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Liberté de la presse: sécurité des journalistes et impunité

Dans les articles qui composent le présent recueil, dont plusieurs ont été écrits par des journalistes ayant une expérience personnelle du harcèlement ou de la violence, le problème est examiné sous de nombreux angles. Tous les auteurs conviennent que le recours à la violence contre des journalistes qui font leur travail est moralement et juridiquement inadmissible, quelles que soient les circonstances, mais les points de vue divergent quant à la question de savoir s’il conviendrait que le droit international humanitaire accorde une protection juridique supplémentaire aux journalistes.

Les conférences annuelles que l’UNESCO organise à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse réunissent des experts qui débattent des diverses questions qui se posent à cet égard. Elles ont suscité, au niveau politique, une dynamique considérable et permis d’acquérir une somme de connaissances grâce à une prise de conscience du fait que la liberté de la presse est un élément fondamental d’une approche du développement fondée sur les droits de l’homme, telle qu’elle a été énoncée dans les Objectifs du Millénaire pour le développement. Autrement dit, sans garantie du droit à la liberté d’expression et d’information, il est peu probable qu’un pays présente un bilan positif en matière de droits de l’homme ou qu’il érige des défenses dignes de ce nom contre la corruption. Il y a aussi peu de chances que son économie soit florissante.

« Liberté de la presse, sécurité des journalistes et impunité » a été le sujet de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2007. Le choix de ce thème est très approprié à l’heure on l’on assiste à une montée en flèche de la violence à l’égard des professionnels des médias, ce qui constitue l’une des plus grandes menaces contre la liberté d’expression et une presse libre.

L’incapacité des gouvernements et des autorités du monde entier d’empêcher l’assassinat de journalistes et les attaques subies par les médias a pour conséquence de nous priver, vous, moi et tout un chacun, d’un droit fondamental qui nous est garanti par la Déclaration universelle des droits de l’homme : celui d’avoir connaissance d’informations et d’idées et de les communiquer librement à d’autres.

Chaque journaliste tué ou neutralisé par la terreur est un observateur de la condition humaine en moins. Chaque attaque déforme la réalité en créant un climat de peur et d’autocensure. C’est aux gouvernements et aux autorités publiques qu’il faut en appeler car les assassins qui se rendent coupables de ces meurtres, les brutes responsables des attaques et les forces du mal qui inspirent les actes de violence sont probablement imperméables à tout appel à la raison ou à la conscience.

Ils survivent et prospèrent parce qu’ils savent qu’ils ont très peu de chances d’être pris. Les statistiques établies par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) indiquent que la justice n’a été pleinement rendue que dans 6,7 % des affaires concernant l’assassinat de journalistes dans l’exercice de leurs fonctions entre le 1er janvier 1992 et le 18 juin 2007.

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