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08.10.2015 - Secteur des Sciences sociales et humaines

L’UNESCO aide les jeunes du Burundi à préserver la paix

© UNESCO / Y. Matuturu

Du 28 au 29 septembre 2015, la Maison de l’UNESCO pour la Culture de la Paix au Burundi a organisé un atelier d'échanges et de réflexion sur la non-violence active, la déradicalisation de la jeunesse, les principes démocratiques ainsi que les mécanismes de résolution pacifique des conflits.

Ces deux journées étaient principalement destinées aux jeunes leaders des ligues des principaux partis politiques et de la société civile. Les participants ont été invités à partager leurs expériences et bonnes pratiques sur la non-violence active, vécues notamment sur le terrain. Ces échanges ont complété les acquis de formations organisées en juillet 2014 en faveur des mêmes groupes cibles.

La présente activité s'inscrit dans le cadre de la contribution de l'UNESCO aux différentes initiatives de consolidation de la paix au Burundi à travers l'Axe I de l'UNDAF 2012-2016 intitulé « Renforcement de l'Etat de Droit, Consolidation de la Bonne Gouvernance et Promotion de l'Egalité du Genre ». Elle vise notamment à renforcer les capacités des jeunes burundais, filles et garçons, pour en faire des « role models », disposés à dire non à la violence ; et leur permettre de devenir de vrais acteurs de changements et de transformations sociales à travers leurs pairs dans tout le pays.

Les partenaires de mise en œuvre dans toutes ces initiatives sont le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, le Ministère de l’Intérieur et de la Formation Patriotique, la Chaire UNESCO en Education à la Paix, le REJA « Réseau des Jeunes en Action pour la Paix, la Réconciliation et le Développement » et l’AJAP « Association pour une Jeunesse Africaine Progressiste ».

Pour mettre fin à la guerre déclenchée en 1993 après l’assassinat du Premier Président démocratiquement élu, avec l’appui de la communauté internationale, les différents protagonistes burundais ont entamé des négociations qui ont conduit à la signature des Accords d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation en août 2000. Ils se sont dotés d’une nouvelle Constitution qui a été promulguée en 2005. Ce sont deux textes fondateurs qui ont permis au Burundi de connaître une période de paix et de vivre en démocratie au cours de ces dix dernières années.

A la veille des élections présidentielles tenues en juillet 2015, des divergences d’interprétation de certains articles de ces textes fondateurs se sont soldées par des manifestations des principaux partis politiques de l’opposition et des milliers de jeunes de la société civile. Ces troubles se sont fait ressentir essentiellement dans la capitale du pays, Bujumbura, et ont eu pour conséquence des violations massives des droits humains, des morts, des emprisonnements, des déplacements de population et plus de 150.000 réfugiés dans les pays voisins. Un climat de peur et de méfiance s’est progressivement installé dans le pays avec comme conséquence prévisible la rupture de l’harmonie sociale.

Les jeunes qui constituent environ 65% de la population burundaise ont le plus souffert de cette crise socio-politique, dans la mesure où ils sont autant victimes qu’acteurs de ces violences.

Les efforts de la communauté internationale pour aider le pays à surmonter la crise sont en cours, et ces diverses activités organisées par la Maison de l’UNESCO pour la Culture de la Paix au Burundi s’inscrivent également dans cette dynamique, afin de contribuer à la  recherche d’une paix durable et la stabilité dans ce pays.

L’appartenance à des partis politiques différents et à des associations diverses ne doit pas empêcher les jeunes de vivre en harmonie. Ils doivent pouvoir adhérer aux différentes idéologies  avec une vision claire, et être conscients que la politique doit rester une compétition d’idées et de programmes, savoir qu’il  faut convaincre par la force des arguments et non par l’argument de la force.
En effet comme le disait Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». C’est surtout cette conscience que ces journées d’échanges ont forgé, particulièrement en ces moments où le Burundi se trouve à la croisée des chemins et où les citoyens burundais tous ensemble doivent choisir entre paix ou guerre.

L’UNESCO abonde dans le même sens que les États membres de l’Union africaine, qui ont approuvé la Charte africaine de la Jeunesse. Dans son préambule, on peut lire « convaincus que la plus grande richesse de l’Afrique est la jeunesse de sa population, et que par la participation pleine et active de celle-ci, les Africains peuvent surmonter les difficultés auxquelles ils sont confrontés ». Investir dans la jeunesse, c’est préparer un présent et un avenir meilleur pour le pays. Cet investissement passe par l’éducation au sens holistique du terme, englobant le savoir, le savoir-faire, le savoir-être et une citoyenneté responsable.

Durant ces deux journées d’échanges, les jeunes eux-mêmes ont pris des engagements. A eux maintenant de les mettre rapidement en pratique sur le terrain, au sein de leurs partis politiques, leurs associations respectives et au sein de leurs communautés.

L’UNESCO ne ménagera aucun effort pour accompagner les jeunes du Burundi dans leurs engagements à asseoir une paix durable et une cohésion sociale réussie dans leur pays.

ENGAGEMENTS DES JEUNES

A la fin de l’atelier, les jeunes leaders des partis politiques et de la société civile se sont engagés à :

  • Respecter l’opinion de l’autre ;
  • Influencer les jeunes à changer de comportement ;
  • Etre les piliers des acteurs de la paix ;
  • Cohabiter pacifiquement dans nos diversités ;
  • Résoudre pacifiquement les conflits ;
  • Conjurer / bannir toute forme de violence et d’exclusion ;
  • Dénoncer les cas de violence quelle que soit l’appartenance politique ;
  • Eviter la propagation des rumeurs ;
  • Restituer sur terrain les enseignements reçus au cours de cette formation (comment lutter contre les conflits et les violences de tous genres) ;
  • Mettre en application les recommandations issues de cet atelier.  



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