Programme national d’alphabétisation (NLP)
Profil de pays: Pakistan
Population | 182 143 000 (2013) |
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Langue officielle | ourdou, pashto, anglais, pendjabi, sindhi, baloutche |
Pauvreté (Population vivant avec moins de 2 dollars par jour) | 60,2 % |
Dépenses publiques totales d’éducation en % du PNB | 2,5 (2013) |
Taux net d’admission dans l’enseignement primaire (TNA total) | Total: 71,9 % (2013) |
Taux d’alphabétisme total des jeunes (15 – 24 ans) | Total: 70,8 % (2011) |
Taux d’alphabétisme des adultes (15 ans et plus, 2010 - 2011) | Total : 54,7 % (2011) |
Sources |
Présentation générale du programme
Titre du programme | Programme national d’alphabétisation (NLP) |
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Langues d’enseignement | urdu et sindhi |
Historique et contexte
Les niveaux d’alphabétisme au Pakistan sont d’une faiblesse inquiétante. En 1995 et 2005, les taux d’alphabétisme totaux des jeunes et des adultes étaient respectivement de 65 pour cent et de 50 pour cent. De plus, il existe de très grandes disparités entre les niveaux d’alphabétisme des hommes et ceux des femmes. À titre d’exemple, les taux d’alphabétisme des jeunes hommes et des jeunes femmes de 15 à 24 ans étaient respectivement de 77 pour cent et de 53 pour cent entre 1995 et 2004. Au cours de la même période, le taux d’alphabétisme des femmes adultes (24 ans et plus) était de 35 pour cent, mais estimé encore plus bas parmi les femmes de milieux ruraux et celles issues de minorités ethniques. De même, de nombreux enfants pakistanais connaissent d’énormes difficultés pour accéder à une éducation durable de qualité et poursuivre leur scolarité. Selon la Commission nationale pour le développement humain (National Commission for Human Development, NCHD), et bien que les statistiques nationales fassent état d’un taux brut de scolarisation de 70 pour cent à l’école primaire, 50 pour cent des enfants quittent l’école avant d’atteindre le cinquième degré/la cinquième classe, et donc avant de posséder les compétences de base en alphabétisation supposées acquises à l’issue de l’enseignement primaire. Seul un tiers des enfants (ou 11 pour cent de la population-cible totale) inscrits dans le système éducatif primaire parviennent à acquérir de réelles compétences en alphabétisation, ce qui laisse entendre que les taux d’abandon élevés et l’impossibilité d’accéder à une éducation durable de qualité sont en partie responsables des taux élevés d’analphabétisme au Pakistan. En tout, près de 54 millions de Pakistanais sont analphabètes.
Bon nombre de facteurs socioculturels et économiques limitent l’accès de nombreux Pakistanais à une éducation durable. Ces facteurs comprennent notamment la pauvreté, le financement public insuffisant du secteur de l’éducation (en 2005 par exemple, les dépenses totales pour l’éducation étaient de 2,4 pour cent du PNB), l’inadéquation des capacités humaines et institutionnelles, une mauvaise gestion et la corruption. Ces problèmes sont aggravés par la forte instabilité politique et l’insécurité, ainsi que par les croyances et les pratiques religieuses conservatrices qui limitent les perspectives d’éducation des jeunes filles et des femmes.
À la lumière de ce qui précède et en reconnaissance du fait que l’analphabétisme est à la fois la cause et la conséquence de la pauvreté et du sous-développement du pays, la NCHD – un organisme de droit public autonome et fédéral – a lancé le Programme national d’alphabétisation (National Literacy Programme, NLP) en 2002 au moyen duquel elle s’efforce non pas uniquement de lutter contre l’analphabétisme mais aussi de responsabiliser les individus pour leur permettre de devenir des agents efficaces de changement social et de développement. Le NLP était également destiné à appuyer les efforts du ministère de l’Éducation pour fournir des possibilités d’éducation aux citoyens pakistanais.
