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Programme d'éducation non formelle et de formation professionnelle

Profil de pays: Ouganda

Population

36 573 000 (2013)

Langue officielle

anglais et swahili

Dépenses publiques totales d’éducation en % du PIB

2,2% (2013)

Taux net d’admission dans l’enseignement primaire (TNA total, %)

93,65% (2013)

Taux d’alphabétisme des jeunes (15-24 ans, %)
  • Total: 87% (2015)
  • Femmes: 86,57
  • Hommes: 87,4%
Taux d’alphabétisme des adultes (15 ans et plus, 1995-2004)
  • Total: 73,86 % (2015)
  • Femmes: 66,89 %
  • Hommes: 80,85 %
Sources

Institut de Statistique de l'UNESCO

Présentation générale du programme

Titre du programmeProgramme d'éducation non formelle et de formation professionnelle
Organisation chargée de la mise en œuvreUYDEL (Uganda Youth Development Link)
Langues d’enseignementAnglais et langues locales
Partenaires de financementUNESCO
PartenairesMinistère du Genre, du travail et du développement social, Université Makerere (Département de l'action sociale et de l'administration sociale), ARUPIDE (AYIVU Rural Participatory Development)
Date de création2004-05

Historique et contexte

L’offre d’opportunités d’éducation à l’ensemble de ses citoyens constitue un élément central des stratégies de réduction de la pauvreté, d’autonomisation sociale et de transformation de l’Ouganda. Ces dernières années, le pays a initié divers programmes et politiques éducatifs comme l’enseignement primaire universel (UPE, 1997), l’enseignement secondaire universel (USE, 2007) et le programme d’alphabétisation fonctionnelle des adultes (FALP, une composante du Plan d’action national d’éradication de la pauvreté – PEAP). Malgré d’énormes défis, tels que le manque de ressources et de volonté politique soutenue, ces programmes ont eu un certain impact positif. Par exemple, l’éducation primaire obligatoire gratuite qu’offre l’UPE a permis de relever de façon spectaculaire le taux national de scolarisation, qui est passé de 2,5 millions en 1997 à 7,2 en 2000 pour le primaire. En 2005, le taux net d’admission (TNA) dans l’enseignement primaire se situait à 66 %. Toutefois, ces programmes ne sont pas accessibles à tous, en particulier aux enfants et aux jeunes des communautés éloignées et marginalisées. Une étude récente révèle que le FALP, qui promeut l’alphabétisation fonctionnelle des jeunes et des adultes, n’est accessible qu’à environ 5 % des bénéficiaires potentiels, et l’enseignement secondaire à seulement près de 37,4 % des enfants qui ont achevé les études primaires dans le cadre du programme UPE. Qui plus est, le système d’enseignement secondaire n’offre quasiment aucune opportunité de formation professionnelle adéquate aux apprenants. Ainsi, la plupart des jeunes – surtout ceux des communautés rurales ou des bidonvilles marginalisés – sont contraints d’abandonner les études ou de les achever sans avoir acquis les compétences pratiques nécessaires pour trouver un emploi et une source de revenus viables. Cette situation a accentué leur vulnérabilité à l’exploitation et aux comportements antisociaux à risques, y compris la toxicomanie et la prostitution qui les exposent au VIH/sida. Fort de ce constat et désireux de créer des opportunités éducatives et économiques viables pour les jeunes vulnérables, l’ONG UYDEL, fondée en 1993, a initié le Programme d’éducation non formelle et de formation professionnelle (NFELSTP) en 2004 avec l’appui financier et technique de l’UNESCO.

Le Programme d’éducation non formelle et de formation professionnelle (NFELSTP)

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Le NFELSTP cible les jeunes déscolarisés et socio-économiquement vulnérables (orphelins, enfants de la rue, travailleurs du sexe, travailleurs domestiques, etc.) des communautés rurales et des bidonvilles marginalisés. Depuis son démarrage en 2004, le programme intervient dans les districts urbain de Kampala et rural d’Arua.

Pour autonomiser les jeunes vulnérables marginalisés, UYDEL leur offre une formation professionnelle qui les dote d’un savoir-faire ou d’un métier comme la coiffure, la couture, la mécanique, la menuiserie, l’électronique, le soudage et la cuisine.

En outre, UYDEL dote les participants de compétences de la vie courante, principalement axées sur des questions sanitaires comme le VIH/sida, la santé procréative, la nutrition, l’éducation des enfants, le conseil par les pairs, la toxicomanie et l’alcoolisme. Le NFELSTP est donc un programme intégré de formation professionnelle et d’acquisition des compétences de la vie courante qui vise principalement à autonomiser les jeunes socio-économiquement marginalisés et vulnérables et, à travers eux, leur famille et leur communauté tout aussi défavorisées.

Buts et objectifs

Mise en œuvre du programme : approches et méthodes

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Collaboration institutionnelle

Des professionnels, dont des universitaires et des spécialistes du développement, jouent un rôle critique dans la conception et la mise en œuvre des programmes d’UYDEL. De même, pendant la conception du NFELSTP, l’ONG a travaillé en étroite collaboration avec des professionnels de l’Université Makerere, de l’UNESCO, du ministère du Genre, du travail et du développement social (MoGLSD) et de diverses ONG et OCB. Il convient de noter que les professionnels ont participé de façon déterminante à l’élaboration du curriculum du projet, des supports d’enseignement-apprentissage et des stratégies de mise en œuvre, mais aussi au suivi et évaluation de l’ensemble du projet. Cette collaboration a permis à UYDEL de renforcer sa capacité de mise en œuvre du programme. Outre les professionnels, des citoyens « ordinaires » et des activistes ont été activement consultés et associés à l’identification des apprenants, des artisans et à la mise en œuvre du programme.

