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Communication et information – Service des actualités

La communauté tribale des Tripura au Bangladesh prend la parole

11-12-2006 (New Delhi)
La communauté tribale des Tripura au Bangladesh prend la parole
Le chef du village, R. Tripura, se souvient de la langue de la communauté tribale des Tripura
© Debu/YPSA
Grâce au Programme international de l’UNESCO pour le développement de la communication (PIDC) et à un projet soutenu par l’UNESCO sur l’utilisation des TIC dans la lutte contre la pauvreté, la communauté tribale des Tripura au Bangladesh a trouvé le moyen de s’exprimer et de préserver ses traditions.
“Nous avons migré à Sitakund il y a des centaines d’années et nous nous sommes adaptés à la culture bengalie locale. Il ne reste qu’une poignée d’anciens dans mon village qui connaissent encore des chants dans notre langue”, explique Lakshmi Tripura.

C’est le genre de témoignages qu’ont recueilli les membres du centre multimédia communautaire YCMC (Youth Community Multimedia Centre) de Sitakund lorsqu’ils ont visité le village de la communauté indigène Choto Kumira Tripura Para, situé à 14 km de la ville de Chittagong dans l’upazilla (sous-district) de Sitakund, au Bangladesh. Le YCMC utilise le réseau câblé local pour la diffusion de contenu auprès d’environ 1200 foyers.

Les adivasis (indigènes) Tripura vivent dans la région depuis plusieurs siècles. La plupart ignorent tout de leur histoire ancestrale. La culture et la tradition orale de la communauté se sont perdues au fil du temps. Sur les soixante-dix familles du village, la plupart sont analphabètes. Presque tous les habitants travaillent comme ouvriers car ils ne possèdent pas de terres. La communauté dispersée sur des collines isolées n’a aucun accès aux médias tels que la télévision câblée ou l’informatique.

En janvier 2006, les membres de la communauté ont contacté une ONG locale partenaire du CMC (Youth Power in Social Action) pour obtenir une télévision. Ils ont également adressé au président de la municipalité de Sitakund une demande de lecteur de disque compact vidéo (CD-V). La communauté s’était cotisée pour réunir de quoi acheter un groupe électrogène diesel.

Maintenant, ils empruntent toutes les semaines des programmes locaux réalisés par des bénévoles du CMC de Sitakund, qu’ils regardent dans l’école communautaire. L’enregistrement et la diffusion de programmes est la première étape pour essayer de préserver une culture menacée de disparition. “Bien que nous soyons citoyens de ce pays, nous n’avons pas de droits civiques. Aucun service gouvernemental n’a jamais frappé à nos portes. Nous ne disposons pas d’approvisionnement en eau potable, ni de services éducatifs et de santé. Nos hommes sont moins payés que les ouvriers bengalis et nos femmes n’ont pas de sécurité sociale. C’est comme si nous n’avions aucune voix au chapitre”, déclare Rabindra Tripura, le chef du village.

Dans le cadre de sa mission, le YCMC a décidé de nouer des partenariats avec les communautés indigènes. Lakshmi Tripura, le maître d’école de Choto Kumira Tripura Para, a rejoint le comité d’administration du CMC au poste de secrétaire afin de veiller à ce que sa communauté puisse utiliser l’équipement du CMC pour s’exprimer. Lors d’un atelier organisé récemment par l’UNESCO, ils ont établi un plan d’action pour réaliser une série de documentaires audiovisuels traitant de leurs problèmes, leurs besoins et leurs attentes, dont ils pensent se servir pour défendre leur cause. La diffusion de ces émissions par câble et par les réseaux de proximité leur permettra de sensibiliser la société civile locale et de rallier l’opinion publique à leur cause.

“Nous n’avons ni richesses, ni pouvoir, ni respect, à quoi bon naître dans ce monde” disent les paroles d’un chant indigène chanté par un ancien, l’un des derniers artistes indigènes de Sitakund. “Maintenant il faut voir si les nouvelles technologies peuvent contribuer à changer cette situation et comment.”

Le YCMC de Sitakund est né du projet soutenu par l’UNESCO sur l’utilisation des TIC dans la lutte contre la pauvreté. L’installation du centre multimédia communautaire bénéficie actuellement du soutien du Programme international de l’UNESCO pour le développement de la communication (PIDC).
La communauté tribale des Tripura au Bangladesh prend la parole Rabindra Tripura en train d’enregistrer un chant indigène pour le CMC de Sitakund
© Debu/YPSA
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