Les Sciences pour le développement durable

Lors de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20), les Chefs d’Etat et de Gouvernements et les représentants de haut niveau ont souligné l’importance de la contribution des sciences naturelles, sociales et humaines au développement durable ainsi qu’à l’inclusion sociale. Favoriser la collaboration scientifique internationale et renforcer l’interface entre sciences et politiques sont essentiels pour aborder les défis liés au développement durable et aux transformations sociales.

Le savoir scientifique ainsi que les savoirs autochtones et locaux appropriés jouent un rôle clé pour relever les défis du développement d’aujourd’hui et demain. Basé sur les progrès atteints dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement, l’agenda post-2015 devrait être édifié d’une manière inclusive pour ne pas seulement prendre en considération la croissance de la richesse économique mais également l’accès équitable à l’éducation pour tous (y compris dans les sciences) ; contribuer à réduire déséquilibres entre pays en voie de développement et pays développés en matière d’accès et de transfert des technologies durables ainsi que le besoin d’assurer l’inclusion sociale à une époque de grandes transformations sociales.

La conservation, l’utilisation durable et la répartition équitable des ressources naturelles ainsi que le partage des bénéfices découlant de leur exploitation, la nécessité de s’adapter au changement climatique, la promotion de l’inclusion sur la base des principes de la déclaration universelle des droits de l’homme et des principes éthiques constituent des impératifs majeurs pour guider le travail de l’UNESCO en matière de contribution des sciences naturelles, sociales et humaines au développement durable. Une interface entre sciences et politiques efficace nécessite des évaluations régulières et systématiques du savoir scientifique et de tout autre savoir pertinent lié aux transformations sociales, au dialogue culturel, au changement climatique, à la biodiversité ainsi qu’aux écosystèmes majeurs tels que l’eau douce et l’océan.

C’est en apportant un soutien normatif et technique aux politiques publiques inclusives fondées sur l’éthique, que l’UNESCO accompagnera les efforts des pays pour développer des réponses endogènes aux défis et opportunités offertes par le développement durable et de la diversité culturelle. Partant, la plus haute priorité doit être accordée à la promotion du développement des capacités dans les sciences, tout particulièrement au niveau national, et à l’amélioration de la capacité des sociétés à prendre des décisions informées quant à leur avenir.