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PROJET DE PROGRAMME
Liberté de la presse, sécurité des journalistes et impunité
3 zt 4 mai 2007
Salle des conférences internationales
Medellín, Colombie
La violence à l’encontre des professionnels des médias et des institutions qui les emploient constitue l’une des plus grandes menaces à la liberté d’expression et la liberté de la presse. Au cours de l’année écoulée, plus de 1 100 journalistes et professionnels des médias ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions ; 71 % des journalistes disparus au cours des 15 dernières années sont morts assassinés. Ce n’était pas des correspondants internationaux travaillant dans des zones de combat mais, dans 85 % des cas, des journalistes ordinaires qui faisaient simplement leur métier. Dans 85 % des cas, personne n’a été traduit en justice. Selon une étude du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) portant sur les 15 dernières années, un quart des assassinats de journalistes ont été orchestrés, ordonnés ou perpétrés par des responsables politiques ou militaires, et un autre quart par des groupes d’opposition à un gouvernement. Le journalisme est aujourd’hui un métier à risque, en particulier dans les pays en conflit ouvert, comme l’Iraq, les Philippines, Sri Lanka ou la Colombie mais aussi la Russie, le Mexique et le Pakistan.
Intervenants :
Rafael Molina, président, Association interaméricaine de la presse
Aidan White, secrétaire général, Fédération internationale des journalistes, FIJ
Les professionnels des médias mènent aujourd’hui une vie dangereuse : 75 journalistes et 32 professionnels des médias ont été tués depuis le début de l’année, ce qui représente le bilan le plus lourd depuis que l’Association mondiale des journaux a commencé à établir des statistiques en 1998. L’Iraq est, cette année encore, la zone la plus meurtrière ; 37 professionnels des médias y ont déjà trouvé la mort cette année, 137 depuis le début du conflit. Mais ailleurs aussi, dans des pays sans zones de conflit bien délimitées, comme au Mexique (sept meurtres cette année), en Russie (trois victimes) et aux Philippines (deux), des menaces pèsent sur la vie des journalistes et des professionnels des médias. Quels sont les risques auxquels les professionnels des médias sont actuellement exposés ? Que peuvent faire les journalistes et les institutions pour lesquelles ils travaillent afin d’améliorer la situation ?
Présentation et modérateur :
Joe Thloloe, président, Forum national sud-africain des directeurs de presse, SANEF
Intervenants :
Omar Faruk Osman, secrétaire général, NUSOJ, Somalie
Daoud Kuttab, directeur, AmmanNet, Jordanie
Ricardo Uceda, directeur, Institut presse et société, Pérou
Juan Cruz Ruiz, direction de la communication et des relations extérieures, El Pais, Espagne
Joergen Ejboel, président, JP-Polotikens Hus, Danemark
Alejandro Santos, directeur, Revista Semana, Colombie
En situation de guerre ou de conflit violent, les dangers auxquels doivent faire face les journalistes sont plus imminents qu’en situation ordinaire. En de telles circonstances, toutefois, il est particulièrement important de couvrir l’actualité avec indépendance, exactitude et professionnalisme. Or, les dispositions du droit international humanitaire visant à protéger les professionnels des médias, qui devraient pourtant être suffisantes, sont de moins en moins respectées par certains belligérants. Une révision du droit permettrait-elle d’améliorer la sécurité des professionnels des médias ? Quelles autres initiatives permettraient de garantir une plus grande sécurité aux journalistes et aux professionnels des médias, quels sont les projets en cours en la matière ?
Présentation et modérateur :
William Orme, conseiller en politique, Développement de médias indépendants, Groupe pour la gouvernance démocratique, PNUD
Intervenants :
Antonella Notari, porte-parole, CICR, Genève
Alexandre Balguy-Gallois, conseiller juridique, Reporters sans frontières, RSF
Darío Ramírez, directeur, México, ARTICLE 19
Jesper Højberg, directeur exécutif, International Media Support, IMS
Gloria Moreno, directrice, Media para la Paz
Uffe Riis Sorensen, directeur général, Ritzaus Bureau, agence de presse, Danemark
C’est un triste constat : nombreux sont les pays où les journalistes ne jouissent pas de l’indépendance nécessaire pour dénoncer la corruption, les abus de pouvoir et les violations des droits humains, ou encore pour favoriser un dialogue ouvert entre l’État et la société civile. Si les mesures prises par tel ou tel gouvernement pour contrôler les médias, directement ou indirectement, obéissent à des motivations diverses, elles poursuivent toutes le même objectif : saper la pratique et les aspirations démocratiques. Le libre accès à l’information et la liberté de la presse sont indispensables pour lutter contre la corruption et favoriser l’avènement d’une administration de la société civile qui soit responsable. Quelles sont les mesures à prendre pour renforcer le journalisme d’investigation ?
