L'UNESCO organise les premières réunions dans le cadre du projet sur la transparence des médias
12-11-2009 (Skopje)
Table ronde de Skopje
© UNESCO
L’UNESCO a débuté la mise en œuvre de son projet, Alignement sur les normes internationales dans le secteur des médias des pays d’Europe du Sud-Est, dans l’ex-République yougoslave de Macédoine. La première table ronde nationale du projet, qui a pour mission d’encourager et d’accélérer les réformes des médias en Europe du Sud-Est, s’est tenue le 20 octobre 2009 dans la capitale macédonienne, Skopje.
La table ronde de Skopje ouvre le cycle de réunions nationales qui seront organisées dans tous les pays participant au programme : Albanie, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Monténégro, Serbie, ex-République yougoslave de Macédoine, Turquie et Kosovo.
Ce projet de deux ans et demi, qui a débuté en 2008, est financé par la Commission européenne et mis en œuvre par l’UNESCO. Il a pour objectif de soutenir la consolidation des normes européennes dans le secteur des médias, de mettre en place des mécanismes d’autorégulation opérationnels et de créer un réseau d’experts travaillant sur ces questions. Après une réunion internationale qui a donné le coup d’envoi du projet, l’UNESCO a décidé d’organiser un cycle de tables rondes nationales : chaque réunion marquera le début du processus de mise en place d’un mécanisme d’autorégulation et/ou de mécanismes de médiation dans le pays. Les rencontres sont organisées en collaboration avec l’OSCE et le Réseau de l’Europe du Sud-Est pour la professionnalisation des médias (South-East European Network for the Professionalization of Media – SEENPM), organisation qui fédère 18 instituts et centres des médias de la région.
La table ronde nationale qui s’est tenue à Skopje a débuté avec succès le processus en Macédoine. La réunion, organisée en coopération avec l’Institut macédonien des médias et l’Association des journalistes de Macédoine, a accueilli une quarantaine de représentants des médias, dont le Conseil de l’audiovisuel, l’Union des syndicats, le président de l’Association des journalistes de Macédoine et le président du Conseil de l’honneur (seule instance d’autorégulation du pays).
L’ouverture de la réunion était présidée par deux intervenants de niveau international : Robert Pinker de la Commission des plaintes de la presse britannique et Ognian Zlatev, directeur du Centre de développement des médias de Sofia. Après avoir rappelé la candidature d’adhésion à l’Union européenne de la Macédoine, M. Pinker a expliqué que des médias professionnels libres étaient l’une des preuves du fonctionnement démocratique d’un pays. Dans ce contexte, il a ajouté que l’existence d’une instance d’autorégulation des médias permettait de garantir le respect de la liberté de la presse ainsi que la protection du public contre d’éventuelles dérives des médias.
"L’existence d’une instance indépendante d’autorégulation des médias est nécessaire pour renforcer la crédibilité des médias, pour réduire le nombre de procès contre les journalistes et pour arbitrer dans la résolution des conflits”, a déclaré M. Zlatev. Il a ajouté qu’il n’y avait pas de modèle universel d’autorégulation en Europe, mais que le meilleur modèle était celui qui réunissait les journalistes, les éditeurs, les patrons de presse et le public.
Les interventions ont été suivies par un débat animé. Les participants ont parlé de la crise que connaît actuellement le secteur des médias en Macédoine, de l’entrée en vigueur de la Loi sur l’audiovisuel et des rapports entre régulation et autorégulation (corégulation), en donnant des exemples intéressants. La plupart des participants ont insisté sur la nécessité de renforcer la protection des politiques éditoriales contre l’ingérence des propriétaires des organes de presse ; chacun a exposé ses arguments pour ou contre l’efficacité des mécanismes d’autorégulation pour lutter contre cette pratique qui se développe de manière inquiétante.