Le Programme national d’alphabétisation (NLP)
Le NLP est un programme d’alphabétisation intégré qui est en train d’être mis en œuvre dans tout le pays (c.-à-d. dans les 122 districts du pays, pour un fonctionnement effectif dans environ 50 000 villages) et qui vise particulièrement les enfants déscolarisés, les jeunes et les femmes adultes. Le programme s’efforce de promouvoir l’alphabétisation familiale et l’apprentissage intergénérationnel en partant du principe que l’inscription et le maintien des enfants à l’école dépendent en grande partie du soutien familial. Par conséquent, améliorer le niveau d’alphabétisme des parents ou membres de la famille est considéré comme un instrument essentiel pour assurer l’accès à l’éducation des enfants et des jeunes. Le NLP est sous-divisé en trois grandes composantes : le programme d’Enseignement primaire universel (EPU), le Programme d’alphabétisation des adultes (Adult Literacy Programme, ALP) et le Programme de post-alphabétisation qui répond aux besoins en apprentissage et éducation des enfants déscolarisés, des jeunes et des adultes. Après un bref aperçu du programme EPU, le présent rapport est plus particulièrement centré sur l’ALP.
Le Programme EPU
Le Programme UPE cible en priorité les enfants déscolarisés et les jeunes, il a donc pour objectifs principaux d’aider les enfants déscolarisés à accéder à l’éducation en mettant en place des « écoles relais » dans les régions dépourvues d’écoles publiques, d’accroître le taux net de scolarisation des enfants dans l’enseignement primaire, de réduire le taux d’abandon au moyen du soutien technique correspondant (dans le cadre du PEPU) et de la mobilisation sociale ainsi que d’améliorer les résultats scolaires des enfants en leur fournissant un enseignement de qualité et les ressources appropriées. Le programme comprend la création d’une base de données des enfants déscolarisés, réalisée au moyen d’enquêtes à domicile effectuées par des bénévoles dans les communautés et par les Services éducatifs de district (District Education Department, DED) et de la mobilisation sociale (ou communautaire) visant à encourager les familles à inscrire leurs enfants à l’école. La NCHD a également ouvert des écoles primaires formelles au sein des communautés dans les zones isolées où ce type d’établissement n’existait pas jusqu’alors, afin de garantir à tous les enfants un accès à l’éducation. De même, des ressources supplémentaires, notamment en enseignants et en matériels d’enseignement-apprentissage, ont été mises à la disposition des écoles afin de gérer le nombre croissant d’enfants inscrits en primaire. Enfin, pour prévenir l’absentéisme ou les abandons, les enseignants et les bénévoles communautaires ont été habilités à assumer le suivi et à convaincre les parents comme les enfants de revenir et de rester à l’école. Le NLP a facilité la mise en place de près de 21 000 écoles relais communautaires (community-based feeder schools, CBFS) dans 50 000 villages et a permis la formation de plus de 21 000 animateurs en alphabétisation communautaires (« enseignants relais »). De plus, le programme EPU a apporté une formation continue et professionnelle à 313 287 enseignants du primaire. Ces différentes stratégies ont permis à 7 879 253 enfants déscolarisés (de cinq à neuf ans) d’accéder à l’éducation, ce qui s’est traduit par une hausse sensible du taux net de scolarisation dans l’enseignement primaire (de 52 à 87 pour cent) dans la plupart des districts. Par ailleurs, la forte mobilisation communautaire, notamment la mobilisation de près de 40 000 bénévoles, a permis une baisse significative du taux d’abandon : de 50 pour cent à 18 pour cent dans la plupart des districts où le programme EPU a été mis en œuvre.
Le Programme d’alphabétisation des adultes (ALP)
L’ALP est un programme d’alphabétisation de base qui vise à offrir des possibilités d’apprentissage de base aux jeunes et aux adultes (essentiellement les femmes) de 11 à 45 ans peu ou pas du tout alphabétisés. La plupart des bénéficiaires ciblés n’ont jamais été à l’école ou ont abandonné avant d’avoir acquis les compétences en alphabétisation de base, en raison des facteurs socioculturels et économiques soulignés plus haut. L’objectif de la NCHD est de parvenir à un million d’inscriptions à l’ALP par an, essentiellement des femmes.
