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Environnement et développement
dans les régions côtières et les petites îles
  
SECTION V  Partie B

DISCUSSIONS

CSI info 10

DISCUSSIONS DE GROUPES PARALLÈLES : DISCUSSIONS SUR LES CRITÈRES ET LES IDENTIFICATEURS 

DU POINT DE VUE DES SITES URBAINS ET INDUSTRIALISÉS COMPTE-RENDU DES DISCUSSIONS
Participants : J. Calvo, G. Campeol, S. Diop, H. Dube, A. El Mouatez, S. Fazi, R. Folorunsho, S. Riad, M. Sall, H. Sangkoyo

Bien que l’industrialisation des processus productifs et l’expansion urbaine semblent concerner toutes les régions côtières, les différences géographiques, ainsi que les différences de rythme dans les changements économiques et environnementaux, influencent la configuration, la variété et l’intensité des éléments perturbateurs des écosystèmes côtiers et insulaires. L’actuelle dynamique internationale de la division du travail nous enseigne aussi que nous avons de plus en plus à faire à des changements non linéaires, parfois même à double sens. D’un côté, nous sommes témoins de la présence d’une production transterritoriale, de la dé-industrialisation d’anciens centres industriels côtiers, de l’ex-urbanisation des Maquiladoras et de la zone économique de Guang-Zhou, de l’urbanisation de la période post-indépendance de l’Afrique sans transformation économique. De l’autre, les économies locales communautaires font sans arrêt face à des politiques urbaines d’exclusion, à des infrastructures et à des services peu accessibles, alors qu’elles doivent faire face à la perte de zones de pêche facilement accessibles et de terres arables côtières. Histoire de compliquer les choses, au cours des quatre dernières décennies, l’efficacité des institutions politiques et financières impliquées localement dans les zones urbaines redevables localement n’a fait que diminuer, celles-ci ayant appuyé la croissance d’investissements spéculatifs qui tendent à négliger les coûts environnementaux à long terme. Les exposés de ces trois derniers jours sur les problèmes, l’utilisation des ressources et la gestion des zones côtières nous oblige à élargir, plutôt qu’à rétrécir, les contextes de chacune de nos entreprises. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une problématique suffisamment élargie pour les régions côtières et les petites îles urbano-industrielles.

APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE DES PRATIQUES ÉCLAIRÉES EN SITES URBAINS/INDUSTRIALISÉS

Toute la palette de l’utilisation et de l’exploitation des ressources côtières se retrouve dans le cas des sites côtiers urbains/industrialisés. Ceci donne une importance particulière au besoin d’identifier les critères et pratiques éclairées pour un développement durable.

LA DISCUSSION DU GROUPE DE TRAVAIL A PORTÉ SUR LES POINTS SUIVANTS :

À l’échelle mondiale, il est possible de sélectionner quelques catégories géographiques pertinentes illustrant la relation entre les sites urbano-industriels côtiers, allant des mégacités aux petites villes côtières :

Tous les critères identifiés lors des séances plénières sont valables et importants. En particulier pour toutes les catégories géographiques, les priorités peuvent être comme suit :

  1. Niveau de la communauté locale :
    Sensibilisation (par exemple : le système sanitaire) ; indépendance communautaire ; développement des moyens-renforcement institutionnel ; développement d’un consensus ; réduction de l’impact industriel

  2. Relation communauté – industrie :
    Processus de participation, documentation, amélioration du dialogue, culturellement approprié.

  3. Critère de long terme :
    Durabilité, pouvoir transférer aux utilisateurs.

  4. Législation et normalisation.

Afin de montrer l’applicabilité des pratiques éclairées, le cas d’une “zone à haut risque environnemental dans le nord de la Méditerranée” (pollution et explosion) a été discuté. En appliquant les critères (suivant la hiérarchie a-c), il est possible de proposer quelques pratiques éclairées :

1. Sécurité sanitaire de la population :  
  • Formation de base, information (sécurité personnelle et protection),

  • Plan d’évacuation,

  • Protection des zones résidentielles exposées au risque.

