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Environnement
et développement dans les régions côtières et les petites îles |
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Agenda pour les îles
5 Communication
et information
Communiquer
et se connecter
Les PEID au SMSI Il n’est pas surprenant que les technologies modernes d’information et
de communication figurent en bonne place dans les débats qui se
poursuivent après le Sommet
mondial sur la société de l’information (SMSI) et ses deux
réunions
au sommet de Genève
(décembre 2003) et Tunis
(novembre 2005). Les principales préoccupations de l’UNESCO pendant le
processus du SMSI (accès aux contenus, diversité culturelle, liberté
d’expression, sociétés du savoir, investissements dans la science et
la technologie, etc.) suscitent toutes un intérêt particulier chez
les
petites nations insulaires. L’UNESCO a, quant à elle, apporté son
soutien aux pays et organisations insulaires, dans la région du
Pacifique, par exemple, en revalorisant leur image pendant les
travaux
qui ont abouti au Sommet de Genève (y compris la conférence
préparatoire
Asie-Pacifique tenue à Tokyo en janvier 2003). Parmi les sources
d’information, Vers les
sociétés
du savoir présente un Répertoire des activités de l’UNESCO
ayant un rapport avec le SMSI (www.unesco.org/wsisdirectory). Quant au sommet de Genève proprement dit, certains des petits États
insulaires ont réussi à faire du SMSI une vitrine où exposer leurs
spécificités
culturelles, socioéconomiques et géographiques, qui attendent que
les
TIC leur apportent des solutions spécifiques. Pour l’UNESCO et pour
d’autres partenaires dans les régions insulaires, le SMSI a fourni
l’occasion de sensibiliser le public et de souligner la nécessité
d’obtenir :
À vrai dire, certains PEID ont fait des progrès remarquables dans l’application des TIC aux exigences du développement. Il n’en reste pas moins qu’un profond fossé sépare les pays les plus avancés des moins avancés. Il reste beaucoup à faire, notamment pour rendre abordable et accessible la possibilité de se connecter et d’obtenir des contenus locaux. |
S’informer et communiquer sont devenus des
besoins
importants pour la plupart des peuples et des nations de la planète,
non seulement dans la mesure où ils favorisent le développement et
la
sécurité, mais aussi dans la mesure où ils participent à la
construction d’une société plus équitable, bénéficiant de
puissants liens de solidarité. Si notre époque est bien celle de la
révolution
des technologies de l’information et de ses réseaux, alors les
systèmes
de communication revêtent une importance particulière pour les
sociétés
insulaires, afin d’informer et d’instruire, catalyser et surveiller,
produire des revenus et conforter l’indépendance. De fait, les
nouvelles technologies de l’information et de la communication
(TIC),
par leur capacité à ignorer les frontières sociales et
géographiques,
ont considérablement accru la possibilité, pour chacun d’accéder à
l’information et de partager l’expérience et les pratiques de toute
personne se trouvant dans quasiment n’importe quelle partie du
monde. Le potentiel des nouvelles technologies pour stimuler la croissance
économique,
faciliter l’acquisition d’une formation et partager le savoir est un
atout inestimable pour ces petits pays insulaires, dont le
développement
est entravé par la dispersion de la population, la pénurie des
ressources et l’isolement. Qui plus est, pour l’un des problèmes
fondamentaux de nombreux petits États insulaires (celui de la
migration
et de l’exode des compétences), ces technologies peuvent être très
utiles en reliant les communautés de la diaspora transnationale à
leurs pays d’origine, ce qui donne lieu à de nouveaux réseaux
économiques
efficaces, tant pour le pays d’accueil que pour le pays d’origine,
et renforce le sentiment d’identité et d’appartenance à une plus
grande communauté transnationale. Cependant, pour que les insulaires
puissent utiliser judicieusement les nouvelles technologies il faut
que
les infrastructures de communication soient adaptées à leurs besoins
et aspirations et aux objectifs qu’ils auront fixés eux-mêmes. Au sein de l’UNESCO, le programme « l’Information pour tous » constitue une plate-forme ouverte aux discussions internationales sur la politique et les lignes directrices de l’action à entreprendre pour protéger l’information et garantir son accès universel ; le Programme international pour le développement de la communication (PIDC) contribue à la mise en place des infrastructures de la communication et à la formation professionnelle dans ce domaine. |
![]() © Arnoldo Choy, UNESCO |
