Apprendre à lire et à écrire à l’aide des TIC
28-06-2006 (Paris)
Utilisation de l’ordinateur par les apprenants pour acquérir des compétences d’alphabétisation
© UNESCO
Dans un centre d’apprentissage communautaire du district de Madurai, dans l’Etat du Tamil Nadu en Inde, une grand-mère nommée Anu attend un CD-ROM à la main. Les visiteurs sont venus au centre pour assister à un atelier consacré à un projet de l’UNESCO d’alphabétisation à l’aide des TIC.
Dans quelques minutes, Anu va prendre la parole. Elle fait une présentation de ce qu’elle a appris au cours d’alphabétisation dispensé par le centre. En prenant son temps, elle insère son CD-ROM dans le lecteur de l’ordinateur et montre à l’assistance comment elle a appris à lire et à écrire dans sa langue.
Ensuite, les autres membres du cours d’alphabétisation s’empressent de présenter à leur tour ce qu’ils ont appris. Les apprenants sont représentatifs de pratiquement toutes les tranches d’âge, des adolescents aux personnes âgées de la communauté, comme Anu qui a 65 ans. Hameed A. Hakeem, coordinateur du Programme Asie-Pacifique d’éducation pour tous (APPEAL) au Bureau de l’UNESCO à Bangkok, assiste à l’atelier. Conscient de la longue histoire des efforts pour promouvoir l’alphabétisation dans le monde, M. Hakeem note : « Dans de nombreux cas, les échecs prouvent qu’il faut améliorer les méthodes d’enseignement et concevoir des ressources pédagogiques appropriées. Les TIC peuvent être d’un grand secours. »
« Nous avons ici un excellent exemple de l’utilisation des TIC et du multimédia pour éveiller l’intérêt des apprenants et améliorer l’éducation non formelle », ajoute-t-il. Le cours auquel a participé Anu est radicalement différent des cours d’alphabétisation traditionnellement dispensés dans d’autres centres d’apprentissage en Inde. Au lieu d’utiliser les manuels d’alphabétisation classiques – dont le contenu correspond rarement aux besoins des apprenants –, le cours repose sur la création de contenu local. Anu et les autres participants ont ainsi pu concevoir un contenu pédagogique personnalisé à l’aide d’une caméra numérique et d’autres technologies de l’information et de la communication (TIC).
L’approche personnalisée renforce l’efficacité du processus d’apprentissage et motive l’apprenant. Elle a également l’avantage d’offrir des ressources pédagogiques dans la langue de l’apprenant.
Anu ne est très enthousiasmée par ses nouvelles connaissances. « Je peux lire les horaires des bus et me rendre toute seule chez ma famille. Je peux compter l’argent que je gagne en faisant des travaux agricoles et gérer mes comptes », explique-t-elle. « Je peux aussi utiliser Internet », ajoute-t-elle non sans fierté. Elle observe que l’alphabétisation lui a permis de mieux prendre conscience de ce qui se passe dans son village et dans l’ensemble de la communauté.
Ces nouvelles compétences lui permettent également de se sentir encore utile malgré son âge, car elle peut par exemple lire les prescriptions médicales et d’autres textes aux membres de sa famille.
De leur côté, les membres plus jeunes du cours d’alphabétisation tirent de nombreux avantages des connaissances qu’ils ont acquises. Ils peuvent aller voir les films hindis et comprendre les sous-titres en tamoul, surfer sur Internet ou encore suivre des cours sur la gestion des petites entreprises.
En offrant des solutions durables, le centre d’apprentissage communautaire d’Anu participe, avec quatre autres centres indiens, au projet « Programmes d’éducation non formelle à l’aide des TIC » doté d’un montant de 20 000 dollars mis en place par le Bureau de l’UNESCO à Bangkok. Le plus gros des dépenses est destiné à l’acquisition de caméras numériques et d’ordinateurs équipés de modem, téléphone, imprimante, logiciels et écran tactile, qui coûtent respectivement 350 et 2 000 dollars environ.
Le programme ne se limite pas à l’éducation non formelle. Il s’agit d’un ensemble intégré de projets dont le point commun est de promouvoir l’utilisation des TIC pour améliorer la portée et la qualité de l’apprentissage et de la formation dans tous les contextes éducatifs.
Les cinq centres indiens travaillent actuellement avec l’UNESCO au développement de stratégies de développement durable dans les villages, qui prendront la relève après l’achèvement du programme de l’UNESCO.
