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SCIENCES ET SANTE

REIN METASTASÉ : Les progrès de l'antiangiogénèse

Le rein en 3dDans notre pays, 6500 nouveaux cas de cancers du rein sont découverts chaque année (dont 3000 décès).Comme pour tous les autres cancers, il en existe des formes localisées et d’autres métastasées. Les formes localisées relèvent de la chirurgie (ablation du rein ou seulement d’une partie de la tumeur).Dans une grande majorité des cas, l’exérèse du cancer permet la guérison. Quand il y a dissémination avec métastase, le traitement est plus complexe: depuis des années, il repose sur l’immunothérapie par interféron ou interleukine II. Mais ces traitements se sont révélés peu efficaces : moins de 10% de rémissions durables. Ces toutes dernières années, les chercheurs ont mis au point une approche ciblée qui détruit spécifiquement les vaisseaux sanguins qui alimentent les tumeurs: c’est le fameux procédé antiangiogénique utilisé aujourd’hui pour traiter aussi d’autres types de cancers.«Les cellules cancéreuses, explique le Pr Olivier Rixe, sécrètent une substance particulière, dite “V.e.g.f.”. Elle stimule la production des néo-vaisseaux qui vont nourrir la tumeur et l’aider ainsi à se développer. C’est cette même substance qui va être la cible des produits utilisés par le nouveau traitement antiangiogénique contre ces cancers du rein. Les premiers essais se sont révélés extrêmement positifs.A l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, nous avons obtenu sur 13 patients des réponses rapides et importantes. Peu à peu, nous avons observé une diminution du réseau vasculaire nourricier des tumeurs. Aujourd’hui, avec un recul de plus de deux ans, les scanners montrent que chez les deux tiers des malades les tumeurs et les métastases ont disparu, diminué de volume ou se sont nécrosées. (Avec peu d’effets secondaires et une amélioration de l’état général.) Deux nouveaux produits récemment commercialisés, le Sutent et le Nexavar, ont pratiquement doublé le temps de rémission des malades traités (par rapport à l’interféron). Je pense qu’on va désormais beaucoup plus s’intéresser à détruire les vaisseaux nourriciers plutôt que la tumeur elle-même. Il est tout simplement plus facile de tuer des vaisseaux que des cellules malignes qui ont toutes sortes de parades pour échapper à l’action des médicaments.»

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