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17.06.2015 - Communication & Information Sector

La liberté d’expression peut contribuer à la lutte contre la haine et l’extrémisme

Iginio Gagliardone, auteur principal de « La lutte contre les discours de haine en ligne ». © UNESCO

La lutte contre l’extrémisme est compatible avec la liberté d’expression. C’était le point commun des interventions des six panélistes lors d’une session de la Conférence internationale de l’UNESCO sur « Les jeunes et l’Internet : combattre la radicalisation et l’extrémisme» qui s’est tenue à l’UNESCO les 16 et 17 juin.

Albana Shala, présidente du Programme international de l’UNESCO pour le développement de la communication a modéré la discussion, qui s’est particulièrement penchée sur le rôle des médias.

  • Larry Kilman, de la World Association of Newspapers a décrit les bonnes pratiques adoptées par les entreprises de médias disposant de recommandations claires sur les commentaires en ligne, et les façons de modérer le contenu pour que la conversation reste courtoise.
  • Remzi, de l’Albanian Media Institute (Institut albanais des médias) a  mis en garde contre une éventuelle pratique des grands médias tentés de passer sous silence l’expression de la haine. Cela risque de repousser le discours de haine dans ces chambres de résonnance que sont les réseaux sociaux. La guerre des Balkans s’est achevée sur le terrain il y a quinze ans, mais la tension persiste sur Internet au sein de la nouvelle génération.
  • Les médias et les réseaux sociaux aident involontairement  l’État islamique à recruter, selon le journaliste irakien Dana Assad, qui a critiqué le fait que les médias ne rendent compte que d’une petite partie de la réalité.  « Les médias devraient montrer les aspects pacifiques de l’Islam, et couvrir l’histoire des victimes de l’État islamique » a-t-il affirmé.

Les réactions des États ont été analysées par Gabrielle Guillemin, de l’ONG Article 19. Elle a souligné que le blocage d’un site Internet doit rester exceptionnel, et se conformer aux règles internationales concernant la liberté d’expression. Une telle décision doit être prise par la justice plutôt que par les forces de l'ordre.

Pour Olunifesi Adekunle Suraj, de l’université d’État de Lagos, il est essentiel de promouvoir la capacité à déchiffrer les médias et l’information. Il a déclaré qu’une telle autonomisation était nécessaire puisque les mesures de protection avaient échoué.

La recherche et la clarté conceptuelle sont fondamentales, a expliqué Iginio Gagliardone, de l’université d’Oxford, également auteur principal d’une nouvelle étude de l’UNESCO publiée à l’occasion de cet événement.

Afin de contrer les discours de haine sur Internet, il faut comprendre leurs causes comme leur impact réel, a-t-il déclaré. Le contexte social est vital pour évaluer si les discours de haine en ligne entraînent un vrai danger.




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