Formation de l'UNESCO et d'ERNO sur le sida pour les producteurs de télévision
20-09-2007 (Sarajevo)
Quinze producteurs de télévision d'Europe du Sud-Est ont participé du 13 au 16 septembre à un atelier consacré à l'écriture de scénario et la production de documentaires sur le sida, à Dubrovnik (Croatie).
Organisée par ERNO (Eurovision News Exchange for South East Europe) et l'UNESCO, la formation réunissait des journalistes et des producteurs de télévision de plusieurs pays d'Europe du Sud-Est : Albanie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Kosovo, Macédoine, Roumanie, Serbie et Slovénie. L'atelier avait pour objectif de sensibiliser les journalistes et les producteurs aux questions médicales et socioculturelles liées au sida et d'approfondir leurs connaissances dans ce domaine ; de définir le rôle des médias dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination ; et de développer une approche objective et respectueuse dans le traitement journalistique de l'épidémie.
La formation a accordé une place importante à l'étude des spécificités de la région, en vue de la préparation de courts documentaires sur le sida. Les participants ont présenté des reportages sur la situation dans leurs pays respectifs. Ils sont arrivés à la conclusion que, malgré les faibles taux de prévalence et d'incidence de l'infection à VIH en Europe du Sud-Est, l'ensemble de la région connaît des problèmes similaires qui augmentent la vulnérabilité au VIH et risquent de favoriser la propagation de la maladie : pauvreté et mutations sociales, absences de politiques nationales, carences des services de santé, stigmatisation par rapport aux comportements sexuels et à la toxicomanie, migration et mobilité, position géographique sur les voies de la traite et du trafic de la drogue, etc.
Predag Kovacevic de Serbie témoigne : "J'ai beaucoup appris sur la situation du sida dans les pays voisins et comment ils traitent ce problème".
Des productions vidéo réalisées précédemment sur le sujet ont été projetées au cours de l'atelier. Il s'en est ensuivi une discussion sur les problèmes liés au contenu visuel, à l'utilisation du langage et à l'éthique dans les reportages diffusés par les médias.
Le documentaire que Marijana Podgorelec, de la Télévision croate, a consacré à deux petites filles séropositives de Kutina a particulièrement retenu l'attention : depuis la publication de leurs noms et de leurs photos dans un hebdomadaire, les deux fillettes sont confrontées à la discrimination sociale et rencontrent des difficultés d'intégration à l'école primaire.
Claudia Stancu de Roumanie avoue qu'elle accordera "désormais une plus grande attention au langage employé pour parler du sida, en simplifiant le jargon médical et en évitant des mots qui impliquent un jugement des personnes séropositives".
Un expert du VIH/sida a fait un exposé médical et scientifique très détaillé : transmission du virus, diagnostic et test, symptômes, spectres de la maladie, prévention et traitement du VIH. L'exposé a été suivi d'une discussion animée. La plupart des questions des participants concernaient les modes de transmission, les nouveaux traitements et les essais cliniques du vaccin contre le VIH. Les participants se sont également montrés très intéressés par la durée et les étapes de l'évolution de la maladie, de la primo-infection jusqu'au développement du sida, chez les personnes non traitées.
Pour Sanja Dragicevic, de Serbie, "l'exposé et la discussion menée par l'expert médical sur les questions médicales et scientifiques ont été extrêmement utiles et ont permis de dissiper mes doutes". Gabrijela Mehdin, de Croatie, a appris des informations dont elle n'avait "jamais entendu parler" auparavant. Maria Kotovska, de Macédoine, a apprécié l’interactivité de l'atelier et s'est dite "très satisfaite de la capacité de l'expert médical à répondre à toutes les questions".
Les participants ont proposé de nouvelles idées et des projets de synopsis pour la réalisation de documentaires sur le sida. Ils souhaitent mettre en avant des problèmes spécifiques et des exemples dans leurs pays, en privilégiant plutôt l’aspect humain et les expériences personnelles que les statistiques. Veton Rugova de Kosovo conclut : "Je n'avais pas eu l'occasion jusqu'à présent de réaliser de documentaire sur le sida, mais avec tout ce que j'ai appris, je suis prêt à réagir de manière professionnelle".
Les documentaires seront produits et diffusés sur le réseau satellite Eurovision vers la fin de l'année.
ERNO est un réseau d'échange d'informations regroupant douze radiotélévisions publiques des Etats balkaniques et d'autres pays d'Europe du Sud-Est. Le réseau a été créé en novembre 2000 pour renforcer la coopération et favoriser la réconciliation et la paix dans la région.