Présentation et modératrice :
Marta Erquicia, coordinatrice de programme, Transparence-International Amérique latine et Caraïbes
Intervenants :
Marcelo Beraba, président, Associaçao Brasileira de Jornalismo Investigativo, ABRAJI, Brésil
Kavi Chongkittavorn, rédacteur adjoint, The Nation, Thaïlande
Kristian Hölge, conseiller juridique régional, Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime, ONUDC
Olena Prytula, rédactrice en chef, Ukrayinska Pravda, Ukraine
Glenda Gloria, éditeur en chef, Newsbreak, Philippines
Alvaro Sierra, opinion page Editor, El Tiempo, Colombia
Dans 85 % des cas, les meurtres de journalistes restent impunis. Outre que ces crimes constituent une violation grave de la liberté d’expression, le fait que l’impunité est la norme et non l’exception vient encore aggraver la situation. Les raisons d’une telle impunité sont variées. Parfois les autorités se désintéressent purement et simplement de l’affaire, mais il arrive aussi qu’elles cherchent délibérément à dissimuler la vérité en s’opposant à l’ouverture d’une enquête. En 1997, la Conférence générale de l’UNESCO a adopté une résolution condamnant la violence contre les journalistes. Cette résolution a-t-elle permis d’améliorer la situation ? Quelles autres mesures permettraient de lutter contre l’impunité ?
Présentation et modérateur :
Julio E. Muñoz, directeur exécutif, Association interaméricaine de la presse, IAPA
Intervenants :
Ignacio Alvarez, rapporteur spécial de l’OEA pour la liberté d’expression
Raghu Mainali, président de Community Radio Association, Népal
Ilia Krieger, rédacteur adjoint, Novaya Gazeta, Moscou, Russie
Walid Al-Saqqaf, ancien éditeur et rédacteur en chef, Yemen Times
Marisol Cano, secrétaire générale, Fondation Guillermo Cano, Colombie
Être journaliste n’a jamais été aussi dangereux. Depuis 2002, le nombre des journalistes assassinés dans l’exercice de leurs fonctions ne cesse d’augmenter. Face à cette réalité, une question s’impose : que faire pour inverser la tendance ? Qui peut contribuer à améliorer la sécurité des professionnels de l’information travaillant dans des situations dangereuses ? Que peuvent faire les journalistes et les institutions dont ils dépendent pour améliorer leur propre sécurité ?
Présentation et modérateur :
Catherine Gicheru, rédacteur aux informations, The Nation, Kenya
Intervenants :
Joel Simon, directeur, Comité pour la protection des journalistes, CPJ
Ferhad Murasil, directrice adjointe, Observatoire pour la liberté de la presse, Iraq
Gonzalo Marroquin, président, Comité pour la liberté de la presse et de l’information, IAPA
Geoffrey Nyarota, ancien rédacteur en chef, Daily News, Zimbabwe
Simon Haselock, directeur, Albany Associates, Royaume-Uni
Carlos Cortés Castillo, Fundación para la Libertad de Prensa (FLIP)
Abdul Waheed Khan, Sous-Directeur général pour la communication et l’information, UNESCO
Sergio Fajardo, maire de Medellín
Francisco Santos Calderon, vice-président de la Colombie
3 zt 4 mai 2007
Salle des conférences internationales
Medellín, Colombie
3 mai 2007
14h30 | Allocution d’Abdul Waheed Khan, sous-directeur général pour la communication et l’information, UNESCO |
14h40 | Allocution de Héctor Abad Faciolince, journaliste et écrivain colombien |
14h50 - 16h00 | Discours de présentation : Liberté de la presse, sécurité des journalistes et impunité : tendances générales et défis majeurs |
La violence à l’encontre des professionnels des médias et des institutions qui les emploient constitue l’une des plus grandes menaces à la liberté d’expression et la liberté de la presse. Au cours de l’année écoulée, plus de 1 100 journalistes et professionnels des médias ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions ; 71 % des journalistes disparus au cours des 15 dernières années sont morts assassinés. Ce n’était pas des correspondants internationaux travaillant dans des zones de combat mais, dans 85 % des cas, des journalistes ordinaires qui faisaient simplement leur métier. Dans 85 % des cas, personne n’a été traduit en justice. Selon une étude du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) portant sur les 15 dernières années, un quart des assassinats de journalistes ont été orchestrés, ordonnés ou perpétrés par des responsables politiques ou militaires, et un autre quart par des groupes d’opposition à un gouvernement. Le journalisme est aujourd’hui un métier à risque, en particulier dans les pays en conflit ouvert, comme l’Iraq, les Philippines, Sri Lanka ou la Colombie mais aussi la Russie, le Mexique et le Pakistan.
