COM) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Turquie

Identification

Description

Le Karagöz

Le Karagöz est une forme de théâtre d’ombres turc dans lequel des silhouettes appelés tasvirs, fabriquées à partir de peau de chameau ou de bœuf et représentant des personnages ou des choses, sont tenues au bout de tiges devant une source de lumière pour projeter leur ombre sur une toile de coton qui sert d’écran. La pièce commence par la projection d’un personnage de présentateur qui plante le décor et suggère les thèmes de l’histoire, avant de disparaître au son strident d’un sifflet, cédant la place à la pièce proprement dite, laquelle peut comprendre du chant, du tambourin, de la poésie, l’évocation d’un mythe, des exercices de diction et des devinettes. Généralement comiques, ces histoires mettent en scène deux personnages principaux, Karagöz et Hacivat, et toute une kyrielle d’autres, notamment une chanteuse de cabaret appelée Kantocu et un acrobate illusionniste, Hokkabaz ; elles abondent en jeux de mots et imitations des accents régionaux. Les marionnettes sont manipulées par un artiste principal, le Hayali, parfois avec l’aide d’un ou de plusieurs apprentis assistants qui se forment à cet art en participant à la fabrication des tasvirs et en jouant de la musique pour accompagner l’action. Autrefois très souvent joué dans les cafés, les jardins publics et privés, en particulier pendant le ramadan ainsi que lors des fêtes de circoncision, le Karagöz est aujourd’hui donné principalement dans les salles de spectacle, les écoles et les centres commerciaux des grandes villes où il continue d’attirer le public. Le théâtre traditionnel renforce le sentiment d’identité culturelle, tout en rapprochant les individus par le truchement du divertissement.

Documents

Décision 4.COM 13.73

Le Comité (…) décide que [cet élément] satisfait aux critères d’inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité comme suit :

  • R.1 : Le Karagöz est reconnu et apprécié pour sa façon ludique de transmettre les valeurs culturelles et l’identité de la communauté en stimulant l’imagination du spectateur ; il intègre diverses formes d’art telles que la poésie, la narration, la farce, la musique et la danse ;
  • R.2 : L’inscription de l’élément sur la Liste représentative contribuerait à augmenter la visibilité et la connaissance de ce théâtre spécifique aux niveaux local, national et international, en instaurant un dialogue social et culturel entre les praticiens des autres théâtres d’ombres traditionnels dans le monde entier, en ouvrant de nouveaux horizons à la diversité culturelle et en promouvant le respect entre les individus ;
  • R.3 : Les autorités nationales et locales, ainsi que les ONG et les praticiens engagés, ont élaboré d’importantes mesures pour sauvegarder le Karagöz, notamment par le biais de programmes de formation dans les écoles et les universités, la création de centres d’information et de documentation, et l’organisation de festivals ;
  • R.4 : L’élément a été proposé pour inscription suivant un processus qui a impliqué des artistes, des experts, des représentants d’institutions et de groupes associés qui se sont réunis pour identifier des mesures de sauvegarde et élaborer le dossier, et leur consentement libre, préalable et éclairé a été donné par écrit ;
  • R.5 : L’élément est inscrit à l’Inventaire national turc du patrimoine culturel immatériel, dressé sous la tutelle du Ministère de la culture et du tourisme.

Diaporama

Vidéo



Ces vidéos (et bien d’autres) sont aussi consultables depuis le site des archives multimedia de l’UNESCO