Recrutement des animateurs et des artisans locaux

UYDEL a recruté deux travailleurs sociaux professionnels qui sont ses animateurs principaux. Ils sont notamment chargés de la mobilisation communautaire, des activités de coordination et de suivi du programme, de l’exécution des campagnes de sensibilisation publique et de l’identification et du placement des apprenants auprès d’artisans locaux qualifiés dans les métiers sélectionnés. Les jeunes locaux, leurs tuteurs et les groupes communautaires d’appui parental participent également à l’identification d’artisans compétents dans leur quartier. Les travailleurs sociaux se rendent chez ces artisans pour évaluer leur disponibilité et leur aptitude à former les jeunes. Sur la base de leur évaluation et de leurs recommandations, UYDEL signe avec les artisans un protocole d’accord qui indique la formation, les frais, la période et les attentes de chaque partie. Les artisans recrutés suivent une formation initiale avant de recevoir les apprenants dans leur atelier pour une période de formation pratique de trois à cinq mois dans un domaine ou un métier de leur choix. En plus de la formation professionnelle, les artisans enseignent aux jeunes les compétences de la vie courante (mentorat). D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’UYDEL sélectionne souvent des artisans d’une haute probité, très respectés de leur communauté.

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Recrutement des apprenants

L’identification, l’évaluation et le recrutement de jeunes vulnérables se font de différentes façons et par diverses parties prenantes, y compris les jeunes eux-mêmes, qui recommandent le programme à leurs camarades, mais aussi les groupes communautaires d’appui parental, les leaders communautaires, les artisans et les activistes, qui identifient les jeunes vulnérables. En outre, les animateurs (travailleurs sociaux) se rendent régulièrement sur le terrain pour organiser des discussions avec les jeunes des communautés rurales et des bidonvilles marginalisés et leur présenter les programmes d’éducation non formelle d’UYDEL. Lors de ces visites, ils apprécient le niveau de vulnérabilité socio-économique, d’éducation et d’intérêt des jeunes identifiés en vue de les orienter vers la formation professionnelle appropriée. Avec l’évaluation préalable à l’admission, le conseil et le mentorat des apprenants, le programme s’assure de ne recruter que les jeunes les plus défavorisés, donc les plus méritants, et les aide à faire un choix éclairé en matière de formation professionnelle.

Méthodes et approches d’enseignement-apprentissage

En vue de doter effectivement les apprenants de compétences professionnelles pratiques durables, le NFELSTP offre une formation reposant principalement sur les méthodes participatives (c’est-à-dire fondées sur l’action). À cet effet, tous les apprenants sont placés sous le mentorat de maîtres-artisans et, de ce fait, la formation se caractérise par trois approches principales : apprendre par la pratique, apprendre en produisant et apprendre en gagnant sa vie. Ces deux dernières approches sont des éléments centraux de la formation, car la plupart des jeunes ont déjà commencé à gagner de l’argent à bas âge pour avoir vécu (et vivant encore) dans des conditions difficiles, y compris en tant que sans-abri ou chefs de ménage. Cela explique aussi leur tendance à préférer les formations courtes. Par ailleurs, les méthodes d’enseignement-apprentissage participatives sont indispensables, car le niveau d’éducation formelle de la plupart des artisans et apprenants ne dépasse pas le cycle primaire.

Cependant, si la formation des jeunes par les artisans est en grande partie informelle, UYDEL et/ou ses partenaires offrent souvent une instruction formelle. Celle-ci, qui inclut séminaires, discussions thématiques/débats, contes et conférences, sert essentiellement à faciliter l’intégration de l’éducation sanitaire au programme. À cet effet, des supports faciles à lire, tels que brochures, dépliants et affiches, ont été réalisés pour aider les animateurs à enseigner efficacement l’éducation sanitaire. Ces supports incluent les suivants:

Évaluation des apprenants

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Les animateurs du programme, les superviseurs d’UYDEL et les maîtres-artisans assurent l’évaluation continue des apprenants et des résultats d’apprentissage/formation. Les travailleurs sociaux et les superviseurs d’UYDEL se rendent régulièrement chez les maîtres-artisans pour évaluer l’état d’avancement de la formation et les éventuels défis rencontrés, mais aussi pour s’assurer de la capacité des artisans à former les jeunes. Ils profitent également de ces visites pour identifier les changements de comportements des jeunes et apporter un conseil psychosocial, un appui et une orientation continus. De leur côté, les maîtres-artisans évaluent régulièrement le comportement global des jeunes, leurs performances et progrès et présentent des rapports à UYDEL.

Impact

Le NFELSTP a eu un impact significatif sur les compétences professionnelles, les sources de revenus et le comportement psychosocial des jeunes marginalisés, mais aussi sur le développement et le niveau de vie global de leurs communautés. Le programme est, de ce fait, devenu un des principaux instruments de promotion de l’autonomie et de la transformation individuelles et collectives (sociales). En particulier, un rapport d’évaluation de l’UNESCO a identifié les principaux bienfaits suivants en termes de développement et de bien-être des jeunes et de la société :

Défis

Malgré son impact positif sur la vie des jeunes marginalisés et vulnérables et sur leurs communautés, le programme a rencontré d’importants défis comme en atteste le rapport d’évaluation de l’UNESCO susmentionné :

Leçons apprises

La mise en œuvre du projet a permis de tirer plusieurs leçons, notamment les suivantes :

Sources

Contact

Uganda Youth Development Link (UYDEL)
Sir Apollo Kaggwa Road,
BIFRO Hse
P.O. Box 12659, Kampala, Uganda,
Tél : 041-530353
E-mail : uydel@utlonline.co.ug

Dernière mise à jour: décembre 2011