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L’impunité pour les crimes de guerre contre le patrimoine culturel doit cesser

26 Septembre 2015

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Timbuktu, Mali
© UNESCO

New York, 26 septembre - La Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a salué aujourd’hui le transfert d’un extrémiste présumé devant la Cour internationale pénale de La Haye afin qu’il soit jugé pour la destruction de monuments religieux et historiques au Mali.

« Je félicite la Procureure Fatou Bensouda et les autorités du Mali et du Niger pour le transfert du premier suspect de la Cour internationale pénale poursuivi pour crime de guerre en lien avec la destruction intentionnelle de monuments historiques et d’édifices à Tombouctou, au Mali », a déclaré la Directrice générale.

Le suspect a été transféré à la Cour internationale pénale depuis le Niger. Il devra répondre de l’accusation de crime de guerre conformément à l’article 8 (2)( e)(iv) du statut de Rome de la Cour pénale internationale qui qualifie de crimes de guerre les attaques directes contre des bâtiments dédiés à la religion, l’éducation, l’art, la science ou l’action caritative et contre des monuments historiques.

L’UNESCO a mené un mouvement mondiale pour dénoncer les destructions des mausolées et des monuments de la ville de Tombouctou, au Mali, lorsqu’ils sont tombés entre les mains des extrémistes violents en 2012.

« L’UNESCO a tenu sa promesse de reconstruire les mausolées de Tombouctou », a déclaré Irina Bokova, suite à sa visite au Mali en juillet dernier pour marquer la reconstruction des mausolées détruits. L’UNESCO a travaillé en concertation avec le gouvernement et les communautés locales au Mali et à Tombouctou pour restaurer et reconstruire les mausolées détruits.

« Le patrimoine culturel du Mali appartient à toute l’humanité. Il est crucial que les criminels soient traduits en justice », a déclaré la Directrice générale. « C’est une question de justice pour le Mali, les identités et l’histoire de son peuple. C’est une question de justice pour toutes les femmes et les hommes partout dans le monde ».

« C’est le premier cas de ce type et il ouvre des perspectives nouvelles pour la protection du patrimoine et des valeurs partagés de l’humanité ».
 

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