Quarante des plus importants experts sur l’architecture de terre - qui abrite près d’un tiers de la population mondiale- partageront leurs expériences à propos de la préservation de ce patrimoine souvent remarquable et toujours respectueux de l’environnement lors d’un colloque qui se tient au siège de l’UNESCO les 17 et 18 décembre.

Le colloque sur l’architecture de terre du patrimoine mondial est organisé dans le cadre du Programme pour l’architecture de terre (WHEAP) du Centre du patrimoine mondial en étroite collaboration avec CRAterre-ENSAG, le Centre international pour l’architecture de terre (Ecole d’architecture de Grenoble, France)

Au cours de la première journée seront examinées des  études de cas sur l’architecture de terre dans des villes du Patrimoine mondial (Goa, Inde ; Santa Ana de los Ríos de Cuenca, Equateur, Ksar d’Aït-Ben-Haddou, Maroc ; Djenné, Mali ; le District d’at-Turaif à ad-Dir’iyah, Arabie saoudite).

Des sites archéologiques feront aussi l’objet d’une présentation au cours de la matinée du 17 décembre (les Ruines de Loropéni, Burkina Faso ; le Site archéologique de Joya de Cerén, El Salvador ; le Parc national de Mesa Verde, Etats-Unis ; le Site néolithique de Çatal Höyük, Turquie).

Des présentations et des débats sur les paysages culturels auront lieu au cours de la session de l’après-midi qui s’intéressera à Sukur ; Nigéria, au Paysage culturel du café de la Colombie ; au paysage culturel dans le contexte des biens du patrimoine mondial du Brésil ; aux Falaises de Biandagara, Mali et Tulou du Fujian, Chine.

L’architecture de terre dans les situations de conflits armés et de post-conflit sera quant à elle envisagée de 16h00 à 18h00 avec Luis Monreal, Directeur général du Réseau Aga Khan de développement -qui abordera les efforts consentis par son organisation en Afghanistan; des gestionnaires de sites et des experts de la Vieille ville de Ghadamès, en Lybie ; de l’Ancienne ville de Damas, Syrie et de Tombouctou, Mali.

La matinée du 18 décembre sera consacrée à l’architecture de terre et aux catastrophes naturelles avec des présentations de la vallée du M’Zab, Algérie ; des Palais royaux d’Abomey, Bénin ; de Bam et ses paysages culturels, Iran ; du Site archéologique de Chavín, Pérou  et du Projet de réaménagement sismique du Getty Conservation Institute.

Le 18 décembre à 11h00, il sera question de l’architecture de terre contemporaine et de l’héritage d’Hassan Fathy, l’architecte égyptien qui a montré au monde que ce type de construction durable était compatible avec des méthodes modernes. Des présentations seront faites par le Fonds mondial pour les monuments et d’autres experts venus des Etats-Unis, de Suisse, d’Egypte, d’Italie et de France. Enfin, des experts du WHEAP, du Réseau ibéroo-américain sur l’architecture de terre PROTERRA, du Centre algérien du patrimoine culturel bâti en terre, de CRAterre-ENSAG et du Getty Conservation Institute feront des présentations sur l’éducation et la promotion.>

Une exposition sur l’architecture de terre, rendue possible grâce au soutien financier du gouvernement italien et une contribution de l’ENSAG/Labex AE&CC, sera inaugurée à l’UNESCO dans le cadre de cet événement (17 décembre, 18h00).


Interview avec Lazare Eloundou Assomo, UNESCO Centre du patrimoine mondial

Interview avecErica Avrami, World Monuments Fund