a) Construction de routes et de lignes à haute tension à proximité immédiate du bien
b) Absence de limites définies pour le bien
c) Absence de plan de gestion pour traiter les problèmes de conservation, contrôler les aménagements, gérer le tourisme et la recherche à venir sur l'art rupestre ;
d) Construction d'une passerelle métallique
Suite à la décision du Comité du patrimoine mondial à sa 28e session (Suzhou, 2004), une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS a eu lieu en septembre 2004. Son objectif premier était d’évaluer l’état de conservation général en s’intéressant plus particulièrement à la gestion du bien, au développement de l’infrastructure dans son voisinage immédiat et à la mise en valeur du bien. Des progrès ont par la suite été signalés vis-à-vis d’un certain nombre de recommandations de la mission. Toutefois, le Comité du patrimoine mondial, dans sa décision 31 COM 7B.112, a instamment prié l’État partie de clairement définir les limites du bien et de ses zones tampons, et de transmettre un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien vis-à-vis de l’ensemble des actions entreprises en réponse aux recommandations de la mission de 2004.
Le 30 janvier 2009, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation des sites d’art rupestre du Valcamonica avec une liste des 182 monuments, une carte identifiant leurs emplacements ainsi que des cartes d’échantillonnage de six parties du bien.
Des 2 400 gravures rupestres, collectivement situées dans les 182 emplacements référencés dans le plan de gestion de 2005, la plus importante densité se rencontre dans les 6 zones cartographiées, réparties sur sept parcs archéologiques.
La cartographie de tous les sites par les organes officiels responsables serait quasiment achevée. Cela a impliqué une révision scientifique exhaustive des informations et de la documentation, ainsi que l’approfondissement de mécanismes administratifs et de tutelle. Lorsque ces processus seront terminés, les résultats de la cartographie seront envoyés au Centre du patrimoine mondial.
L’État partie indique que l’état de conservation des gravures rupestres est constamment surveillé par des responsables. Outre l’entretien classique consistant à enlever les mauvaises herbes et nettoyer les sentiers et les routes, des travaux de conservation ont été réalisés et coordonnés à l’intérieur des parcs avec l’aide d’un financement ministériel, régional et municipal. Ce travail non spécifié aurait suivi la méthodologie et le protocole définis, identifiés dans le plan de gestion.
Un programme de recherche coordonnée a été élaboré et convenu entre toutes les organisations adéquates opérant sur le bien, et a été transmis au Centre du patrimoine mondial en tant que pièce jointe au plan de gestion. Sur la liste d’emplacements soumise, 69 sites sont signalés comme ayant été partiellement ou entièrement reconnus et documentés, tandis que les autres n’ont été que référencés et manquent, pour l’instant, de documentation topographique.
Le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives considèrent que :
· des progrès ont été accomplis dans la cartographie des sites d’art rupestre en faveur de la définition des limites du bien du patrimoine mondial et de ses zones tampons bien que les cartes demandées doivent encore être terminées et soumises ;
· bien que certains travaux de conservation ont apparemment été effectués, leurs détails n’ont pas été communiqués ;
· un programme de recherche coordonnée a été soumis et quelques avancements en la matière constatés ;
· aucune information n’a été présentée sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des autres recommandations énoncées dans le rapport de mission de suivi réactif de 2004, en particulier : effectuer une analyse géochimique pour examiner l’effet de la qualité de l’air et de l’eau sur les surfaces des roches ainsi que pour surveiller l’étendue des problèmes d’algues rouges et d’exfoliation sur les surfaces des roches ; évaluer l’effet de l’utilisation de produits chimiques et brosses métalliques dans les travaux de conservation et envisager d’autres méthodes de conservation ; initier des activités pour améliorer l’expérience touristique et en même temps renforcer la sensibilisation du public par une éducation des visiteurs au code de bonne conduite sur un site d’art rupestre ; remplacer la passerelle métallique de la Roche 27 par une structure en bois qui sera en harmonie avec le paysage environnant, en utilisant des méthodes non intrusives et réversibles ; et envisager de dérouter les lignes à haute tension afin d’améliorer l’intégrité visuelle du bien.