2. Amélioration des cycles de production :  
  • Fermeture des lignes de production obsolètes,

  • Introduction de la haute technologie pour réduire le risque de pollution et d’incident,

  • Modification des “noeuds d’acheminement” industriels.

3. “Requalification” des zones urbaines :  
  • Bonification” (amélioration de la qualité) des sols abandonnés par l’industrie,

  • Purification de l’eau,

  • Ceinture verte,

  • Recréation de zones tampons.

La même approche méthodologique peut être utilisée pour d’autres catégories géographiques en prenant en compte les caractéristiques locales, les problèmes environnementaux locaux et la situation économique.

DU POINT DE VUE DES COMMUNAUTÉS LOCALES FAISANT FACE AUX FORCES GLOBALES COMPTE-RENDU DES DISCUSSIONS
Participants : J. Baerenholdt, O. Defeo, R. Ernsteins, M. Fortes, N. Hinshiranan, W. Kiai

Dans ce groupe, on a discuté des termes de référence, et pris la décision d’examiner la liste de critères pour voir si elle était pertinente par rapport au thème abordé. Les membres du groupe ont fait les propositions suivantes :

DU POINT DE VUE DES PETITS ÉTATS INSULAIRES EN DÉVELOPPEMENT COMPTE RENDU DES DISCUSSIONS
Participants : A. Boina, G. Cambers, P. Espeut, H. Gaudi, P. Varghese, J. Wiener

Le groupe a décidé de passer en revue la liste des indicateurs, reformulant et clarifiant, si nécessaire, et caractérisant si possible les indicateurs selon leur importance, universelle ou spécifique. Dans certains cas, tous les membres du groupe n’étaient pas forcément d’accord sur la valeur universelle ou sélective d’un indicateur, et dans ce cas le mot consensus a été ajouté.

***************************

DISCUSSIONS DE GROUPES PARALLÈLES : ACTIONS RÉGIONALES ET INTERRÉGIONALES POUR 1999-2001

CARAÏBES ET AMÉRIQUE LATINE SUJETS DISCUTÉS
Participants : J. Calvo, G. Cambers, O. Defeo, P. Espeut, J. Wiener 

MÉDITERRANÉE ET BALTIQUE EMPLOI DU TEMPS DES ACTIVITÉS
Participants : J. Baerenholdt, G. Campeol, A. El Mouatez, R. Ernsteins, S. Fazi, S. Riad

  1999 2000-2001

1. Site Web CSI : plate-forme de clarification pour :
    -
Communication interactive
    -
Bulletin
    -
Études de cas  

X en cours

2. Réunions plus fréquentes et plus régulières
    2.1 Madhia, Tunisie – réseau débute
          -
Additifs sur la région baltique (en particulier sur l’Agenda 21, etc.)  
          -
Présentation de projets/évaluations de sites
    2.2 Évaluations
          -
Méthodologies (+ cas)
          -
Réunion à Paris
    2.3 Ateliers dans plusieurs pays pour des études de cas  
          -
Méthodologies
          -
Mise au point de cas
             a)
impression
             b)
électronique  


mars


juin


X




X


en cours

3. Développement des Chaires UNESCO
    3.1 Finaliser la Chaire en Lettonie
    3.2
Développer des Chaires en Méditerranée (bureaux)
          (
Le Caire, Venise) – Régions partenaires
    3.3 Université d’été
          - À propos de la recherche et de l’éducation interdisciplinaires :
          projets/sites DDZC




aout
 

4. Visites/échanges
    -
Projets, professeurs, étudiants

   

AFRIQUE SUB-SAHARIENNE ET OCÉAN INDIEN COMPTE-RENDU DES DISCUSSIONS
Participants : A. Boina, S. Diop, H. Dube, R. Folorunsho, W. Kiai, M. Sall

ACTIONS RÉGIONALES ET INTERRÉGIONALES POUR 1999 ET 2000–2001

Pour commencer, en 1999 nous préparerons un inventaire des projets en cours dans la zone (Afrique sub-saharienne et océan Indien) financés par la plate-forme CSI et d’autres organisations, et dresserons un état du travail en cours en différents endroits. Les zones sous-représentées peuvent devenir une priorité pour le développement de nouveaux projets. Les régions qui n’ont pas été couvertes dans les deux zones géographiques peuvent être prioritaires pour démarrer les projets.

