Dans quel monde voulons-nous vivre? Quel avenir voulons-nous pour nos enfants ?

Ces questions sont au cœur du débat mondial - qui vient de commencer - pour un nouvel agenda de développement à suivre en 2015, la date butoir, décidée  en 2000 par la communauté mondiale,  pour atteindre les Objectifs du millénaire (ODM).

Je considère, personnellement, que  la Déclaration du Millénaire incarne une grande ambition humaniste pour promouvoir les droits de l’homme et la dignité de chaque fille et garçon, chaque femme et homme, dans toutes les sociétés du monde.

Les ODM ont été conçus pour s’attaquer à l’extrême pauvreté et à la faim, pour améliorer la santé maternelle et réduire la mortalité infantile, pour résoudre la défaillance  à scolariser les enfants – filles et garçons –, pour promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, pour garantir la protection de l’environnement et de la biosphère, pour combattre les maladies endémiques, et pour construire un partenariat mondial pour le développement.

Nous avons observé un grand progrès, y compris dans certains des pays les plus pauvres – mais le progrès a été inégal, en particulier en Afrique, et beaucoup reste à faire pour réaliser l’avenir que nous voulons pour tous.

Notre tâche maintenant est claire - nous devons faire de nouveau un grand effort pour aider les pays à atteindre les ODM en 2015 à commencer par un nouvel agenda mondial pour le développement destiné à garantir sa durabilité.

Le débat mondial sur l’agenda post-2015 auquel nous devons tous contribuer a commencé. La contribution de l’UNESCO est fondamentale car notre mandat est de promouvoir la coopération internationale dans les domaines de l’éducation, des sciences, de la culture, de la communication et de l’information.

Un nouvel agenda pour le développement doit être audacieux. Il doit équilibrer universalité et priorités. Il doit être universel en termes d’attractivité et de contenu et en même temps nous aider à nous concentrer sur ce qui est le plus urgent -  l’éradication de la pauvreté, la réduction des inégalités et la fin des discriminations. Les valeurs d’égalité, droits de l’homme et développement durable doivent rester centrales tout en répondant aux besoins des sociétés contemporaines – en particulier par l’accélération de l’éducation pour tous, l’encouragement à l’inclusion sociale et les solutions au chômage, en particulier parmi les jeunes.

Ce nouvel agenda doit nous aider à traiter de la dégradation de l’environnement et à écarter les pratiques non durables. Enfin et surtout, il doit promouvoir paix et sécurité, favoriser le vivre ensemble de façon paisible et juste, en donnant de la priorité à la compréhension mutuelle, la tolérance et le dialogue.

L’UNESCO contribue grandement aux préparations d’un agenda post-2015, en mobilisant toutes ses forces pour défendre les rôles déterminants de l’éducation, des sciences, de la culture, et de la communication et de l’information pour la durabilité et pour construire les sociétés du savoir inclusives nécessaire pour le siècle.

Notre vision collective est claire. Nous vivons un nouveau temps de limites – tant en termes de ressources que d’usages durables pour assurer la survie de notre planète. Cela signifie que nous devons faire davantage appel aux ressources illimitées de l’ingéniosité et du savoir humain. Nous devons donner le meilleur de nous-mêmes et associer le potentiel innovant et créatif de chacun pour  trouver des nouvelles solutions qui soient inclusives, justes et durables.