<
 
 
 
 
×
>
You are viewing an archived web page, collected at the request of United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO) using Archive-It. This page was captured on 16:09:19 Dec 19, 2015, and is part of the UNESCO collection. The information on this web page may be out of date. See All versions of this archived page.
Loading media information hide

L'UNESCO et l'Afrique, 70 ans après

La semaine africaine 2015 a été inaugurée le mardi 26 mai 2015 par Son Exc. M. Lejeune MBELLA MBELLA, Ambassadeur du Cameroun en France, Délégué Permanent auprès de l’UNESCO, et Président du Groupe africain, aux côtés de Monsieur Eric Falt, représentant de la Directrice générale, en présence des représentants des Etats membres de l’UNESCO et de nombreux invités.

Un rappel de l’historique de la coopération entre l’UNESCO et l’Afrique a été fait ainsi que du soutien aux mouvements de libération du continent et aux Etats nouvellement indépendants qui, à partir de 1960, sont devenus membres de l’UNESCO.

 


© UNESCO/P. Chiang-Joo

 La première journée à été marquée par la cérémonie d'ouverture qui s’est poursuivie dans le hall des « Pas perdus », où les invités ont pu découvrir la diversité du patrimoine culturel et artistique de l’Afrique. Ils ont ensuite été conviés à partager des mets africains sur la Piazza de l’UNESCO. La journée s’est achevée par la projection du long-métrage africain Timbuktu, réalisé par Abderrahmane Sissako, suivi d’un débat avec public.

 

La deuxième journée consacrée à la réflexions a débuté par une première table ronde sur le thème « L’Afrique, le terrorisme et  la Culture de la Paix », modérée par Son Exc. Madame Gisèle Marie Hortense Ossakedjombo-Ngoua Memiache, Ambassadeur, Déléguée Permanente du Gabon auprès de l’UNESCO. Le débat était orienté vers deux angles majeurs: « L’Education à la paix comme instrument fondamental de la culture de la paix » et « Le terrorisme et la diversité culturelle comme vecteur de paix ». Mme Aicha Bah Diallo (Guinée), Présidente du Forum des Educatrices Africaines (FAWE), Ex-Ministre et ex Sous-Directrice Générale Adjointe pour l’Education à l’UNESCO, a fait un exposé sur l’évolution des pratiques éducatives en Afrique et sur les façons dont l’école reste le lieu de prédilection pour prévenir en amont et apprendre aux enfants le « vivre-ensemble ». Ensuite, M. Mouhammed Benhammou (Maroc), Expert international sur les questions stratégiques et de sécurité, a souligné les multiples défis de la sécurité en Afrique. Il a rappelé à quel point ce sujet, brûlant dans l’actualité récente, est au cœur des problématiques de flux de personnes (migrants), d’objets (armes, drogues) et d’idées (extrémisme religieux quel qu’il soit).

Modérée par S. Exc. Mme Denise Houphouët-Boigny, Ambassadeur, Déléguée permanent de Côte d’Ivoire auprès de l’UNESCO, la seconde table-ronde s’est concentrée sur le thème du développement durable en Afrique, en particulier à travers le rôle des femmes et celui de la jeunesse. Ainsi, M. Karry Kamal, Chercheur et Conseiller culturel auprès de la Délégation permanente des Comores, a offert à l’assistance un exposé sur la place des femmes dans les sociétés africaines et leur rôle dans le développement durable. Il a fait part des progrès qui ont été réalisés dans certains pays notamment au Libéria où la présidente Madame Ellen Johnson Sirleaf a été élue présidente au suffrage universel. M Kamal a également souligné les efforts faits par le Rwanda, où 51% des députés au parlement sont des femmes.

A l’issue de cette présentation, M. Moussa Samb, Professeur à la Faculté des Sciences Juridiques et politiques à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a présenté un état des lieux de la jeunesse face aux défis environnementaux et des nouvelles perspectives de développement. Rappelant que 60% de la population africaine a moins de 25ans, le Professeur Samb a souligné que ce poids démographique de la jeunesse n’est pas un problème, mais une solution. Tout en soulignant l’apport multiple de la jeunesse dans les économies nationales, il a rappelé combien la créativité, l’engagement et la mobilisation de la jeunesse sont un atout. Pourtant, les jeunes sont souvent marginalisés en Afrique. Ainsi, plusieurs instruments internationaux ont été adoptés depuis 2002, visant à inclure la jeunesse dans les politiques de développement, y compris les objectifs environnementaux. C’est tout le sens de la Charte africaine de la jeunesse adoptée en 2006. Le professeur Samb a appelé à réfléchir à un nouveau paradigme de croissance, basé sur une économie verte, qui donnerait une plus large place aux jeunes et serait financé par l’Afrique elle-même. Cette croissance nécessite nombre d’investissements et une intégration régionale renforcée.

© UNESCO/P. Chiang-Joo

La troisième journée de la semaine africaine a permis à la Fondation Africa France de présenter ses objectifs et missions en faveur d'un renouveau du partenariat entre les pays d'Afrique et la France. Au cours de cette présentation, trois programmes phares visant à renforcer la coopération et la compréhension mutuelle entre l'Afrique et la France ont été présentés:

  • Le programme RH-Excellence Afrique  coproduit avec le CIAN est une réponse concrète à la demande des entreprises travaillant en Afrique pour une croissance plus inclusive et aux besoins du marché de l’emploi en Afrique. Elle vise à labelliser et mettre à niveau des centres de formation africains répondant aux besoins des entreprises.
  • le projet « Lead Campus » consistant à mettre en place, sur des campus africains, un cycle de formation au leadership pour des Africains à fort potentiel issus des secteurs privé, public et associatifs, avec l’appui d’établissements d’enseignement supérieur français et africains et le CEFEB, l’université d’entreprise de l’AFD.
  • Le programme « Young Leaders » qui réunira, chaque année, une trentaine de jeunes leaders africains et français en deux sessions en France et en Afrique dans le but de nouer des liens personnels et proposer une réflexion commune sur des enjeux globaux. Le thème retenu en 2015 est celui du changement climatique dans la perspective de la COP 21 de décembre 2015. Ce programme bénéficie de la subvention de 3 millions € accordée par le Ministère des finances et des comptes publics français.

  • Les clusters d'activités