En 2000-2001, les projets pilotes définis en 1999 pourraient être mis en oeuvre. Les projets qui suivent des lignes similaires pourraient être reliés. UNESCO (CSI) et d’autres agences peuvent être rapprochées pour un financement. 

POUR IDENTIFIER ET METTRE EN ŒUVRE DES PRATIQUES ÉCLAIRÉES

Les critères pour les pratiques éclairées devraient être identifiés pour différents types de projets et dans des zones géographiques diverses. Les critères indispensables seraient basés sur le développement de la sensibilisation et sur les pratiques participatives.

Les conditions socio-économiques des populations dans la zone devraient être étudiées pour évaluer l’impact de toute industrie s’y implantant. L’effet de la nouvelle activité sur le style de vie des gens et sur l’environnement devrait être étudié, afin d’évaluer la pollution et les changements dommageables pour la faune, la flore et les autres ressources. Les critères devraient ainsi être identifiés en fonction des résultats d’une vaste recherche concernant les aspects socio-économiques, culturels et environnementaux.

Les “pratiques éclairées” peuvent être développées pour des projets individuels selon les études de cas. La sensibilisation se fera par l’organisation d’ateliers, de séminaires et d’autres méthodes, pour le bénéfice des parties prenantes. Les programmes de sensibilisation peuvent être planifiés en fonction des préoccupations, de l’intérêt et du niveau d’éducation des parties prenantes. Différentes catégories doivent être abordées par différentes méthodes. Les villageois, par exemple, doivent être abordés dans leur propre langage lorsque l’on fournit de l’information et que l’on fait de la sensibilisation.

RASSEMBLER LES IDÉES DES PROJETS RÉGIONAUX ET INTERRÉGIONAUX DE CSI ET HORS CSI

Les différents projets doivent travailler en coopération, complémentaire et synergique. Pour cela, une communication et une mise en réseau efficaces sont nécessaires. L’échange gratuit d’experts entre différents projets serait bénéfique pour le transfert des pratiques éclairées.

L’UNESCO peut financer des projets pilotes, des frais de déplacement et des Chaires pour promouvoir les pratiques éclairées.

ASIE DU SUD-EST ET PACIFIQUE COMPTE-RENDU DES DISCUSSIONS
Participants : M. Fortes, N. Hinshiranan, H. Sangkoyo, H. Gaudi, P. Varghese

PROBLÈMES AFFECTANT LES STRUCTURES MARINES CÔTIÈRES

APPROCHE

CAUSES FONDAMENTALES

ACTION 1 – STRATÉGIE

ACTION 2

ACTION 3

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CONFÉRENCE VIDÉO EN DUPLEX AVEC DES HOMOLOGUES EN JAMAÏQUE

Le 3 décembre 1998, une conférence vidéo en duplex a été menée entre huit participants de l’atelier (les autres participants ont regardé l’échange sur un écran vidéo) et leurs homologues en Jamaïque, incluant les pêcheurs participant au projet de la zone protégée de Portland Bight, des représentants de l’administration de gestion des ressources naturelles et de l’université des Antilles. Une relation directe ne pouvant être établie entre Paris et la Jamaïque, un “relais” a été établi “Frontier Video Conference” aux États Unis permettant à Paris de communiquer avec la Jamaïque. La conférence a duré une heure.

