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CMCs et NTICs
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Comment le CMC utilise les NTICs

Dans le concept de centres multimédia communautaires, il est implicite que la notion de connectivité est loin d’être uniquement une question d’infrastructure et de technologie, de hardware et de logiciel. La dimension humaine dans la planification pour l’introduction des NTICs est essentielle pour leur succès dans les zones rurales et urbaines les plus démunies des pays en développement.
Il est également dit de façon implicite, que les besoins en NTICs ne doivent pas demeurer le privilège des personnes éduquées et alphabétisées. En essayant d’atteindre également les populations non instruites et analphabètes, le centre multimédia communautaire devient une force de développement complète et riche en ressources, qui non seulement répond aux besoins formulés en matière d’apprentissage et d’information, mais crée aussi une nouvelle demande d’apprentissage, d’information et de savoir.

L’introduction des NTICs dans le secteur privé, les universités, les centres de recherches et les administrations publiques des pays en développement, peut être considéré comme une partie de l’effort à fournir pour réduire l’énorme fossé existant au sein de la société du savoir mondial, et qui est aujourd’hui exacerbé par la fracture numérique. Leur introduction dans les communautés les plus marginalisées des pays en développement, a une fonction basique qui est celle d’amener ces communautés vers le monde de l’apprentissage et de la connectivité dont ils seraient autrement exclus. Dans ce dernier cas, les objectifs des NTICs seront directement liés aux objectifs de développement local tels que l’éducation et la santé. Dans les deux cas, il est impératif d’éviter le piège qui consiste à résoudre ce problème technologique sans se soucier du besoin en installations adaptées. Les initiatives visant à aider les pays les plus démunis à accéder aux NTICs ne doivent pas devenir des "point.com gouffres financiers", des échos aux projets d’infrastructure à grande échelle qui ont échoué dans les années soixante et soixante-dix.

Afin d’éviter ce piège, il est essentiel de ne pas considérer les NTICs comme une fin en soi, ni comme une solution aux problèmes. Dans le modèle de société de consommation des pays industrialisés, les NTICs sont la plupart du temps assimilées à des biens de consommation, dont la possession est souvent considérée comme une fin en soi, et elles sont de plus commercialisés de façon agressive comme étant des réponses aux problèmes quotidiens.
En revanche pour le développement, il faut envisager la création d’un modèle fondamentalement différent. Il s’agit d’un modèle dans lequel les possibilités remarquables offertes par les NTICs sont utilisées pour répondre aux besoins pré-existants des populations, plutôt que pour satisfaire la demande de nouveaux consommateurs générés par la technologie elle-même.
Des études de base, des consultations et une aide à la prise de conscience au sein de la communauté, constituent un premier pas essentiel dans la définition des services et applications qui répondront le plus efficacement aux besoins de développement. Déjà à ce stade, les bénéfices éventuels pour les utilisateurs dépendront d’un investissement continu dans la formation et dans l’acquisition des capacités de base au sein de la communauté. La radio communautaire peut être un relais précieux aux efforts de familiarisation de la population avec les NTICs en cours, et un moyen de s’assurer que les possibilités offertes par les NTICs répondent effectivement aux besoins locaux.
Cette approche sous-entend qu’il n’y a pas qu’une seule manière de définir un CMC, et cela ne pourrait d’ailleurs pas se faire selon le critère technologique. Au contraire, ce sont les propres besoins des communautés, les conditions sociales, économiques et environnementales qui détermineront le profile du centre. Dans de nombreux cas, c’est la législation nationale de radio-télévision qui déterminera si la diffusion d’émissions de radio est possible, et si la radio sur Internet et la diffusion sur support cassette peuvent être lancées dans des pays où les lois relatives à la liberté des ondes n’ont pas encore été introduites. Dans les zones rurales isolées, de population à faible densité et ne disposant d’aucun fournisseur ou service de maintenance, la technologie devra être aussi simple et robuste que possible, alors que dans les communautés urbaines l’utilisation d’équipements plus sophistiqués et fragiles sera envisageable.

La population locale et ses différents besoins constituent le point de départ à l’établissement d’un centre multimédia communautaire, et l’insertion des personnes marginalisées ou n’ayant pas la possibilité de s’exprimer au sein de cette communauté, constitue une mesure clé à la réussite du programme. A mesure que l’impact des NTICs sur les activités économiques et sociales majeures s’accroît, l’exclusion des plus pauvres et des plus marginalisés à y contribuer ou en retirer des bénéfices, représente une privation de plus en plus grande. Cela signifie que des initiatives pratiques et pragmatiques sont nécessaires, afin de rendre les NTICs pertinentes pour les plus marginalisés.
Voici deux stratégies utilisées dans les CMC :

Le Radio-Surf sur Internet est un type de programme dans lequel les animateurs radio rassemblent des informations provenant de sites web de référence, de CD-ROMs ou d’autres ressources numériques, afin de répondre aux besoins et questions des auditeurs. Durant l’émission, l’animateur consulte les pages d’information sur l’écran de son ordinateur, en compagnie d’un expert local ( ex : un médecin pour les questions de santé), et ils décrivent, expliquent et discutent ensemble ces informations dans les langues parlées par la communauté.
Le Radio-Surf est déjà utilisé au Sri Lanka, Bhutan et Népal. Ce système a démontré que la radio a un fort potentiel permettant de dépasser les barrières de la langue, et d’accéder, discuter, sélectionner et assimiler des informations disponibles dans un nombre limité de langues sur Internet.
De plus, en tant qu’émission sollicitant la participation des auditeurs, le Radio-Surf sur Internet, a pris en considération la volonté des communautés rurales à assimiler des connaissances collectivement, en opposition à la modalité prédominante de l’accès individuel à l’Internet.

Les bases de données communautaires pour le développement utilisent la capacité de la communauté de produire du savoir collectivement, de le conditionner et le diffuser de façon adéquate pour répondre ainsi aux besoins et priorités immédiats de la communauté.
A travers les émissions de Radio-Surf, la communauté prend conscience de l’intérêt de l’information disponible en ligne, et du fait qu’elle est consultable au CMC . En développant une base de données numérique, le CMC fait en sorte que toute la communauté ait la possibilité d’accéder à un ensemble de connaissances facilement assimilables, dans une langue comprise de tous.

 
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