Intervenants :
16h | Pause café |
16h15 - 18h15 | Séance 1 : Que faire devant la multiplication des atteintes à la sécurité des journalistes et des professionnels des médias |
Les professionnels des médias mènent aujourd’hui une vie dangereuse : 75 journalistes et 32 professionnels des médias ont été tués depuis le début de l’année, ce qui représente le bilan le plus lourd depuis que l’Association mondiale des journaux a commencé à établir des statistiques en 1998. L’Iraq est, cette année encore, la zone la plus meurtrière ; 37 professionnels des médias y ont déjà trouvé la mort cette année, 137 depuis le début du conflit. Mais ailleurs aussi, dans des pays sans zones de conflit bien délimitées, comme au Mexique (sept meurtres cette année), en Russie (trois victimes) et aux Philippines (deux), des menaces pèsent sur la vie des journalistes et des professionnels des médias. Quels sont les risques auxquels les professionnels des médias sont actuellement exposés ? Que peuvent faire les journalistes et les institutions pour lesquelles ils travaillent afin d’améliorer la situation ?
Présentation et modérateur :
Intervenants :
20h | Dîner offert par la Fondation Cano |
4 mai 2007
9h00 – 11h00 | Séance 2 : Le statut des journalistes et des professionnels des médias dans les conflits dangereux |
En situation de guerre ou de conflit violent, les dangers auxquels doivent faire face les journalistes sont plus imminents qu’en situation ordinaire. En de telles circonstances, toutefois, il est particulièrement important de couvrir l’actualité avec indépendance, exactitude et professionnalisme. Or, les dispositions du droit international humanitaire visant à protéger les professionnels des médias, qui devraient pourtant être suffisantes, sont de moins en moins respectées par certains belligérants. Une révision du droit permettrait-elle d’améliorer la sécurité des professionnels des médias ? Quelles autres initiatives permettraient de garantir une plus grande sécurité aux journalistes et aux professionnels des médias, quels sont les projets en cours en la matière ?
Présentation et modérateur :
Intervenants :
11h | Pause café |
11h15 – 13h00 | Séance 3 : Organisations criminelles, corruption et journalisme d’investigation
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C’est un triste constat : nombreux sont les pays où les journalistes ne jouissent pas de l’indépendance nécessaire pour dénoncer la corruption, les abus de pouvoir et les violations des droits humains, ou encore pour favoriser un dialogue ouvert entre l’État et la société civile. Si les mesures prises par tel ou tel gouvernement pour contrôler les médias, directement ou indirectement, obéissent à des motivations diverses, elles poursuivent toutes le même objectif : saper la pratique et les aspirations démocratiques. Le libre accès à l’information et la liberté de la presse sont indispensables pour lutter contre la corruption et favoriser l’avènement d’une administration de la société civile qui soit responsable. Quelles sont les mesures à prendre pour renforcer le journalisme d’investigation ?
Présentation et modératrice :
Intervenants :
13h00 – 14h30 | Déjeuner offert par El Colombiano |
14h30 – 16h30 | Séance 4 : L’impunité |
Dans 85 % des cas, les meurtres de journalistes restent impunis. Outre que ces crimes constituent une violation grave de la liberté d’expression, le fait que l’impunité est la norme et non l’exception vient encore aggraver la situation. Les raisons d’une telle impunité sont variées. Parfois les autorités se désintéressent purement et simplement de l’affaire, mais il arrive aussi qu’elles cherchent délibérément à dissimuler la vérité en s’opposant à l’ouverture d’une enquête. En 1997, la Conférence générale de l’UNESCO a adopté une résolution condamnant la violence contre les journalistes. Cette résolution a-t-elle permis d’améliorer la situation ? Quelles autres mesures permettraient de lutter contre l’impunité ?
Présentation et modérateur :
Intervenants :
16h30 | Pause café |
16h45 – 18h00 | Séance 5 : Actions en faveur de la sécurité des journalistes |
Être journaliste n’a jamais été aussi dangereux. Depuis 2002, le nombre des journalistes assassinés dans l’exercice de leurs fonctions ne cesse d’augmenter. Face à cette réalité, une question s’impose : que faire pour inverser la tendance ? Qui peut contribuer à améliorer la sécurité des professionnels de l’information travaillant dans des situations dangereuses ? Que peuvent faire les journalistes et les institutions dont ils dépendent pour améliorer leur propre sécurité ?
Présentation et modérateur :
Intervenants :
18h00 – 18h30 | Recommandations finales et cérémonie de clôture |
18h30 – 20h30 | Réception offerte par la Ville de Medellín |