Radio Toco est la première station de radio communautaire de Trinité et Tobago, et l’une des 12 qui bénéficient du soutien du Programme international pour le développement de la communication (PIDC) visant à promouvoir les médias indépendants et le pluralisme démocratique aux Caraïbes. Radio Toco a été créée en 1997 dans le cadre du programme « Les femmes parlent aux femmes », en collaboration avec une ONG locale (le Réseau de l’agenda des citoyens de Trinité et Tobago) et la Fondation Toco. En prenant de l’importance elle s’est transformée en un véritable laboratoire pour mobiliser la communauté et la former à la radio diffusion au service de la lutte contre la pauvreté et de l’encouragement au développement humain durable. Radio Toco a la réputation d’être une excellente station FM pour la diffusion des informations et les échanges entre les communautés rurales de la partie nord-est de la Trinité. Elle est devenue le fer de lance d’un puissant groupement d’organisations travaillant dans les Caraïbes au niveau du simple citoyen pour autonomiser les personnes par le biais des radios communautaires ; elle est le pivot autour duquel le développement durable se propage dans la communauté de Toco. En avril 2004, elle a reçu le prix PIDC-UNESCO pour la communication rurale, en hommage à ses multiples succès. |
Faciliter
la libre circulation de l’information, du savoir et des
données
Promouvoir « la libre circulation des idées exprimées par le
mot et l’image », cet impératif fait partie des responsabilités dont
l’UNESCO est investie par son Acte constitutif, et cette charge est assumée
dans les programmes de l’Organisation depuis les prémices de sa création, à
la fin des années 1940. Les textes plus récents qui donnent forme aux
politiques de communication et d’information sont la résolution de l’ECOSOC
(2000) sur le rôle de la technologie de l’information dans le cadre d’une
économie mondiale fondée sur le savoir, les Objectifs
de développement du millénaire ainsi que les conclusions et les
résultats
du Sommet mondial sur la
société de l’information. Une tendance récente, et qui se poursuit est, depuis quelque temps, de
soutenir la liberté d’expression et la liberté de la presse, en mettant
l’accent sur les médias indépendants et pluralistes et sur le respect, dans
le cyberespace, des principes de la Déclaration
universelle des droits de
l’homme. Promouvoir et élargir le domaine public de l’information c’est
offrir un réservoir inestimable, mais malheureusement encore peu exploité,
de
données, d’information, de savoir et de documentation provenant de
recherches
financées sur fonds publics ou versés au domaine public. Dans le cadre du programme Mémoire du
monde, des petits pays insulaires reçoivent
depuis plusieurs années une assistance pour rassembler, conserver et
diffuser
les éléments de leur patrimoine national et régional. On peut citer en
exemple, le projet de numérisation des collections audiovisuelles des
organismes de radio des Caraïbes. Quant aux activités futures, il est prévu d’aider à intégrer les informations concernant les PEID dans le portail de l’UNESCO qui vise, notamment, à montrer comment un domaine public d’une grande richesse de contenu peut devenir un atout pour l’avènement des sociétés du savoir. Ce portail donne des moyens de sensibiliser le public aux problèmes éthiques, juridiques et sociaux que soulève la société de l’information. Il comporte une chronique de nouvelles du jour, des articles « pleins feux » sur des questions touchant à la société de l’information et une base de don-nées de « veille » composée d’articles en plusieurs langues. |
L’archivage du matériel audiovisuel et le « Syndrome du vinaigre » Dans la majorité des régions de petites îles, le climat chaud et humide
affecte sérieusement le travail de conservation et de protection des
archives
audiovisuelles. Les efforts de l’UNESCO visent à préserver les supports
d’enregistrement de films, de vidéo et de son, comme partie intégrante du
patrimoine culturel, qui relève de la mission de l’Organisation, de même que
ceux de l’information écrite, protégés depuis des années. Les Caraïbes en offrent un exemple : le Réseau caribéen de
l’information audiovisuelle (CAVIN) a été créé à la suite d’une conférence
tenue à la Jamaïque en novembre 2003 comme initiative collective d’un groupe
d’établissements nationaux, régionaux et internationaux, dont l’UNESCO
fait partie. Récemment, un atelier de trois jours organisé par l’UNESCO et
CAVIN à Bridgetown (la Barbade) en juillet 2004 a recherché la parade à ce
que l’on appelle le « Syndrome du vinaigre », la détérioration
par auto-catalyse
de l’acétate de cellulose, qui libère de l’acide acétique, à l’odeur
typique de vinaigre. À Bridgetown, les archivistes et autres spécialistes
venus de 11 pays de la région ont passé en revue toutes les questions de
conservation et de protection – fabrication, structure et décomposition du
matériel audiovisuel, techniques de manipulation et de stockage
recommandées,
dispositions à prendre pour la santé et la sécurité du personnel. L’atelier avait été précédé de la mission d’un expert auprès de la
Caribbean Broadcasting Corporation, chargé de proposer des mesures pratiques
de
sauvetage du matériel endommagé et de recommander des mesures à moyen terme
et à long terme pour préserver et protéger les archives audiovisuelles de la
station.