BUTS ET OBJECTIFS
- accroître les compétences en alphabétisation de base parmi les jeunes et les adultes ;
- lutter contre l’analphabétisme des adultes, en particulier des femmes, afin d’améliorer leur niveau de vie et de leur permettre de jouer un rôle actif dans l’éducation de leurs enfants ;
- améliorer la capacité des familles à résoudre les difficultés socio-économiques et les problèmes de santé, tels que les maladies, qui alimentent l’absentéisme scolaire ou forcent les enfants à abandonner l’école ;
- améliorer les résultats des élèves en permettant aux mères d’aider leurs enfants à faire leurs devoirs ;
- autonomiser les populations pour les faire participer activement au développement communautaire et national en leur fournissant des possibilités de formation en compétences nécessaires à la vie courante.
Mise en œuvre du programme : approches et méthodologies
La conception, le développement et la mise en œuvre du NLP sont basés sur un partenariat tripartite entre la NCHD, les services éducatifs de districts (y compris les écoles et les enseignants) et les communautés (y compris les enseignants en alphabétisation bénévoles). L’une des caractéristiques particulièrement innovante et décisive du programme est l’importance accordée dans sa mise en œuvre à la mobilisation sociale et à la participation de la communauté. La mobilisation sociale est souvent assumée par un réseau de dirigeants locaux influents tels qu’enseignants, élus et chefs religieux. Il ne s’agit pas seulement d’identifier et de mobiliser les apprenants et enseignants potentiels, mais aussi de s’assurer que le programme répond efficacement à leurs besoins spécifiques, tout en encourageant les parents à s’inscrire pour aider leurs enfants scolarisés. La communauté offre également un espace pour la mise en place de centres d’apprentissage pour adultes (adult learning centres, ALC) communautaires ; elle est responsable de la gestion ainsi que de la recherche d’animateurs potentiels du programme en son sein. D’un autre côté, la NCHD et les DED sont responsables de l’élaboration de calendriers de mise en œuvre, ainsi que de la fourniture de ressources d’enseignement-apprentissage aux ALC, de la formation et de la rémunération des enseignants/ animateurs du programme.
La NCHD a également lancé un grand nombre d’activités et de programmes destinés à renforcer l’ALP et à promouvoir l’apprentissage tout au long de la vie. L’apprentissage à distance familial est ainsi encouragé par la réalisation et la distribution d’un bulletin mensuel, The Pehla Qadam – le seul du pays destiné aux apprenants adultes –, l’ouverture de bibliothèques ambulantes de matériels d’alphabétisation de base et l’invitation des apprenants à lire le Coran.
Surtout, la NCHD a lancé un programme de post-alphabétisation (Post-Literacy Programme, PLP) de six mois (132 jours/264 heures d’enseignement) destiné à permettre aux diplômés de l’ALP et aux jeunes déscolarisés de poursuivre leur éducation en s’inscrivant dans le système formel d’enseignement primaire, secondaire ou professionnel et en s’engageant dans des activités rémunératrices sûres. Ainsi, en plus de renforcer les compétences en alphabétisation des apprenants, le PLP s’efforce de rendre ces derniers plus autonomes par l’alphabétisation fonctionnelle et la formation professionnelle. À cette fin, le PLP accorde une place prépondérante à l’enseignement dans les domaines de, par exemple, l’alphabétisation (mathématiques, anglais, ourdou), la santé, l’agriculture (culture, élevage de poisson, volaille et bétail), les compétences nécessaires à la vie courante (construction de la paix, gestion et résolution des conflits), la préparation et la conservation des aliments et la couture. La NCHD a ouvert 3 500 centres de post-alphabétisation destinés à faciliter la mise en œuvre efficace du PLP.