Après les présentations, un échange intéressant a eu lieu, sur le thème des bénéfices de la cogestion. Les pêcheurs jamaïcains pensaient que c’était la meilleure approche à la gestion des pêcheries, reconnaissant le rôle du gouvernement, par exemple en tant que législateur, ainsi que leur propre rôle en tant que protecteurs de la zone locale. Ce point de vue a été renforcé par l’Administration chargée de la gestion des ressources naturelles, qui a souligné que la politique de cogestion qui est la leur pour les parcs et les zones protégées faisait appel à un ensemble de mécanismes et d’arrangements permettant la participation complète des communautés et des parties prenantes.

Un autre sujet de discussion a porté sur le rôle de gardiens joué par les pêcheurs jamaïcains, et le fait de savoir si ceci était la cause de conflits sociaux, par exemple en ayant à réglementer/dénoncer des amis ou des membres de la famille. Les pêcheurs ont reconnu que cela posait parfois des problèmes, mais que l’application de la loi était toujours une question difficile, en particulier avec les pêcheurs jamaïcains qui sont souvent prêts à résister aux fonctionnaires chargés de l’application de la loi. Les pêcheurs ont indiqué que si la loi avait été appliquée avant, les pêcheries seraient dans un meilleur état aujourd’hui.

À la question “Quel est le plus gros problème auquel les pêcheries doivent faire face ?”, des réponses variées ont été données. Elles concernaient les poissons importés de l’étranger, vendus moins chers que le poisson attrapé sur place, le coût élevé des moteurs et du matériel, le problème de la surpêche, le besoin d’application des réglementations, le trop grand nombre de pêcheurs, les mauvaises pratiques de pêche telles que l’emploi de la dynamite et des filets dérivants, et la pêche illégale par les étrangers.

La vente des plages locales de pêche aux investisseurs venus de l’extérieur a été un autre problème abordé. Les pêcheurs ont souhaité voir l’administration chargée de la gestion des ressources naturelles acheter les plages de pêche, qui pourraient ensuite être louées aux associations locales de pêche en vue de leur gestion.

Répondant aux questions abordant le rôle des femmes dans l’industrie, les pêcheurs ont indiqué que les femmes avaient un rôle clé à jouer. Elles possèdent environ 40% des bateaux, ont la responsabilité de toute la vente du poisson, et certaines vont même en mer.

Le rôle de la recherche scientifique, incluant le travail de l’université des Antilles et de la Division des pêcheries, dans l’industrie de la pêche, a aussi été discuté. Certains pêcheurs pensaient que l’information collectée est utile alors que d’autres étaient plus sceptiques.

Les pêcheurs jamaïcains étaient très enthousiastes de leur visite chez leurs homologues en Haïti, et ont indiqué avoir appris beaucoup de cet échange. Ils ont été impressionnés par la capacité des pêcheurs haïtiens à s’organiser en l’absence d’un gouvernement stable, et face à la dégradation environnementale, par exemple la déforestation avancée en Haïti.

Enfin, l’importance et les bénéfices de la communication continue à l’intérieur, et entre les régions, par exemple Haïti/Jamaïque, Caraïbes/Pacifique, a été soulignée. La conférence vidéo a été salué comme un succès, il a démontré aux participants des deux pays les bénéfices potentiels de ce moyen de communication.

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DISCUSSIONS PLÉNIÈRES SUR LES PROPOSITIONS POUR 1999 ET AU DELÀ

COMMENT NOUS SOMMES ARRIVÉS À CE STADE (CSI)

Au début de 1998, à l’université de Dakar, nous avons initié avec quelques étudiants un débat sur les pratiques éclairées. Ce fut le début du processus. Nous avons aussi eu des échanges entre des pêcheurs haïtiens et jamaïcains. Par la suite, s’est tenu le groupe de discussion électronique (GDE) sur les pratiques éclairées. À mesure de notre progression, nous devons examiner la portée et l’efficacité de tels GDE, par exemple le problème de la langue – nous avons choisi une seule langue dans notre expérience GDE, mais nous devons être culturellement respectueux des autres langues. Nous devons prendre en compte la nécessité de connecter les personnes non connectées, de passer des traditions écrites aux traditions orales ; les personnes illettrées devant aussi être impliquées dans les discussions sur les pratiques éclairées.