« Si elles ne sont pas mises en œuvre judicieusement, investir dans les TIC risque d’aboutir à un gaspillage de ressources déjà rares », met en garde Cedric Wachholz du Bureau de l’UNESCO à Bangkok.
Source : L’éducation aujourd’hui, bulletin d’information du Secteur de l’éducation de l’UNESCO (n° 17, juin-septembre 2006)
Ensuite, les autres membres du cours d’alphabétisation s’empressent de présenter à leur tour ce qu’ils ont appris. Les apprenants sont représentatifs de pratiquement toutes les tranches d’âge, des adolescents aux personnes âgées de la communauté, comme Anu qui a 65 ans. Hameed A. Hakeem, coordinateur du Programme Asie-Pacifique d’éducation pour tous (APPEAL) au Bureau de l’UNESCO à Bangkok, assiste à l’atelier. Conscient de la longue histoire des efforts pour promouvoir l’alphabétisation dans le monde, M. Hakeem note : « Dans de nombreux cas, les échecs prouvent qu’il faut améliorer les méthodes d’enseignement et concevoir des ressources pédagogiques appropriées. Les TIC peuvent être d’un grand secours. »
« Nous avons ici un excellent exemple de l’utilisation des TIC et du multimédia pour éveiller l’intérêt des apprenants et améliorer l’éducation non formelle », ajoute-t-il. Le cours auquel a participé Anu est radicalement différent des cours d’alphabétisation traditionnellement dispensés dans d’autres centres d’apprentissage en Inde. Au lieu d’utiliser les manuels d’alphabétisation classiques – dont le contenu correspond rarement aux besoins des apprenants –, le cours repose sur la création de contenu local. Anu et les autres participants ont ainsi pu concevoir un contenu pédagogique personnalisé à l’aide d’une caméra numérique et d’autres technologies de l’information et de la communication (TIC).
L’approche personnalisée renforce l’efficacité du processus d’apprentissage et motive l’apprenant. Elle a également l’avantage d’offrir des ressources pédagogiques dans la langue de l’apprenant.
Anu ne est très enthousiasmée par ses nouvelles connaissances. « Je peux lire les horaires des bus et me rendre toute seule chez ma famille. Je peux compter l’argent que je gagne en faisant des travaux agricoles et gérer mes comptes », explique-t-elle. « Je peux aussi utiliser Internet », ajoute-t-elle non sans fierté. Elle observe que l’alphabétisation lui a permis de mieux prendre conscience de ce qui se passe dans son village et dans l’ensemble de la communauté.
Ces nouvelles compétences lui permettent également de se sentir encore utile malgré son âge, car elle peut par exemple lire les prescriptions médicales et d’autres textes aux membres de sa famille.
De leur côté, les membres plus jeunes du cours d’alphabétisation tirent de nombreux avantages des connaissances qu’ils ont acquises. Ils peuvent aller voir les films hindis et comprendre les sous-titres en tamoul, surfer sur Internet ou encore suivre des cours sur la gestion des petites entreprises.
En offrant des solutions durables, le centre d’apprentissage communautaire d’Anu participe, avec quatre autres centres indiens, au projet « Programmes d’éducation non formelle à l’aide des TIC » doté d’un montant de 20 000 dollars mis en place par le Bureau de l’UNESCO à Bangkok. Le plus gros des dépenses est destiné à l’acquisition de caméras numériques et d’ordinateurs équipés de modem, téléphone, imprimante, logiciels et écran tactile, qui coûtent respectivement 350 et 2 000 dollars environ.
Le programme ne se limite pas à l’éducation non formelle. Il s’agit d’un ensemble intégré de projets dont le point commun est de promouvoir l’utilisation des TIC pour améliorer la portée et la qualité de l’apprentissage et de la formation dans tous les contextes éducatifs.
Les cinq centres indiens travaillent actuellement avec l’UNESCO au développement de stratégies de développement durable dans les villages, qui prendront la relève après l’achèvement du programme de l’UNESCO.
« Si elles ne sont pas mises en œuvre judicieusement, investir dans les TIC risque d’aboutir à un gaspillage de ressources déjà rares », met en garde Cedric Wachholz du Bureau de l’UNESCO à Bangkok.
Source : L’éducation aujourd’hui, bulletin d’information du Secteur de l’éducation de l’UNESCO (n° 17, juin-septembre 2006)
Pays/thèmes connexes
· Formation à la maîtrise de l'information et des médias : Archives des actualités 2006
· Inde : Archives des actualités de 2006
· TIC dans l'éducation : Archives des actualités 2006
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- UNESCO
Source
- Bureau de l’UNESCO à Bangkok
Bureau hors Siège