| Les CMCs et la Société de l'Information
Les CMCs, le Développement et la Société de l’Information
Dans le langage de tous les jours, les termes "Société de l’information" et "Société du savoir" semblent être devenus interchangeables. C’est en fait le processus d’établissement de connections qui transforme l’information en savoir.
Lorsque les gens se connectent à d’autres afin d’échanger des points de vues et des informations, lorsqu’ une personne ou un groupe de personnes mettent en commun des idées, données et du savoir existant, alors un nouveau savoir peut être créé. Les connections sont vraiment essentielles à ce processus, qui fait qu’un savoir différent peut être généré à partir d’une même information lorsque plusieurs connections sont établies. Il s’ensuit que plus une communauté a ou se donne les moyens d’accéder à l’information, plus elle est capable d’établir une multitude de connections avec d’autres gens et avec des informations, alors plus le savoir ainsi acquis se révèle être pertinent et prend son sens pour la communauté.
Le paradigme de développement actuel, dont le cadre de référence est construit sur les concepts de développement durable, humain et endogène, a depuis un certain temps souligné l’importance des programmes de développement gérés par les communautés qui identifient et définissent leurs propres besoins. Le centre multimédia communautaire peut être un véhicule pour conduire ce processus un peu plus loin, en permettant aux membres de la communauté de devenir des acteurs reconnus dans le processus de développement du savoir. Ainsi, l’appropriation du processus de développement par la communauté elle-même atteint un nouveau stade.
La métaphore "donner une voix aux pauvres" devient une réalité concrète lorsque les pauvres ont, au sens littéral, une voix publique, sur les ondes et sur le Net. Cette participation à ce moyen de communication et au message est essentielle à l’émancipation de l’individu et de la communauté. Elle sert de lien qui est souvent absent dans le processus de développement.
L’association d’une plate-forme populaire avec accès aux autoroutes de l’information encourage le débat et la responsabilité publics qui sont tous deux essentiels au renforcement de la démocratie et à la bonne gouvernance de la société. L’association des radios locales qui diffusent dans les langues régionales, avec une base de données communautaire développée par la population locale, construisant une réserve de données pertinentes pour l’éducation, l’information et les besoins de développement, apporte une base de savoir solide pour les populations analphabètes et lettrées. C’est un transfert de technologies qui encourage plutôt qu’il ne mine l’assurance culturelle de ses utilisateurs.
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