Avec l’adoption de la Déclaration du Millénaire en 2000, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies a présenté une vision humaniste pour le siècle à venir – un engagement à façonner un monde différent, plus juste et prospère, exempt de pauvreté et de violence et où tous vivent dans la dignité. Cette vision s’est concrétisée dans les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), ensemble d’objectifs et de cibles assortis de délais et mesurables. Des progrès considérables ont été accomplis depuis la mise en oeuvre des OMD, mais ils ont été inégaux et insuffisants.
La tâche à accomplir est désormais claire : il faut se concentrer là où les besoins sont les plus grands, en mettant l’accent sur l’Afrique, les PEID et les PMA, afin d’aider les pays à accélérer les progrès vers la réalisation des objectifs et cibles des OMD pour 2015 et établir pour la suite un nouvel agenda ambitieux à long terme. Cet agenda devra s’appuyer sur les résultats obtenus jusqu’à présent et viser les nouveaux défis à surmonter. En tant que laboratoire d’idées, organisme normatif et catalyseur de la coopération internationale fournissant à ses États membres des avis sur la formulation des politiques et leur apportant un soutien dans le domaine du renforcement des capacités, l’UNESCO prend pleinement part aux débats mondiaux sur la manière dont la communauté internationale peut canaliser les énergies de l’humanité et leur faire suivre un cours durable au-delà de 2015.
Le fond et la forme de l’agenda auront tous deux leur importance. Le prochain agenda devra être axé sur les objectifs primordiaux que sont l’élimination de la pauvreté et le développement durable. Il devra se fonder sur les droits humains, sur des valeurs et des principes éthiques universels, notamment ceux qui sont inscrits dans la Déclaration du Millénaire et dans le Document final de la Conférence Rio + 20.
Le nouveau programme de développement pour l'après-2015 devra autonomiser les individus et exploiter la puissance des multiplicateurs transversaux. Dans un monde limité, il faut faire davantage pour exploiter l’énergie sans borne de l’ingéniosité humaine – par l’éducation, les sciences, la culture, la communication et l’information – afin de mettre au point des solutions justes et viables.