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10.07.2015 - Natural Sciences Sector

Les scientifiques indiquent la voie vers une stabilisation du climat avant la COP de Paris

Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères et du Développement international, pendant la session de clôture de la conférence. © UNESCO/ Inske Groenen

Paris, 10 juillet 2015 – Les émissions de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre devront à terme être totalement éliminées pour stabiliser le climat mondial, selon les organisateurs de la plus grande conférence scientifique internationale centrée sur ce sujet avant la Conférence de Paris sur le Climat (COP21) en décembre à Paris. Affichant un optimisme prudent, ils estiment qu’une limitation de l’augmentation des températures à 2°C est un objectif atteignable, notamment du fait de l’implication croissante des politiques. Telle est la conclusion de la conférence « Notre avenir commun face au changement climatique » qui s’est tenue au siège de l’UNESCO à Paris, France, du 7 au 10 juillet2015.

Pendant la session de clôture, Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères et du Développement international, a rendu hommage au travail rigoureux de la communauté scientifique, qui a joué un rôle essentiel d’alerte, au-delà du constat diagnostique, lançant « un appel au sursaut mondial en définissant ce qui est le triangle de base du savoir climatique, avec ses trois côtés. Le premier coté, c’est le fait que les conséquences de l’inaction seraient irréversibles et dévastatrices. Le deuxième coté, c’est qu’il est encore possible d’agir. Et le troisième coté, c’est qu’il y a grande urgence. »

« Vous avez identifié les dangers et les défis à venir, ainsi qu'une feuille de route permettant de les contourner, » a déclaré Flavia Schlegel, Sous-Directrice générale pour le Secteur des sciences exactes et naturelles de l’UNESCO, en remerciant les participants pour leurs contributions. « Grâce à vos idées, votre vision et vos recommandations, nous sommes encore plus convaincus qu'il existe un chemin viable. Y compris pour les populations les plus vulnérables au changement climatique. »

Dans une déclaration publiée le dernier jour de la conférence, les scientifiques expliquent qu’il y a « deux chances sur trois de pouvoir contenir le réchauffement à 2°C ou moins si on limite les futures émissions de CO2 à 900 milliards de tonnes, soit près de 20 fois la quantité émise pendant la seule année 2014 ». Dans la pratique, pour limiter le réchauffement planétaire à 2°C au-dessus des niveaux préindustriels, les émissions de gaz à effet de serre devront être réduites de 40 à 70 % en-dessous des niveaux actuels d’ici 2050, et être nulles, voire négatives, à la fin du 21e siècle.

La communauté scientifique est convaincue que les technologies disponibles peuvent nous permettre de mettre la planète sur une trajectoire durable si nous agissons dès maintenant, mais des politiques ciblées et des investissements conséquents sont nécessaires afin de les déployer de manière efficace et atteindre cet objectif. L'année 2015 est cruciale pour opérer ces changements, avec la définition de nouveaux Objectifs de développement durable et les négociations sur le climat à la Conférence sur le climat de Paris (COP21) d’ici quelques mois. Afin d’être atteints, les engagements pris au niveau international doivent être reflétés aux niveaux national et local, en prenant en considération l'équité et le bien-être de tous les peuples.

Quelques 2 000 scientifiques de près de 100 pays ont passé les 4 derniers jours à l’UNESCO à présenter des stratégies fondées sur des résultats scientifiques pour à la fois réduire les émissions et construire des sociétés résilientes. « La conférence a démontré l’engagement de la communauté des chercheurs sur le climat à contribuer à une vision à long terme pour un avenir durable, »  explique Hervé Le Treut, président du comité d’organisation et directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace. « La science du climat est entrée dans une nouvelle phase et l’agenda de la science est en train de basculer – elle ne vise plus exclusivement à nous alerter sur les risques, mais contribue de plus en plus à trouver des solutions. » Il s’agit de travailler avec l’ensemble de la société, afin de pouvoir proposer un éventail d’options adaptées.

La conférence scientifique, organisée sous l’égide du Conseil international pour la science (ICSU), de Future Earth, de l’UNESCO et des principales institutions scientifiques françaises, avec le soutien du gouvernement français,  a examiné de nouveaux aspects des prévisions en matière de changement climatique, notamment en ce qui concerne les conséquences de l’élévation des températures et de l’acidification de l’océan sur la biodiversité océanique et sur les activités économiques.

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