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Forum International de jeunes sur le patrimoine mondial (2001)

Karlskrona, Suède, 3-7 septembre 2001

Recommandations de Karlskrona à l'UNESCO

  • Lieux de mémoire. L'inhumanité de l'homme pour l'homme a été un aspect important de notre histoire. Ce souvenir des périodes sombres de l'histoire de l'homme et de la souffrance des victimes sont reconnus dans très peu de sites du patrimoine mondial. Pour que les gens soient conscients du mal que nous pouvons causer, nous faisons les recommandations suivantes : que l'UNESCO cherche par tous les moyens à encourager la création de plus de sites de mémoire pour honorer les victimes et pour apprendre à l'humanité qu'il y a un côté obscur en chacun de nous.
  • Autonomisation des jeunes. Nous pensons que pour rendre les efforts éducatifs vraiment efficaces, les élèves doivent devenir des partenaires actifs de la planification, de la mise en œuvre et de l'évaluation des programmes éducatifs. Nous sommes heureux de l'organisation d'un Forum de jeunes à l'occasion de la prochaine Conférence générale de l'UNESCO. Pour soutenir cette initiative, nous proposons de mobiliser le SEA et d'autres réseaux d'écoles de manière permanente et continue comme "partenaires de dialogue" du Secrétariat, particulièrement pour l'exécution de projets comme le Projet d'éducation au patrimoine mondial qui vise justement les jeunes.
  • Intégration de l'éducation au patrimoine mondial dans les programmes scolaires nationaux. L'UNESCO doit faire pression auprès des ministères de l'Education pour inclure officiellement l'éducation au patrimoine mondial dans les programmes scolaires de chaque Etat partie et Etat membre. Il est très important de mettre au point de nouveaux matériels pédagogiques (en plus du Kit) qui proposent des moyens d'intégrer l'éducation au patrimoine mondial dans les disciplines de base des programmes actuels (par exemple mathématiques et patrimoine, sciences et patrimoine, art et patrimoine, informatique et patrimoine). Cela permettra aux enseignants et aux élèves de travailler sur l'éducation au patrimoine mondial au niveau scolaire, sans conflit d'intérêt avec d'autres matières au programme.
  • Traduction du Kit. Il faudrait que le Comité demande directement aux Etats parties, dans le cadre de leurs obligations selon la Convention, de traduire, si possible avec leurs ressources, le Kit éducatif sur le patrimoine mondial dans les langues nationales et de former des enseignants à l'utilisation de ce Kit.
  • Associer éducation et conservation. Nous suggérons d'associer davantage l'éducation à la conservation du patrimoine mondial. Les élèves et les visiteurs qui se rendent sur les sites devraient être informés des problèmes et des solutions de conservation. Les gestionnaires de sites devraient être aidés pour redoubler leurs efforts pour apprendre à tous les usagers des sites du patrimoine mondial l'importance du patrimoine et la nécessité d'agir pour sa préservation à long terme. Nous pensons que sur une durée étendue, l'éducation équivaut à la préservation.
  • Ateliers sous-régionaux. Il faudrait organiser des réunions et des ateliers où les enseignants et les élèves puissent travailler directement avec des gestionnaires de sites du patrimoine mondial (et aussi avec des spécialistes de l'éducation dans les musées). Les ateliers sous-régionaux mettent l'accent sur les aspects communs du patrimoine de pays voisins et cela encourage donc une plus grande solidarité pour préserver un patrimoine commun par rapport à ce que l'on peut attendre des résultats d'ateliers uniquement nationaux.
  • Volontaires du patrimoine mondial. Nous suggérons que dans le cadre du réseau du SEA et du Projet d'éducation au patrimoine mondial, on crée un mécanisme qui permette aux élèves d'entreprendre une formation pour acquérir des compétence sur le site, ou de réaliser une activité bénévole - peut-être sur une base d'échanges entre écoles - ou d'une autre manière, pour participer activement à la conservation du patrimoine mondial sur les sites. En même temps, les élèves bénévoles pourraient jouer un rôle d'"éducateurs de la communauté" en informant les communautés de visiteurs sur le patrimoine de leur propre territoire.
  • Education au patrimoine dans le cyberespace. Nous apprécions les efforts faits actuellement pour rendre le site Web du Centre du patrimoine mondial attirant et facile à utiliser pour les jeunes. Nous nous réjouissons de pouvoir bientôt utiliser la nouvelle page Web interactive qui va nous permettre de communiquer directement entre nous et avec l'UNESCO sur les questions de patrimoine mondial. En particulier, nous sommes heureux d'apprendre que le kit éducatif sur le patrimoine mondial est finalement disponible en ligne, dans une version qui peut être téléchargée n'importe où dans le monde. Vu le développement rapide des technologies de l'information et l'importance de ce secteur pour les jeunes, nous voudrions que l'on fasse de nouveaux efforts pour développer l'éducation au patrimoine mondial dans le cyberespace. Une possibilité serait que les élèves et les écoles engagés dans le Projet d'éducation au patrimoine mondial puissent agir en tant que webmasters par rotation.
  • Visibilité du patrimoine mondial. La visibilité des sites du patrimoine mondial par le grand public n'est pas adaptée actuellement. Nous proposons que l'on fasse un travail précis pour que l'emblème du patrimoine mondial devienne un symbole bien connu dans le monde entier. Cela devrait être tout à fait évident pour quelqu'un qui visite un site du patrimoine mondial que c'est quelque chose de spécial, et pourquoi. Il faut afficher bien visiblement l'emblème du patrimoine mondial sur les panneaux routiers, les dépliants, les taxis, les bus, etc.
  • Récits oraux et traditions immatérielles. Il faudrait étudier plus attentivement l'apport très précieux des récits oraux et autres formes de traditions culturelles immatérielles comme parties intégrantes de la conservation et de l'interprétation des sites du patrimoine mondial.
  • Journée du patrimoine mondial. Nous suggérons que toutes les écoles du SEA choisissent et célèbrent chaque année une "Journée du patrimoine mondial" pour sensibiliser à notre patrimoine mondial commun et à la nécessité d'agir à tous les niveaux - y compris sur le plan de la communauté locale, des écoles et individuellement - pour préserver les sites du patrimoine.
  • Engagement à long terme au niveau national. L'UNESCO devrait encourager les Etats parties et les Etats membres à établir des plans nationaux à long terme pour développer, aider et soutenir l'éducation au patrimoine mondial et la participation de jeunes sur les sites du patrimoine mondial. Cela comprendrait une action à long terme pour former les enseignants, l'intégration de l'éducation au patrimoine mondial dans les programmes scolaires nationaux, et la création d'outils éducatifs pour faire comprendre aux élèves la Convention du patrimoine mondial, sa mission et ses objectifs.
  • Financement et mise à disposition de personnel. Nous proposons que le Comité du patrimoine mondial, en coopération avec les Etats parties, étudie la possibilité de trouver un financement extrabudgétaire pour poursuivre le Projet d'éducation au patrimoine mondial à moyen terme. Nous reconnaissons aussi le soutien apporté par la Conférence générale aux activités d'éducation au patrimoine mondial et nous demandons que ce soutien continue sous forme de personnel consacré à l'éducation au patrimoine mondial. Cependant, pour que cette éducation ait un effet sur la préservation du patrimoine mondial et donne au patrimoine une "vie dans la communauté", il faut que l'engagement de l'UNESCO et du Comité envers l'éducation au patrimoine mondial soit permanent et durable. Nous encourageons donc une intégration permanente de l'éducation au patrimoine mondial dans le Programme et le budget de l'UNESCO le plus tôt possible.
  • Soumission de rapports. Le Comité du patrimoine mondial devrait envisager de demander aux Etats parties de rendre compte périodiquement de l'application nationale de l'article 27 de la Convention, qui concerne particulièrement l'éducation au patrimoine mondial, et de la mise en œuvre du Projet de l'UNESCO sur l'éducation au patrimoine mondial dans leur pays.

