La COPEAM publie les résultats de l’enquête sur les besoins en formation au journalisme dans le sud méditerranéen
09-02-2011 (Rabat)
Réunion de Casablanca
© UNESCO
La Conférence permanente de l’audiovisuel méditerranéen (COPEAM) a publié les résultats de l’enquête sur les besoins dans le domaine de la formation au journalisme auprès des radiodiffuseurs du sud méditerranéen, réalisée dans le cadre du Programme international de l’UNESCO pour le développement de la communication (PIDC).
L’enquête a été menée en collaboration avec l’Association française pour la formation professionnelle des adultes (AFPA), afin d’améliorer l’offre de formation au journalisme dans le sud méditerranéen. Les 115 réponses au questionnaire renvoyées par des radios et télévisions de sept pays (Algérie, Egypte, Jordanie, Maroc, Autorité palestinienne, Syrie et Tunisie) ont été analysées statistiquement.
En ce qui concerne les radiodiffuseurs d’Algérie, du Maroc et de Tunisie, l’enquête met en évidence les résultats suivants :
plus de la moitié des journalistes travaillant dans l’audiovisuel sont des femmes ;
la majorité des journalistes (90 %) ont une licence en journalisme ou communication et n’ont pas suivi de cursus de formation professionnelle au métier de journaliste ;
la formation en alternance (centre de formation/entreprise) n’est pas une pratique courante au Maghreb et les partenariats entre les organismes de radiotélévision et les organismes universitaires/centres de formation sont quasiment inexistants ;
la plupart des organismes de radiotélévision (70 %) disposent d’un département de formation, mais 78 % des journalistes n’ont jamais suivi de formation professionnelle au sein de leur institution ;
75 % des journalistes n’ont jamais suivi une formation sur l’approche genre mais sont intéressés ;
77 % des journalistes souhaitent avoir une formation à la langue anglaise ;
pour ce qui est des compétences professionnelles, l’esprit critique et la connaissance de l’histoire ne sont pas considérés comme des pré-requis essentiels par plus de 40 % des journalistes ayant participé à l’enquête ;
la connaissance de l’environnement technique et des outils est importante pour 75 % des journalistes, mais seulement 60 % considèrent que la gestion de la contrainte horaire est une compétence utile.
Les résultats ont été examinés lors d’un atelier de consultation organisé en décembre 2010 à Casablanca, auquel participaient des organismes de radiotélévision et des centres de formation au journalisme du sud méditerranéen. Les participants à la réunion ont mis en évidence la nécessité de professionnaliser la formation initiale en développant une formation-action multimodale fondée sur un partenariat médias-écoles. La formation des jeunes professionnels est une responsabilité commune des écoles et des médias, afin de renforcer la capacité d’emploi, les compétences pratiques et la spécialisation.
Autres recommandations faites à la réunion de Casablanca :
mener des actions de sensibilisation auprès des médias sur l’importance de la formation professionnelle de leurs journalistes ;
briser la frontière entre le métier du journaliste et les métiers techniques ;
développer l’enseignement du sens critique comme compétence essentielle pour les journalistes ;
améliorer l’accès des journalistes à l’information institutionnelle en créant un espace de rencontre entre les communicateurs et les journalistes, et sensibiliser les communicateurs aux besoins des journalistes ;
accroître l’offre de formation spécialisée dans les domaines de l’économie et du développement durable.
Les résultats complets de l’enquête et le rapport final avec les recommandations sont disponibles ci-dessous en français :
En ce qui concerne les radiodiffuseurs d’Algérie, du Maroc et de Tunisie, l’enquête met en évidence les résultats suivants :
Les résultats ont été examinés lors d’un atelier de consultation organisé en décembre 2010 à Casablanca, auquel participaient des organismes de radiotélévision et des centres de formation au journalisme du sud méditerranéen. Les participants à la réunion ont mis en évidence la nécessité de professionnaliser la formation initiale en développant une formation-action multimodale fondée sur un partenariat médias-écoles. La formation des jeunes professionnels est une responsabilité commune des écoles et des médias, afin de renforcer la capacité d’emploi, les compétences pratiques et la spécialisation.
Autres recommandations faites à la réunion de Casablanca :
Les résultats complets de l’enquête et le rapport final avec les recommandations sont disponibles ci-dessous en français :
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