Nos idées pour 1999 et au-delà incluent un site web spécialement développé pour générer des pratiques éclairées intersectorielles (à la fois CSI et hors CSI). Ceci s’ajoute à nos activités courantes de consolidation et développement du réseau des projets pilotes et des Chaires UNESCO ; ces dernières dépendant des projets pilotes, et nous espérons développer l’interaction entre le monde académique et les activités sur le terrain. Nous espérons aussi avoir recours à des réunions régionales, telle que celle prévue à Fredrikstadt en mai 1999, pour faire avancer nos activités de développement du réseau sur les pratiques éclairées.

Nous aimerions connaître votre avis sur ces idées. Un groupe ce matin a mentionné les bénéfices du GDE alors qu’un autre groupe l’a trouvé moins fructueux. Il est évident que les approches vont varier selon les régions et leurs caractéristiques ; c’est cette diversité que nous apprécions. Notre travail sur les pratiques éclairées ne s’est pas achevé cette semaine, il ne devait que débuter.

LE GROUPE DE DISCUSSION ÉLECTRONIQUE (GDE) MENÉ ENTRE SEPTEMBRE ET OCTOBRE 1998

Ceux qui ont pris part à cette discussion ont trouvé que c’était un exercice utile et que c’était un bon moyen de communication. Pour certains, la participation devenait déjà un réflexe. La langue utilisée (l’anglais) a créé des difficultés pour quelques personnes. Même avec seulement huit personnes participant au GDE, il a été nécessaire d’ordonner et de codifier les interventions, et il a été constaté que participer demandait beaucoup d’investissement en temps. Il a aussi été indiqué que le GDE aurait gagné à ce que les intervenants aient tous reçu une information commune de référence. Les participants ont souligné le rôle important du président pour diriger le GDE, bien que le titre de “facilitateur” qui sous-entend davantage une fonction de soutien, ait été préféré (celui de “président” implique une approche hiérarchique du haut vers le bas). Le GDE a aussi offert l’opportunité aux individus de mieux communiquer personnellement dans un contexte régional.

LA CONFÉRENCE ENTRE LA JAMAÏQUE ET PARIS, LE 3 DÉCEMBRE 1998

Dans l’ensemble, l’expérience a été considérée intéressante et utile, bien qu’il eut été possible d’aller plus loin si les deux parties s’étaient entendues auparavant sur le contenu du débat. Il a aussi été indiqué que, dans l’avenir, des moyens de conférence vidéo moins coûteux seront sans doute disponibles via internet, de sorte qu’un groupe en Indonésie pourra parler à un groupe en Jamaïque presque aussi facilement qu’aujourd’hui nous envoyons des courriers électroniques. 

FUTURES DISCUSSIONS ÉLECTRONIQUES

Les moyens de faire avancer et d’organiser les futures discussions électroniques sur les pratiques éclairées ont été largement discutés. L’une des suggestions a éte que l’UNESCO (CSI) serve de centre de tri pour les interventions, mais cela risque de poser des difficultés car l’UNESCO décentralisant de plus en plus, la fonction de centre de tri devra être prise en charge par son quartier général et les 65 bureaux à l’étranger. La suggestion, que l’UNESCO serve de “centre nerveux” ne s’accordait pas non plus avec la politique de décentralisation, et l’option la meilleure serait que les personnes présentes autour de la table tiennent le rôle principal.

La question a été soulevée de savoir comment inclure les 31 personnes présentes autour de la table dans une discussion électronique, puisque les expériences menées ailleurs, ainsi que durant le GDE de septembre-octobre 1998, ont montré que 7 ou 8 personnes est le nombre maximum de participants à un GDE.

Certains ont attiré l’attention sur le côté élitiste du processus de la GDE limité à ceux ayant accès à internet. Il a cependant été signalé que la GDE n’est qu’une partie des protocoles de communication susceptibles d’apporter un soutien aux acteurs qui en ont le plus besoin sur le terrain.

