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La Convention de 2005 est un outil efficace pour faciliter l'accès et la participation des femmes à la culture, ainsi que leur liberté artistique - Angélique Kidjo

Un nouveau Rapport mondial de suivi des progrès et des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la Convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, actuellement ratifiée par 141 Parties, sera lancé le 16 décembre 2015 à 10 h. Cet évènement se déroulera dans le cadre de la neuvième session du Comité intergouvernemental de la Convention, du 14 au 16 décembre au Siège de l'UNESCO à Paris ; en présence d'Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO et de personnalités de haut niveau, parmi lesquelles Karima Bennoune, Rapporteuse spéciale des Nations Unies dans le domaine des droits culturels ; Per Olsson Fridh, Secrétaire d'État au ministère suédois de la Culture ; et Pascal Lamy, ancien Directeur général de l’Organisation mondiale du commerce.

Le message qui suit nous a été envoyé par Angélique Kidjo, chanteuse renommée et vice-présidente de la Confédération Internationale des Sociétés d´Auteurs et Compositeurs (CISAC), pour manifester son soutien à la Convention de 2005 et au nouveau Rapport, intitulé : « Re|Former les politiques culturelles, une décennie de promotion de la diversité des expressions culturelles en faveur du développement ».

« En tant que femme née au Bénin, je me sens profondément Africaine, et en tant qu'artiste qui s'est produite partout, je me considère aussi comme une citoyenne du monde. Je n'en suis pas pour autant moins Béninoise ou Africaine. Ce sont mes racines.

Inspirée par la grande Miriam Makeba, ma contribution à la culture mondiale consiste à faire voyager le patrimoine de mon pays et de mon continent partout dans le monde. Je suis fière de cette réussite. La culture, sous toutes ses formes, ne connaît pas de frontière et la musique est sans aucun doute la langue la plus parlée au monde.

En tant que femme africaine, créatrice et ambassadrice de l'UNICEF, je mesure au quotidien les disparités entre les hommes et les femmes. Nous représentons plus de la moitié de la population et pourtant, bien trop souvent nos voix sont réduites au silence et nos contributions ne sont pas prises en compte. Il y a beaucoup à faire pour améliorer cette situation et la culture est l'un des moyens de faire progresser les choses.

La Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles peut aider à atteindre cet objectif. En reconnaissant les femmes comme créatrices et productrices d'expressions culturelles, et en les soutenant. C'est un outil efficace que les gouvernements peuvent utiliser pour faciliter l'accès et la participation des femmes à la culture, ainsi que leur liberté artistique.

Écouter ce que les femmes ont à dire, leur donner les moyens de s'émanciper, les aider à conquérir de nouvelles frontières, leur donner confiance, les encourager à créer et les traiter avec respect. Voilà des attitudes simples qui changeront le regard des femmes sur leur vie au quotidien. Cette autonomisation améliorera grandement leur vision du monde et – je l'espère – inspirera des jeunes femmes du monde entier à faire comme moi, à trouver leur voix, à être fières de leur patrimoine, à contribuer au renouveau de leurs cultures et à les partager avec le reste du monde. L'humanité toute entière y gagnerait et le monde deviendrait bien meilleur.  »

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Crédit photoUN Photo/Eskinder Debebe