Formation des enseignants
Le NLP s’appuie sur un réseau d’animateurs/enseignants communautaires en alphabétisation qui sont dans la plupart des cas identifiés et recommandés pour la formation (délivrée par la NCHD) par les chefs des communautés. La NCHD conseille un recrutement et un emploi des animateurs au sein de leurs communautés. Ils devraient aussi posséder au minimum les qualifications nécessaires à l’entrée en université, de bonnes compétences en communication et compétences interpersonnelles. Les enseignants sont formés aux principales méthodes d’enseignement des adultes utilisées dans le programme. L’enseignement interactif ou les processus d’enseignement-apprentissage mutuels et participatifs viennent ensuite avec l’assistance professionnelle.
Les enseignants/animateurs en alphabétisation sont formés en trois étapes comprenant quatre jours de formation initiale intensive, trois jours de formation au niveau intermédiaire et trois jours de formation au niveau supérieur en alphabétisation. Cette stratégie graduelle permet aux enseignants stagiaires en alphabétisation d’acquérir et d’assimiler progressivement de petites quantités d’informations à la fois. Après la formation, les animateurs sont redéployés dans leurs communautés où ils sont chacun responsables de 25 apprenants. Les superviseurs en alphabétisation sur le terrain de la NCHD assistent les animateurs par des inspections et un tutorat suivis.
Méthodes d’enseignement-apprentissage
Les activités de l’ALP sont organisées dans les centres communautaires d’alphabétisation des adultes qui ont été ouverts dans tout le pays. Chaque ALC prend en charge environ 25 apprenants ; sa gestion est placée sous la responsabilité d’une équipe/d’un animateur en alphabétisation itinérant (un animateur étant responsable de 30 ALC).
Le programme de l’ALP est basé sur le programme de l’enseignement primaire formel des classes/degrés 1 à 3 auquel il est donc équivalent,. De même, les matériels d’enseignement-apprentissage sont conçus pour intégrer les désirs des apprenants d’un apprentissage facile, fonctionnel et rapide – permettant un excellent niveau d’acquisition et d’assimilation de compétences de base en alphabétisation. Les différents concepts sont d’abord présentés dans la langue maternelle des apprenants, les autres langues étant introduites au fur et à mesure qu’ils acquièrent des compétences.
Le programme de l’ALP est conçu pour être achevé en 105 jours ouvrables, soit cinq mois environ (210 heures d’enseignement-apprentissage), à raison de deux heures de cours par jour. Les diplômés du programme peuvent ensuite s’inscrire au Programme de post-alphabétisation qui comprend également 210 heures d’enseignement-apprentissage et leur offre une formation à des compétences d’alphabétisation et de numération de niveau supérieur, ainsi qu’à l’anglais seconde langue. Outre l’alphabétisation, le programme de l’ALP est également conçu pour répondre aux besoins particuliers des apprenants adultes tels que génération de revenus, nutrition, soin des enfants, santé génésique et familiale. La durée réduite d’enseignement-apprentissage est destinée à promouvoir un apprentissage accéléré, mais aussi à éviter les abandons dus à une certaine lassitude ou à la conception de cette activité comme une perte de temps de travail productif et rémunérateur.
Impact et défis du programme
Suivi et évaluation
Le suivi et l’évaluation constituent l’une des composantes les plus importantes du NLP. Chaque ALC est inspecté au moins une fois par semaine par un cadre supérieur de la NCHD (superviseurs/coordinateurs et DED) qui ont recours au logiciel du Système d’information et de gestion de l’alphabétisation (Literacy Management Information System, LIMS) pour un processus de suivi et d’évaluation amélioré. Les inspections sur le terrain sont aussi l’occasion d’aider les animateurs dans leur tâche pour une meilleure efficacité du programme. En plus du suivi interne, le programme fait également l’objet d’une évaluation professionnelle externe. Jusqu’à présent, des évaluations globales du programme ont été réalisées par le PNUD (2004, 2006) et Shell Pakistan (2005).