FUTURE DISCUSSION ÉLECTRONIQUE SUR LES CARACTÉRISTIQUES, LES QUALIFICATEURS ET LES INDICATEURS DES PRATIQUES ÉCLAIRÉES

Il a été suggéré d’utiliser les listes existantes concernant les caractéristiques, les qualificateurs et les indicateurs, ainsi que les interventions durant les sessions en groupes, pour préparer une liste complète à l’aide d’un mécanisme de GDE mondial.

Il a en plus été suggéré que cette activité soit entreprise à l’échelle régionale. Une série de GDE s’organiserait ainsi à l’échelle régionale sur les caractéristiques, les qualificateurs et les indicateurs. Il est probable que les résultats varieront suivant les régions, et les différences entre les régions pourraient aider à mieux comprendre et à préciser la liste des paramètres. Les discussions régionales (GDE) conduiraient ainsi à des discussions interrégionales (mondiales).

Pendant la discussion, la question de la transférabilité des pratiques éclairées a été soulevée une fois de plus. Il a été répété que, bien qu’il existe différents niveaux de transférabilité, il s’agit d’une caractéristique importante des pratiques éclairées.

FUTURE DISCUSSION ÉLECTRONIQUE SUR LES PRATIQUES ÉCLAIRÉES

Sur la base des expériences de terrain et des études de cas, il a été suggéré d’établir des pratiques éclairées exemplaires sous un format structuré. Quel que soit le stade d’avancement d’un projet particulier, il est probable que certaines pratiques éclairées exemplaires peuvent être développées. De nombreux articles présentés au cours de l’atelier fournissent des exemples de pratiques éclairées. Il a été proposé de mener un GDE pour échanger sur ces pratiques éclairées exemplaires, et que cette discussion soit distincte de celle sur les caractéristiques, les qualificateurs, et les indicateurs bien que chaque discussion doive renseigner l’autre.

FUTURE DISCUSSION ÉLECTRONIQUE SUR LA CONFÉRENCE MONDIALE SUR LA SCIENCE

Un document préliminaire a été préparé concernant la Conférence mondiale sur la science (Annexe 4) et en raison du manque de temps il a été suggéré que soit organisé un GDE, qui contribuerait à établir un calendrier de recherche, en réaction à cette conférence. Les thèmes pour cet atelier, par exemple “intégrer sciences naturelles et sciences sociales”, pourrait servir de matière à réflexion initiale pour ce groupe de discussion.

MISE EN ŒUVRE DES PRATIQUES ÉCLAIRÉES

Le rôle des scientifiques et des gestionnaires a été discuté en profondeur. Quelques personnes ont souligné que dans les discussions présentes sur les actions futures, l’on avait trop insisté sur le programme scientifique, et pas assez sur la mise en oeuvre au niveau des projets pilotes. Un document de travail avait été préparé sur la mise en oeuvre des pratiques éclairées (Annexe 3), mais il n’a malheureusement pas pu être discuté faute de temps. Il a cependant été admis que la mise en oeuvre doit être réalisée au niveau local et que de nombreux facteurs, par exemple, le coût d’une pratique éclairée et s’il est possible de la financer, doivent aussi être pris en considération.

La plupart des participants ont indiqué que l’on devait se concentrer sur la coopération entre scientifiques et gestionnaires, ainsi qu’entre agences gouvernementales et ONG. Par ailleurs, on s’est généralement accordé sur le fait que les participants pourraient maintenant utiliser les résultats des discussions et de “brainstorming” de l’atelier de telle sorte qu’une fois retournés dans leurs pays, ils seraient plus aptes à organiser et mettre en oeuvre leurs  projets pilotes.

Il a aussi été souligné que la recherche peut être menée par tout un chacun : scientifique, gestionnaire, utilisateur de ressources, etc. Il était donc important, sans pour autant minimiser le rôle des scientifiques, de ne pas se tromper sur la nature de la recherche.