Les participants ont convenu que le secteur des médias en Macédoine devait se mobiliser afin de créer une large plate-forme pour introduire l’autorégulation dans la presse, les médias électroniques et Internet, en prenant modèle sur les bonnes pratiques européennes et dans le respect des valeurs déontologiques et professionnelles. Un vaste débat devrait être lancé concernant la nécessité d’une loi sur les médias, débat auquel devraient participer tous les acteurs concernés : le public, l’élite intellectuelle, les experts, les professionnels des médias et les patrons de presse de tout le pays.
Ce projet de deux ans et demi, qui a débuté en 2008, est financé par la Commission européenne et mis en œuvre par l’UNESCO. Il a pour objectif de soutenir la consolidation des normes européennes dans le secteur des médias, de mettre en place des mécanismes d’autorégulation opérationnels et de créer un réseau d’experts travaillant sur ces questions. Après une réunion internationale qui a donné le coup d’envoi du projet, l’UNESCO a décidé d’organiser un cycle de tables rondes nationales : chaque réunion marquera le début du processus de mise en place d’un mécanisme d’autorégulation et/ou de mécanismes de médiation dans le pays. Les rencontres sont organisées en collaboration avec l’OSCE et le Réseau de l’Europe du Sud-Est pour la professionnalisation des médias (South-East European Network for the Professionalization of Media – SEENPM), organisation qui fédère 18 instituts et centres des médias de la région.
La table ronde nationale qui s’est tenue à Skopje a débuté avec succès le processus en Macédoine. La réunion, organisée en coopération avec l’Institut macédonien des médias et l’Association des journalistes de Macédoine, a accueilli une quarantaine de représentants des médias, dont le Conseil de l’audiovisuel, l’Union des syndicats, le président de l’Association des journalistes de Macédoine et le président du Conseil de l’honneur (seule instance d’autorégulation du pays).
L’ouverture de la réunion était présidée par deux intervenants de niveau international : Robert Pinker de la Commission des plaintes de la presse britannique et Ognian Zlatev, directeur du Centre de développement des médias de Sofia. Après avoir rappelé la candidature d’adhésion à l’Union européenne de la Macédoine, M. Pinker a expliqué que des médias professionnels libres étaient l’une des preuves du fonctionnement démocratique d’un pays. Dans ce contexte, il a ajouté que l’existence d’une instance d’autorégulation des médias permettait de garantir le respect de la liberté de la presse ainsi que la protection du public contre d’éventuelles dérives des médias.
"L’existence d’une instance indépendante d’autorégulation des médias est nécessaire pour renforcer la crédibilité des médias, pour réduire le nombre de procès contre les journalistes et pour arbitrer dans la résolution des conflits”, a déclaré M. Zlatev. Il a ajouté qu’il n’y avait pas de modèle universel d’autorégulation en Europe, mais que le meilleur modèle était celui qui réunissait les journalistes, les éditeurs, les patrons de presse et le public.
Les interventions ont été suivies par un débat animé. Les participants ont parlé de la crise que connaît actuellement le secteur des médias en Macédoine, de l’entrée en vigueur de la Loi sur l’audiovisuel et des rapports entre régulation et autorégulation (corégulation), en donnant des exemples intéressants. La plupart des participants ont insisté sur la nécessité de renforcer la protection des politiques éditoriales contre l’ingérence des propriétaires des organes de presse ; chacun a exposé ses arguments pour ou contre l’efficacité des mécanismes d’autorégulation pour lutter contre cette pratique qui se développe de manière inquiétante.
Les participants ont convenu que le secteur des médias en Macédoine devait se mobiliser afin de créer une large plate-forme pour introduire l’autorégulation dans la presse, les médias électroniques et Internet, en prenant modèle sur les bonnes pratiques européennes et dans le respect des valeurs déontologiques et professionnelles. Un vaste débat devrait être lancé concernant la nécessité d’une loi sur les médias, débat auquel devraient participer tous les acteurs concernés : le public, l’élite intellectuelle, les experts, les professionnels des médias et les patrons de presse de tout le pays.
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