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Le
projet d’échange d’émissions télévisées
entre femmes du Pacifique a renforcé la position des femmes en tant que
journalistes professionnelles. Grâce à ce projet, des productrices de
télévision
ont mis en lumière les problèmes sociaux tels que les femmes les perçoivent
et établi des liens durables en échangeant des émissions entre éditeurs de
médias
dans les petits États insulaires du Pacifique. Le PIDC est souvent la seule
entité qui soutienne le développement des médias dans ces États. Depuis le
début
des années 1980, quelque 3,8 millions de dollars des États-Unis ont mis à la
disposition de plus de 80 projets chez 30 petites nations insulaires, chacun
des
projets ayant reçu entre 10 000 et 90 000 dollars |
Promoting the expression of pluralism and cultural diversity
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Promouvoir l’expression du pluralisme et de la
diversité culturelle
Les efforts pour encourager le pluralisme culturel et
linguistique et la
vitalité des diverses formes d’expression culturelles contribuent également
à soutenir la production et la diffusion des productions des médias et de
l’information (y compris audiovisuels) aux niveaux local, national et
régional.
On peut également citer la formation aux médias et l’encouragement donné à
la diversité des contenus dans les réseaux d’information.
Aux Caraïbes, par exemple, un site web qui renseigne sur l’industrie du
film et de la télévision reçoit une aide. Un programme de mise en réseau
informatique, au service de professionnelles des médias cherche à
sensibiliser le public aux problèmes auxquels elles se heurtent dans la
région.
Une initiative pour créer un journal sur Internet dans les petits États des
Caraïbes orientales est destinée à combler les lacunes de la diffusion
« de
dernière minute » des nouvelles et des informations dans la région ;
il
concerne également la formation au journalisme en ligne, la gestion et la
commercialisation des produits et des services du journalisme et des médias.
Un projet régional approuvé par le Conseil du PIDC en 2003 fournit une
formation aux journalistes déjà en fonction pour améliorer leurs
compétences.
Dans le Pacifique, un projet aux îles Cook a fait progresser les capacités
de production de la télévision, en fournissant l’équipement de base et en
créant, dans les îles plus éloignées, des capacités de production. Parmi
les activités régionales se trouve un programme d’échange entre
productrices de télévision du Pacifique, ainsi que la conception de matériel
didactique pour la formation aux médias.
Dans l’océan Indien on peut citer la mise en place de centres de
production de médias dans les atolls des Maldives. Le projet comprend
l’établissement
de trois centres pilotes (à Gaafu Dhaalu, Gnaviyani et Haa Dhaavulu), la
création
d’autres centres similaires dans d’autres atolls sur une période de six ans,
et des stages de formation à la production d’émissions de radios
communautaires. Un projet de renforcement des services d’information de la
Broadcasting Corporation des Seychelles se propose d’améliorer la
communication entre salles de rédaction de radio et de télévision, et de
réduire
les difficultés que pose le travail en trois langues simultanées.