Le Réseau mondial de jeunes producteurs de télévision sur le VIH/SIDA est une activité de l'UNESCO soutenue par le Budget-plan de travail intégré de l'ONUSIDA. Des organismes de radiotélévision du monde entier participent à ce projet. Le Réseau a pour vocation de renforcer les compétences professionnelles des jeunes producteurs de télévision travaillant sur le sida, mais également de contribuer à la mobilisation à long terme des organisations régionales et sous-régionales de formation aux médias pour soutenir la prévention et le traitement du sida.
La formation a accordé une place importante à l'étude des spécificités de la région, en vue de la préparation de courts documentaires sur le sida. Les participants ont présenté des reportages sur la situation dans leurs pays respectifs. Ils sont arrivés à la conclusion que, malgré les faibles taux de prévalence et d'incidence de l'infection à VIH en Europe du Sud-Est, l'ensemble de la région connaît des problèmes similaires qui augmentent la vulnérabilité au VIH et risquent de favoriser la propagation de la maladie : pauvreté et mutations sociales, absences de politiques nationales, carences des services de santé, stigmatisation par rapport aux comportements sexuels et à la toxicomanie, migration et mobilité, position géographique sur les voies de la traite et du trafic de la drogue, etc.
Predag Kovacevic de Serbie témoigne : "J'ai beaucoup appris sur la situation du sida dans les pays voisins et comment ils traitent ce problème".
Des productions vidéo réalisées précédemment sur le sujet ont été projetées au cours de l'atelier. Il s'en est ensuivi une discussion sur les problèmes liés au contenu visuel, à l'utilisation du langage et à l'éthique dans les reportages diffusés par les médias.
Le documentaire que Marijana Podgorelec, de la Télévision croate, a consacré à deux petites filles séropositives de Kutina a particulièrement retenu l'attention : depuis la publication de leurs noms et de leurs photos dans un hebdomadaire, les deux fillettes sont confrontées à la discrimination sociale et rencontrent des difficultés d'intégration à l'école primaire.
Claudia Stancu de Roumanie avoue qu'elle accordera "désormais une plus grande attention au langage employé pour parler du sida, en simplifiant le jargon médical et en évitant des mots qui impliquent un jugement des personnes séropositives".
Un expert du VIH/sida a fait un exposé médical et scientifique très détaillé : transmission du virus, diagnostic et test, symptômes, spectres de la maladie, prévention et traitement du VIH. L'exposé a été suivi d'une discussion animée. La plupart des questions des participants concernaient les modes de transmission, les nouveaux traitements et les essais cliniques du vaccin contre le VIH. Les participants se sont également montrés très intéressés par la durée et les étapes de l'évolution de la maladie, de la primo-infection jusqu'au développement du sida, chez les personnes non traitées.
Pour Sanja Dragicevic, de Serbie, "l'exposé et la discussion menée par l'expert médical sur les questions médicales et scientifiques ont été extrêmement utiles et ont permis de dissiper mes doutes". Gabrijela Mehdin, de Croatie, a appris des informations dont elle n'avait "jamais entendu parler" auparavant. Maria Kotovska, de Macédoine, a apprécié l’interactivité de l'atelier et s'est dite "très satisfaite de la capacité de l'expert médical à répondre à toutes les questions".
Les participants ont proposé de nouvelles idées et des projets de synopsis pour la réalisation de documentaires sur le sida. Ils souhaitent mettre en avant des problèmes spécifiques et des exemples dans leurs pays, en privilégiant plutôt l’aspect humain et les expériences personnelles que les statistiques. Veton Rugova de Kosovo conclut : "Je n'avais pas eu l'occasion jusqu'à présent de réaliser de documentaire sur le sida, mais avec tout ce que j'ai appris, je suis prêt à réagir de manière professionnelle".
Les documentaires seront produits et diffusés sur le réseau satellite Eurovision vers la fin de l'année.
ERNO est un réseau d'échange d'informations regroupant douze radiotélévisions publiques des Etats balkaniques et d'autres pays d'Europe du Sud-Est. Le réseau a été créé en novembre 2000 pour renforcer la coopération et favoriser la réconciliation et la paix dans la région.
Le Réseau mondial de jeunes producteurs de télévision sur le VIH/SIDA est une activité de l'UNESCO soutenue par le Budget-plan de travail intégré de l'ONUSIDA. Des organismes de radiotélévision du monde entier participent à ce projet. Le Réseau a pour vocation de renforcer les compétences professionnelles des jeunes producteurs de télévision travaillant sur le sida, mais également de contribuer à la mobilisation à long terme des organisations régionales et sous-régionales de formation aux médias pour soutenir la prévention et le traitement du sida.
Participants à la formation© ERNO
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- Venus Jennings, UNESCO, Division du développement de la communication
- Jelena Gakovic, ERNO, Coordinatrice adjointe Production
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