Impact/réalisations
Les principaux impacts du programme sont les suivants :
- Le NLP a ouvert 120 263 centres d’alphabétisation pour adultes dans 122 districts avec pour résultat la qualification de 2 555 606 apprenants adultes (dont 95 pour cent de femmes) qui sont désormais en mesure de lire et d’écrire. Le programme a ciblé les femmes et leur a profité de manière significative. Il n’était pas uniquement destiné à rétablir l’équilibre entre les sexes en matière d’accès à l’éducation, mais aussi d’autonomiser les femmes en leur permettant de participer plus efficacement aux activités de développement communautaire et de contribuer au bien-être de leurs familles. Mieux encore, le programme a accru la conscience des femmes envers des questions sociales essentielles, notamment en ce qui concerne les soins des enfants, la santé génésique et les risques liés aux mariages précoces.
- La coopération de la NCHD, des DED et de la communauté a constitué l’une des grandes forces du programme, avec pour résultat la production et la distribution à grande échelle dans tout le pays d’une large gamme de matériels d’enseignement-apprentissage contextuellement pertinents. Elle a également renforcé les relations institutionnelles, ce qui a en fin de compte profité à la population.
- L’approche intergénérationnelle de l’alphabétisation a permis de cultiver des relations familiales fortes (p. ex. relations parents-enfants) en permettant aux membres de la famille de s’entraider dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, ce qui aurait ensuite induit des comportements plus positifs parmi les jeunes et les enfants. En outre, de nombreux parents sont désormais plus en mesure de contribuer à l’éducation de leurs enfants, notamment des filles.
- De nombreux programmes sont aujourd’hui consacrés aux activités génératrices de revenus, ce qui a permis d’améliorer le niveau de vie des familles participantes: De même, la participation des diplômés du programme aux activités communautaires s’est accrue, ce qui a amélioré les relations communautaires et les mécanismes de mise en place de projets de développement communautaire.
- Dans l’ensemble, ces contributions positives à la lutte contre l’analphabétisme ont été reconnues puisque la NCHD a reçu le prestigieux prix d’alphabétisation UNESCO de l’Association internationale pour la lecture en 2006, pour avoir accru les taux d’alphabétisme au Pakistan.
Défis
Malgré l’importance remarquée du programme d’alphabétisation, de nombreux défis n’ont pas été relevés, notamment :
- la formation et le renforcement des capacités limités des animateurs, ce qui s’est traduit par des manques de personnel et de possibilités de formation en post-alphabétisation, de sorte que la plupart des diplômés du programme finissent par retomber dans l’analphabétisme ;
- le manque de coordination efficace entre la NCHD, le ministère de l’Éducation et les autres acteurs ;
- la qualité peu satisfaisante du programme et le besoin d’amélioration ;
- le manque d’intérêt et de pertinence des cours d’alphabétisation et de leurs contenus par rapport aux besoins des apprenants et de leur communauté ;
- le peu d’engagement envers le développement de l’alphabétisme des adultes et l’éducation non formelle ;
- l’absence d’accréditation ou de certification du programme. Dans son effort pour mieux répondre à ces défis, la NCHD a établi de solides relations de travail avec les autorités afin de garantir à la fois une politique et un soutien financier durables. La durée de l’ALP a également été réduite à six mois afin de retenir les apprenants adultes, tandis que le contenu en a été redéfini pour répondre à leurs besoins régionaux spécifiques. De même, les activités de renforcement des capacités et de mobilisation sociale ont été intensifiées pour une meilleure efficacité du programme par un meilleur professionnalisme de la part des animateurs et la participation de l’ensemble de la communauté.
Leçons apprises
L’expérience a montré qu’il est facile d’amener les communautés à soutenir les programmes d’alphabétisation et/ou à y participer, lorsque ces derniers accordent une grande importance aux valeurs religieuses de l’éducation et que les bénéfices potentiels répondent à leurs besoins fondamentaux, tels que celui de pouvoir aider les enfants à faire leurs devoirs ou d’améliorer leur niveau de vie. Un programme d’alphabétisation qui ne répond pas aux besoins de subsistance de la communauté, par exemple, a moins de chance de plaire. De plus, les femmes doivent être la cible centrale de tout programme d’alphabétisation, en premier lieu en raison de leur influence décisive sur l’existence de leurs familles et pour le soutien accru qu’elles apportent aux activités de développement communautaire.