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Table ronde sur l’autorégulation des médias en Turquie

30-09-2010 (Istanbul)
Table ronde sur l’autorégulation des médias en Turquie
Intervention de Ian Mayes
© UNESCO
La table ronde nationale d’Istanbul a réuni un groupe de journalistes turcs et d’experts internationaux pour examiner les mécanismes d’autorégulation et de médiation des médias. Cette réunion inaugure le deuxième cycle de tables rondes organisées par l’UNESCO dans le cadre du projet “Alignement sur les normes internationales dans le secteur des médias des pays d’Europe du Sud-Est”.
La réunion comptait avec la participation de trois médiateurs travaillant pour les quotidiens Hürriyet et Sabah et la chaîne d’information NTV, ainsi que de nombreux professionnels, essentiellement de la presse écrite. Dans son intervention, Ian Mayes, ancien médiateur au quotidien britannique The Guardian, a fait une analyse très complète autour de deux thèmes : le rôle des médias dans les démocraties et le développement du rôle des médiateurs à l’heure de la révolution numérique.

M. Mayes a déclaré que les médias libres, ouverts et transparents étaient une composante essentielle de toute démocratie digne de ce nom ; les médias eux-mêmes ont été démocratisés ou sont en voie de démocratisation ; les diverses formes d’autorégulation sont de plus en plus privilégiées, de préférence aux dispositions juridiques ; et la révolution numérique qui est en train de transformer toute notre vie rend l’autorégulation de plus en plus nécessaire.

M. Mayes a expliqué qu’en dépit de la chute des ventes papier, la version électronique du Guardian est le deuxième journal en ligne le plus lu (après The New York Times), avec près de 40 millions d’utilisateurs uniques par mois. Ce succès est à mettre en relation avec le besoin mondial de sources d’information fiables, ce qui exige un travail constant de rectification et de veille déontologique, en raison du nombre croissant de plaintes et de questions envoyées par les lecteurs aux quatre coins du globe. Selon M. Mayes, il s’agit d’un phénomène en expansion qui confirme le rôle indispensable des médiateurs, que l’on pourrait appeler à juste titre “cybermédiateurs”.

Le deuxième intervenant, Faruk Bildirici, qui vient d’être nommé au poste de responsable du courrier des lecteurs au quotidien Hürriyet, a déploré l’attitude des milieux de pouvoir d’Ankara envers les médias, qui sont encore aujourd’hui pris pour des instruments de promotion des intérêts politiques. La polarisation au sein des médias est un des problèmes, qui a pour origine la profonde transformation que connaît la Turquie. “Certains rédacteurs de la vieille école tombent trop facilement dans le piège de la partialité”, a remarqué M. Bildirici. Il a exprimé le vœu que la presse soit débarrassée de toute forme de menace, de tentative de censure et de restriction de la liberté d’expression.

Yasemin Inceoglu, professeur à l’Université Galatasaray d’Istanbul, a analysé le terreau dans lequel prennent racine les problèmes d’autocensure, d’indépendance éditoriale et de liens avec les pouvoirs des médias généralistes turcs. Mme Inceoglu a dénoncé les abus de langage, le racisme et l’antisémitisme, l’intolérance et le poids des éditorialistes. Elle a également critiqué les lois sur la propriété des médias, qui constituent une entrave à la diversité et à la libre concurrence dans le paysage médiatique turc. Selon Mme Inceoglu, une grande partie des organes de presse ne respectent pas l’actuel Conseil de presse de Turquie et ne renouvellent pas leur adhésion. La culture médiatique du pays et les structures verticales de la société continuent d’alimenter la résistance à la critique extérieure, l’indifférence envers les lecteurs et l’arrogance vis-à-vis du public. “La tâche du médiateur n’est pas facile dans ce contexte”, a conclu Mme Inceoglu.

Le débat suivant, qui s’est transformé en dialogue ouvert entre journalistes et médiateurs, a conclu que la presse turque était encore convalescente, comme le montrent les faibles chiffres de confiance, que les problèmes étaient multiples et chroniques, et que le combat mené actuellement pour l’honneur de la profession devait se centrer sur le journalisme de haut niveau.

Au cours de la dernière séance, Hilmi Bengi, directeur de l’agence Anatolie (la plus grande agence de presse du pays), a annoncé aux participants la création récente d’un nouveau département pour la gestion des plaintes et la transparence. Etant donné que l’agence Anatolie alimente toute la presse turque, cette mesure a été accueillie comme un pas important.
Table ronde sur l’autorégulation des médias en Turquie Participants à la table ronde
© UNESCO

Table ronde sur l’autorégulation des médias en Turquie Participants à la table ronde
© UNESCO
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