Recommandations en l'honneur du 30e anniversaire de la Convention du patrimoine mondial :

  • Exposition d'art. Il faudrait inviter les écoles à présenter des œuvres d'art réalisées à partir des sites du patrimoine mondial. L'UNESCO devrait sélectionner les meilleures œuvres pour une exposition d'art itinérante.
  • Timbres. L'UNESCO devrait publier une édition spéciale de timbres commémoratifs de la Convention du patrimoine mondial. Les Etats parties pourraient souhaiter en faire autant.
  • "Course pour préserver le patrimoine". Pour commémorer le 30e anniversaire et sensibiliser au patrimoine mondial, l'UNESCO devrait organiser une série de marathons (course à pied, à vélo, en fauteuil roulant) autour et entre des sites du patrimoine mondial. Les itinéraires pourraient contourner les grands sites, relier deux sites d'un pays, ou deux sites de pays voisins. On pourrait imaginer relier tous les marathons pour faire le tour du monde.
  • Olympiades culturelles du patrimoine mondial. Organisation d'"Olympiades culturelles du patrimoine mondial" avec théâtre, danse, cinéma, concours, etc.
  • Caravane du patrimoine mondial. Il faudrait mettre en place un train, un bus, ou un bateau qui relierait les sites du patrimoine mondial à travers le monde. Les passagers changeraient continuellement suivant le pays ou la région où voyagerait cette "Caravane du patrimoine mondial".



     

Etats parties (1)