La plupart des participants furent d’accord sur la nécessité d’une gestion qui s’adapte, et sur le manque de temps pour mener toutes les recherches qui seraient nécessaires avant de passer à l’action. Il est donc indispensable de mettre en oeuvre le principe de précaution et d’agir maintenant sur la base de la meilleure information disponible.

UN AXE POUR AVANCER AU DELÀ DE CET ATELIER

La plupart des participants ont indiqué que beaucoup de travail avait été accompli au cours des cinq jours de discussion, en particulier en termes de compréhension et de soutien mutuel dans le domaine des projets pilotes, et dans la constitution d’un réseau pour continuer les activités. Ainsi, le lundi, on a beaucoup parlé de la nécessité d’un langage commun, et le vendredi, il était devenu apparent que les pratiques éclairées elles-mêmes constituent le langage commun recherché, et que le développement de ce langage commun est un processus à long terme.

Quelques participants ont cependant indiqué qu’ils n’avaient rien de concret à ramener de cette réunion au profit de leur région. Certains ont souligné que les mangroves continuaient à être coupées, et les poissons dynamités, et que leur souci était de faire face à cette réalité. Il a été rappelé que ces problèmes existent depuis très longtemps, et que si une solution simple existait, ces pratiques non-éclairées auraient été éradiquées depuis longtemps. Cet atelier constitue le début d’un processus pour essayer de comprendre les complexités de ces défis et pour essayer de relier les activités, très spécifiques, des projets pilotes au niveau local, aux perspectives régionales et mondiales.

Il a été suggéré que les participants devaient prendre l’engagement de poursuivre le processus, et que peut-être une équipe ou un groupe de travail préliminaire devait être formé.

UNE PERSPECTIVE ÉLARGIE SUR LES PRATIQUES ÉCLAIRÉES

Il a été suggéré que le cadre des pratiques éclairée soit élargi pour y inclure le cadre intégré d’une politique de réforme à niveaux multiples. Par exemple, à long terme, l’échange entre les pêcheurs haïtiens et jamaïcains devrait être considéré dans le contexte de l’Accord Nord-Américain de libre échange (NAFTA). Toutefois, ceci impliquerait de prendre en considération les objectifs de l’UNESCO en tant qu’institution. Dans ce contexte, une allusion au Rapport sur la Culture mondiale faite par le Directeur général était pertinente : “D’après la Commission mondiale sur la culture et le développement, le rapport doit être considéré comme une contribution à la discussion et au débat, comme un moyen d’influencer l’opinion nationale et publique, et comme un terrain d’essai de nouvelles politiques et de nouvelles idées”.

D’autres idées concernant les moyens d’élargir le cadre des discussions incluaient la nécessité de processus d’apprentissage social dans des secteurs-clés sur le terrain – par exemple, des agences gouvernementales locales qui n’ont aucun moyen de se faire entendre de leurs supérieurs, ou des ONG qui craignent de parler des problèmes côtiers en raison de violentes pressions qui s’exercent sur elles – et le besoin d’un programme de recherche adapté (cette dernière question a aussi été discutée sous le thème “À propos d’une future discussion électronique sur la Conférence mondiale sur la science”). En relation à cette suggestion, référence a été faite aux centres d’intérêts majeurs de l’UNESCO pour le biennium 2000-2001 :

  1. L’impact du processus de globalisation sur les sociétés et les individus ;

  2. Le combat contre la pauvreté et les efforts contre l’exclusion ;

  3. Les défis de la société mondiale de l’information.

L’à-propos de la réunion a aussi été rappelé aux participants, car au cours des prochaines semaines les contributions devront être finalisées dans l’optique du biennium 2000-2001. Il a été soulignée, l’importance des Commissions nationales de l’UNESCO – en collaboration avec le Conseil exécutif, qui définissent les politiques – ainsi que le rôle des bureaux régionaux de l’UNESCO.

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