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Communication et information – Service des actualités

La culture de la paix en ligne à l’ordre du jour du Sommet des nouveaux médias arabes

04-03-2010 (Amman)
La culture de la paix en ligne à l’ordre du jour du Sommet des nouveaux médias arabes
Premier jour du Sommet
La trentaine de blogueurs, webmestres et journalistes en ligne, réunis au Sommet des nouveaux médias arabes pour la paix et le dialogue, sont repartis avec une nouvelle vision du rôle qu’ils ont à jouer pour promouvoir une culture de la paix. Les participants venaient de cinq pays de la région qui ont été touchés, directement ou indirectement, par des conflits.
Le Sommet des nouveaux médias arabes pour la paix et le dialogue était organisé par le département de l’audiovisuel du Centre UNESCO de Catalogne (UNESCOCAT), en partenariat avec le Bureau de l’UNESCO pour l’Iraq. Il s’est tenu du 8 au 10 février 2010 à l’Université Al-Ahliyya d’Amman (Jordanie). Cette première rencontre des professionnels des nouveaux médias des pays arabes avait pour objet de renforcer leurs capacités pour favoriser la compréhension mutuelle, la paix et la réconciliation, et de proposer une plate-forme pour la coopération transnationale sur des problèmes communs.

Les participants au Sommet étaient également les principaux intervenants. C’est eux qui ont mené les débats, identifié les problèmes et recherché les solutions. Ils étaient encadrés par un groupe d’experts, dont le responsable de la formation Ramsey Tesdell, du site 7iber.com basé à Amman. “Les nouveaux médias peuvent être un puissant instrument pour les citoyens de toute la planète pour engager un débat sur les questions importantes dans leur vie”, explique M. Tesdell.

Les débats ont été fougueux et animés entre les professionnels des nouveaux médias venus de Syrie, de Jordanie, d’Iraq, du Liban et des Territoires palestiniens occupés. Le consensus était général quant au problème commun rencontré par tous les participants, à savoir l’absence de liberté d’expression. Cela est dû au parti pris communautaire, à l’autocensure, aux barrières juridiques et aux menaces que font peser les autorités ou les pouvoirs parallèles (groupes armés hors la loi).

“Il s’agit d’une expérience unique et pionnière dans le monde arabe, une occasion enrichissante pour échanger des expériences et analyser comment les médias peuvent agir ensemble dans des zones aussi diverses et fragmentées”, déclare Rut G. Sobrino, responsable de projet pour le Sommet.

Les débats n’ont pas uniquement porté sur les menaces internes auxquelles doivent faire face les nouveaux médias et la presse locale, mais également sur l’image négative des événements que véhicule la presse étrangère. “L’Iraq dépeint dans la presse internationale et l’Iraq décrit par les professionnels des médias locaux sont deux pays différents”, explique un participant de Bagdad.

Du blogueur travaillant chez lui jusqu’au rédacteur en chef d’un média reconnu, tous ont exprimé leur inquiétude concernant leur sécurité et rapporté de nombreux cas de harcèlement ou des agissements encore plus graves. Zuhair Al-Jezairy, directeur de l’agence de presse indépendante en ligne Aswat al-Iraq (les Voix de l’Iraq), a raconté l’histoire d’une de ses journalistes, tuée à quelques centaines de mètres d’un poste de contrôle. “Elle a été abattue”, a-t-il expliqué devant le groupe médusé, “à l’instar de plus de 300 professionnels des médias qui ont été tués en Iraq depuis la guerre en 2003.”

La salle avait les larmes aux yeux en écoutant un blogueur iraquien de 21 ans lire un billet posté sur un blog racontant l’histoire d’une jeune femme iraquienne qui avait réchappé à un attentat à la voiture piégée dans son université. Elle avait perdu deux de ses amies, dont l’une était morte dans ses bras. Depuis ce drame, elle s’était engagée pour aider les femmes iraquiennes à réaliser leurs droits.

Les délégations ont reconnu que l’un des problèmes les plus sérieux auxquels sont confrontés les professionnels des médias est l’absence d’indépendance et de liberté de parole. Du point de vue des médias en ligne, un journaliste libanais a expliqué qu’“il existe un journalisme indépendant mais pas de médias indépendants au Liban, dans la mesure où la plupart des radios, télés et journaux sont inféodés à des partis politiques”.

En dépit de tous ces problèmes, les participants étaient pleins d’enthousiasme devant l’espace qu’ils sont en train de créer pour permettre aux gens de s’exprimer librement, pour donner la parole aux sans-voix, pour donner un nouveau souffle au débat sur des questions essentielles, y compris celles qui menacent leur indépendance. Internet a multiplié les moyens de partage de l’information, et les participants ont parlé de leur utilisation des réseaux sociaux comme Twitter et Facebook, entre autres. Alors que l’éventail des possibilités s’élargit, ils ont reconnu qu’il leur fallait plus de connaissances pour savoir comment gérer l’information sur les réseaux virtuels. La question de la diminution des coûts de la production audiovisuelle rendue possible par les TIC a également été abordée.

Cependant, tous les pays ne sont pas confrontés aux mêmes problèmes. Pour les participants libanais, la langue employée dans la communication et l’information est une question importante. Un participant de Beyrouth a souligné, avec beaucoup de gravité, qu’une langue véhicule des valeurs, en référence à la présence dominante de l’anglais sur le web. Les participants iraquiens ont expliqué que la faible proportion d’internautes dans leur pays était due, entre autres facteurs, au manque d’infrastructures. Dans les Territoires palestiniens occupés, le problème pour les nouveaux médias est la fuite des cerveaux, conséquence du conflit israélo-palestinien.

Pour en savoir plus sur le Sommet des nouveaux médias arabes et vous tenir au courant des événements à venir, comme la publication d’un guide de bonnes pratiques et la création d’un réseau de professionnels des médias pour la paix, le dialogue et la prévention des conflits, rendez-vous sur la page du Sommet sur Ikbis et sur le blog du Sommet.
Pays/thèmes connexes

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