<
 
 
 
 
×
>
You are viewing an archived web page, collected at the request of United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO) using Archive-It. This page was captured on 12:32:37 Dec 16, 2015, and is part of the UNESCO collection. The information on this web page may be out of date. See All versions of this archived page.
Loading media information hide


L’UNESCO est engagée dans une réforme historique

Dès son élection au poste de Directrice générale, en 2009, Irina Bokova a engagé l’UNESCO dans la voie de la réforme. Sa vision : améliorer la pertinence et la visibilité de l’Organisation. Auparavant, en tant qu’Ambassadrice et  Déléguée permanente auprès de l’UNESCO, elle avait déjà pu constater que les programmes de l’Organisation gagneraient à être plus ciblés et ses procédures administratives menées avec de plus de rigueur. Mais comment une Directrice générale récemment nommée allait-elle moderniser une bureaucratie en place depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ?

Pour commencer, la Directrice générale a formé des groupes de travail, au sein de ses équipes, chargés d’analyser divers aspects du travail de l’UNESCO. Elle a également décidé de mettre en œuvre les recommandations émises par une évaluation externe indépendante (EEI). L’équipe évaluatrice et les groupes de travail ont élaboré des scénarios de changement, présentés devant un groupe de travail ad hoc du Conseil exécutif. Ensemble, les trois équipes ont formulé 86 recommandations, prônant une réforme de fond, articulée autour de quelques axes :  

1.      Produire un travail plus ciblé

2.      Améliorer l’efficacité des programmes sur le terrain

3.      Affirmer le rôle spécifique de l’UNESCO au sein des Nations Unies

4.      Développer les partenariats

La réforme était amorcée. La volonté d’ancrer plus efficacement l’UNESCO dans le monde actuel, de renforcer sa pertinence au sein du système des Nations Unies et d’augmenter l’impact de l’aide au développement qu’elle délivre était la force motrice de ce processus de changement.

Puis, l’Organisation a été frappée par une crise financière. Lorsque les États-Unis ont mis un terme à leur contribution, à la suite du vote des Etats membres en faveur de l’admission de la Palestine, l’UNESCO a perdu 160 millions de dollars, soit plus de 22 % de son budget. Elle s’est trouvée du jour au lendemain dans une situation précaire.  Sans interrompre sa réforme, elle s’est lancée à la recherche de fonds supplémentaires et a réduit ses dépenses. Les  budgets discrétionnaires ont été supprimés ; les coûts de mission, réduits de plus de 70 % au même titre que les contrats de consultants ; les dépenses liées aux équipements ont diminué de 64 %. Mais les efforts ne se sont pas limités aux coupes budgétaires : l’UNESCO a par exemple créé un fonds d’urgence qui a reçu 75 millions de dollars. Les comptes ont finalement pu être équilibrés.

La période a été difficile. Les coupes budgétaires auraient pu retarder la réforme. Mais en réalité, c ont marché de pair avec la réforme. À ce jour, près de 70 des 86 recommandations du plan de réforme proposé par l’EEI ont été menées à bien. De nombreuses autres recommandations, émanant des groupes de travail, ont également été mises en œuvre. L’UNESCO a recentré son action, tant au Siège que sur le terrain. Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, lui a confié le leadership de nouvelles initiatives dans les domaines éducatif et scientifique. Enfin, le Conseil exécutif a récemment proposé de reconduire Irina Bokova dans ses fonctions de Directrice générale. La réforme fait à présent partie intégrante de la culture institutionnelle de l’UNESCO.