Enfin, en avril 2004, l’un des 62 projets concernant les médias ayant
reçu
de la part du PIDC des subventions cumulées de 1,5 million de dollars est un
programme de formation à l’intention de la radio communautaire du Timor
oriental. Le programme assurera la formation de 12 journalistes par an au
reportage des actualités et à la production de documentaires, avec l’espoir
qu’ils produisent des émissions indépendantes et équilibrées.
Extraits de la brochure de 50 pages
présentant
les programmes et les projets de l’UNESCO, commandée pour un numéro du Courrier
de l’UNESCO. Illustrations d’Alteau, texte de Doxuan.
Promouvoir
l’accès de tous aux TIC
Relever le défi du fossé numérique passe par une contribution au
renforcement des capacités institutionnelles et humaines, notamment en
dispensant une formation pour l’utilisation des TIC, tant au niveau du
système
scolaire classique qu’à celui des bibliothèques et des Centres
communautaires multimédias (voir
p. 7) et par d’autres canaux et
méthodes.
Plusieurs études ont traité des moyens de réduire les facteurs faisant
obstacle à la communication électronique. Une étude mondiale sur la
gouvernance en ligne s’est intéressée aux rap-ports entre accès,
autonomisation et gouvernance dans 62 pays. L’une des publications issues de
cette étude désigne la Jamaïque et Maurice, deux des 15 pays figurant sur un
tableau d’aptitude à la gouvernance en ligne, illustrant des situations
différentes
dans chacune des grandes régions définies par l’UNESCO. Dans l’ensemble
l’étude, placée en ligne et effectuée par le
Commonwealth
Network of Information Technology for Development, conclut que les principaux critères
favorables à la gouvernance en ligne sont la pression du public pour que
l’État
communique avec lui et les grandes perspectives qu’elle ouvre aux petits
États
et aux îles.
Au plan régional, une étude des possibilités de connexion informatique
dans les pays insulaires du Pacifique comportait une enquête sur
l’utilisation des ordinateurs, de la messagerie électronique et de
l’Internet dans les domaines de l’éducation, de la culture et de la
communication. Une autre étude, commanditée par le bureau de l’UNESCO à
Apia, sur l’infrastructure d’Internet et la gouvernance en ligne dans les
îles
du Pacifique a recensé 11 grandes entraves à son instauration (voir
encadré).
Les activités spécialisées couvraient, par exemple, le stage de
formation
à l’utilisation des nouvelles technologies à l’intention des musées des
Caraïbes, organisé à Curaçao (Antilles néerlandaises) en août 2001 par le
Conseil international des musées et par l’Association des musées des
Caraïbes.
On trouve parmi les programmes de travaux futurs la création d’un Centre
caribéen d’excellence pour la formation aux TIC, au sein de l’University of
the West Indies, ainsi que des initiatives pour multiplier les points
d’accès
aux TIC dans les petits États insulaires.
Entraves à la gouvernance en ligne dans les îles du Pacifique*
* Tiré d’une étude sur l’Infrastructure d’Internet et la gouvernance en ligne dans les pays insulaires du Pacifique, commanditée par le bureau de l’UNESCO à Apia. Rapport rédigé par Zwimpfer Communications Ltd. (mars 2002). |
Les portails d’information de l’UNESCO#
* Accessibles sur le site www.unesco.org/webworld
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Quelque 20 enseignants de 16 nations
insulaires du
Pacifique se sont réunis à Nadi (Fidji) en
juin 2003 pour lancer Media
Education
in the Pacific : A Guide for Secondary School Teachers, initiative
conjointe du bureau de l’UNESCO à Apia et du réseau des Écoles associées
du Pacifique visant à intégrer l’enseignement des médias dans plusieurs
disciplines scolaires, dans les pays de la région. On voit ici la page de
présentation
de l’une des quatre parties qui enseignent les principes, dans ce manuel de
100 pages.
SECTION 2: Media History and Ownership Where Does the Media Come From? Since time began, people have always communicated with each other - talking, telling stories, singing, etc. To communicate people can:
*This is where we get the word "media". It is the plural of "medium". The history of the media began when people first learned ways to send messages through a medium. Media Timeline Ask your students: Can you imagine how the development of the media below changed people's lives?
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