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Ouverture à Windhoek de la dixième session du Comité du patrimoine culturel immatériel

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Windhoek (Namibie), 30 novembre – La dixième session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, présidée par Trudie Amulungu (Namibie), s’est ouverte le 29 novembre à Windhoek en présence de 500 délégués d’une centaine de pays.

Laura Mcleod-Katjirua, gouverneure de la région de Khomas, Awad Ali Saleh, président de l’Assemblée générale des États parties à la Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel ; Stanley Simataa, président de la Conférence générale de l’UNESCO ; Katrina Hanse-Himarwa, ministre de l’Education, des Arts et de la Culture de Namibie, figurent parmi les personnalités qui sont intervenues lors d’une cérémonie également marquée par des récitals de poésie, des danses et un concert du musicien namibien Elemotho.

« Depuis sa création, l’UNESCO a mis avec raison l’accent sur la protection du patrimoine immatériel de l’humanité. Au cœur de sa mission figure la reconnaissance que tout ce que les êtres humains ont créé, construit et inventé au cours des siècles appartient au patrimoine commun de l’humanité tout entière, vis-à-vis duquel nous devons assumer une responsabilité collective », a déclaré la ministre Katrina Hanse-Himarwa. « Comme la Terre sur laquelle nous vivons et la vie qu’elle abrite, nous protégeons ce qui nous importe. Pour demeurer vivante, la culture immatérielle doit rester pertinente pour la génération actuelle, laquelle devra à son tour veiller à ce qu’elle reste pertinente », a-t-elle ajouté.

De son côté, Stanley Simataa, récemment élu président de la Conférence générale de l’UNESCO, a souligné le rôle fondamental que le patrimoine immatériel peut jouer pour atteindre les objectifs de développement de 2030 : « Les connaissances et pratiques traditionnelles et autochtones enracinées dans nos cultures sont des outils puissants pour faire face aux défis pressants auxquels l’humanité est confrontée aujourd’hui. La pauvreté et la faim dans toutes ses dimensions, le changement climatique et les catastrophes naturelles, le recul de la biodiversité, la marginalisation sociale et les inégalités économiques font partie de ces défis ».

Dans le message vidéo qu’elle a adressé aux participants, la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a qualifié la Namibie de « champion formidable de la Convention de 2003 » pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et a remercié son gouvernement d’accueillir la réunion : « C’est un signal fort pour l’Afrique, priorité globale de l’UNESCO. C’est un signal fort pour le patrimoine immatériel », a déclaré la Directrice générale.

À l’ordre du jour du Comité, qui siègera jusqu’au 4 décembre, figure l’examen de six candidatures d’inscription sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente ainsi que 34 candidatures d’inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Les 24 membres du Comité examineront également un ensemble de principes éthiques à prendre en considération dans la sauvegarde du patrimoine immatériel. Il s’agit de 12 principes généraux, dont le but est de prévenir toute forme d’irrespect et de détournement moral, juridique ou commercial du patrimoine culturel immatériel. On y trouve notamment l’importance du consentement libre, préalable et éclairé des communautés locales, le respect des droits des personnes concernées à une participation pleine et équitable à tout processus, projet et activité qui les concerne, et la reconnaissance de leur rôle crucial dans le maintien et la gestion de leur culture et de leur patrimoine.

La Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente recense les éléments du patrimoine vivant particulièrement fragiles ou en péril dont la sauvegarde est considérée une question d’urgence. Elle compte à ce jour 38 éléments inscrits et permet aux États parties à la Convention de mobiliser la coopération et l’assistance internationales nécessaires pour assurer la transmission de ces pratiques culturelles avec la participation des communautés concernées. Les éléments proposés cette année sont :

  • Colombie – La musique traditionnelle vallenato de la région du Magdalena Grande
  • Égypte – Les marionnettes à gaine traditionnelles
  • Mongolie – Le rituel pour amadouer les chamelles
  • Portugal – La fabrication des sonnailles
  • ex-République yougoslave de Macédoine – Le glasoechko, chant d’hommes à deux voix dans le bas Polog
  • Ouganda – La tradition orale Koogere des Basongora, Banyabidi et Batooro

La Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité compte à ce jour 314 éléments inscrits. Elle vise à assurer une plus grande visibilité aux traditions et aux savoir-faire portés par les communautés sans pour autant leur reconnaître de critère d’excellence ou d’exclusivité.
Les candidatures 2015 à la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité sont :

  • Afghanistan – L’Attan
  • Algérie - Le sbuâ
  • Andorre; Espagne; France - Les fêtes du feu du solstice d’été dans les Pyrénées
  • Arabie saoudite - Alardah Alnajdiyah
  • Argentine – Le filete porteño à Buenos Aires, technique picturale traditionnelle
  • Arménie – Le kochari, danse collective traditionnelle
  • Autriche – L’équitation classique et la Haute École de l’École d’équitation espagnole de Vienne
  • Azerbaïdjan – L’artisanat du cuivre de Lahidj
  • Bangladesh – Le jatra, arts traditionnels du spectacle
  • Bosnie-Herzégovine – La sculpture sur bois à Konjic
  • Bulgarie – Le surova, festival populaire dans la région de Pernik
  • Bulgarie ; ex-République yougoslave de Macédoine ; République de Moldova; Roumanie – Les pratiques culturelles associées au 1er Mars
  • Cambodge ; Philippines ; République de Corée ; Viet Nam - Les rituels et jeux de tir à la corde
  • Colombie ; Équateur – Les musiques de marimba, les chants et les danses traditionnels de la région du Pacifique Sud colombien et de la province d’Esmeraldas d’Équateur
  • Émirats arabes unis ; Arabie saoudite ; Oman ; Qatar – Le Majlis, un espace culturel et social
  • Émirats arabes unis ; Arabie saoudite ; Oman ; Qatar – Le café arabe, un symbole de générosité
  • Émirats arabes unis ; Oman – L’Al-Razfa, un art traditionnel du spectacle
  • Éthiopie – Le Fichee-Chambalaalla, festival du Nouvel an des Sidamas
  • Grèce – Le savoir-faire artisanal tiniote du marbre
  • Indonésie – Trois genres de danse traditionnelle à Bali
  • Italie – La fête du pardon célestinien
  • Kazakhstan ; Kirghizistan – L’aitysh/aitys, art de l’improvisation
  • Kirghizistan – Le kok-boru, jeu équestre traditionnel
  • Namibie – Le oshituthi shomagongo, festival des fruits du marula
  • Nigéria – Le festival de mascarade eyo
  • Ouzbékistan – Le funambulisme
  • Pérou – La danse Wititi de la vallée du Colca
  • République dominicaine – Le Son
  • République populaire démocratique de Corée – La tradition de la préparation du kimchi
  • Roumanie – Les danses des garçons en Roumanie
  • Slovaquie – La culture de la cornemuse
  • Tadjikistan – L’art de la broderie chakan à Kulob
  • Turkménistan – Le chant épique Görogly
  • Venezuela (République bolivarienne du) – Les connaissances et technologies traditionnelles liées à la culture et à la transformation de la curagua

Réunion :