Description

La tchopa, danse sacrificielle des Lomwe du sud du Malawi

© Museums of Malawi, 2011

La danse tchopa est un art du spectacle pratiqué dans les communautés lomwe du sud-est du Malawi. Cette danse est généralement exécutée lors de fêtes après de bonnes récoltes et des expéditions de chasse réussies, ainsi qu’au cours d’offrandes aux esprits ancestraux après des catastrophes telles que des sécheresses et des épidémies. La tchopa suppose des connaissances et un savoir-faire particulier de danse et de chant, et utilise des tambours de trois tailles différentes. Elle est exécutée par vingt à trente danseurs qui dansent en cercle et en s’entrecroisant. Certains danseurs portent dans leur dos des sacs contenant des outils agricoles, des peaux de bêtes, des marionnettes, du matériel de chasse et des ustensiles de cuisine anciens. Chaque chef de village possède un petit groupe de danseurs de tchopa. Si elle était à l’origine pratiquée par des hommes et des femmes âgés de la communauté lomwe, qui en sont les détenteurs, praticiens et principaux gardiens, la tchopa est aujourd’hui de plus en plus pratiquée par les enfants. Les connaissances et les savoir-faire nécessaires à cette danse sont transmis lors des séances de pratique et d’exécutions occasionnelles. Les autres rôles clés du groupe sont ceux des fabricants des costumes de danse et des tambours, des siffleurs et des danseurs. La danse tchopa renforce la cohésion sociale des communautés lomwe, puisque les membres s’entraident en cas de besoin, par exemple en cas de maladie ou de deuil, ou viennent en aide aux praticiens accablés de travail dans les champs en mettant en place des travaux communaux.

Documents

• Formulaire de candidature : anglais|français
• Consentement des communautés : lhomwe/anglais
• Inventaire du PCI : anglais

Décision 9.COM 10.26

Le Comité (…) décide que [cet élément] satisfait aux critères d’inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité comme suit :

• R.1 : La danse sacrificielle tchopa est exécutée pour célébrer les bonnes récoltes et les expéditions de chasse réussies, ou lors des périodes de sécheresse ou de maladie, et procure ainsi à la communauté lomwe un sentiment d’identité tout en encourageant la cohésion sociale et la vie spirituelle ;
• R.2 : L’inscription de la tchopa sur la Liste représentative peut accroître la visibilité du patrimoine culturel immatériel et sensibiliser à l’importance de la cohésion sociale entre les individus et les communautés ethniques, tout en soulignant l’importance du respect des ancêtres spirituels et en encourageant la créativité humaine ;
• R.3 : Les mesures de sauvegarde visent à soutenir la transmission et la promotion de la tchopa dans les communautés et prévoient des activités de formation, de documentation, de recherche, des publications et des campagnes de sensibilisation ; elles seront mises en œuvre par des fondations locales, des centres culturels, des organisations non-gouvernementales, les media et des institutions culturelles et éducatives gouvernementales ;
• R.4 : La candidature a été élaborée avec la participation des communautés lomwe, des autorités traditionnelles et d’associations qui ont donné leur consentement libre, préalable et éclairé ;
• R.5 : L’élément a été incluse en 2010 sur l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel du Malawi, géré et mis à jour par le Département de la culture par le biais du Comité national pour le patrimoine culturel immatériel, en collaboration avec la Commission nationale du Malawi pour l’UNESCO.

© Tiwale Photographics and Communications, 2014

Ces vidéos (et bien d’autres) sont aussi consultables depuis le site des archives multimedia de l’UNESCO