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Genre, Violence et Droits de l'Enfant : focus sur l'Europe

 

Afin de commémorer la Journée Internationale pour l’Elimination des Violences Faites aux Femmes 2014, et pour marquer le 25ème anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, l’UNESCO, en collaboration avec l’association Adéquations, a organisé une table ronde intitulée « Genre, Violence et Droits de l’Enfant ».

L’échange s'est centré sur la situation actuelle en Europe, afin d’attirer l’attention sur le fait que la violence de genre et les violations des droits des enfants sont toujours des problèmes très présents dans les pays européens. Il a aussi permis de souligner en quoi les législations et conventions actuellement existantes – par exemple la Convention sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique (Convention d'Istanbul), entrée en vigueur le 1er Août 2014 – peuvent être mobilisées pour soutenir la prévention de la violence et l’avancement des droits.

Le débat était structuré autour de deux panels d’experts qui échangeront sur les sujets suivants : la violence domestique et conjugale et ses conséquences sur les droits de l’enfant ; une analyse de genre des conflits, de la protection des réfugié(e)s et des droits de l’enfant.

La Conférence a eu lieu Mardi 25 Novembre 2014, de 9h30 à 13 heures, au siège de l’UNESCO, 7 Place de Fontenoy 75007 Paris, Salle XI.

Cliquez ici pour découvrir le programme détaillé de la matinée.

Et découvrez les présentations des panélistes :

Présentation d’Emilie Jarrett (Commission Européenne)

Présentation de Jurgita Pečiūrienė (Institut Européen pour l’Egalité des Genres)

Présentation d’Heidi Stoeckl (London School of Hygiene and Tropical Medicine)

Présentation de Maria Giovanna Manieri (Platform for International Cooperation on Undocumented Migrants)

La Conférence a été suivie, dans l'après-midi, de la projection du documentaire “Le dos de la veuve” de la réalisatrice Camerounaise Mary-Noël NIBA. Cette dernière était présente pour échanger avec le public au sujet de cette tradition camerounaise de succession.

La projection a eu lieu de 14h30 à 16h30, au siège de l'UNESCO, Salle XI.

Cliquez ici pour lire le compte-rendu de cette journée.

 

 

Violences à l'encontre des femmes et des filles

Les violences envers les femmes constituent une grave violation des droits humains. Leurs conséquences sont multiples et incluent de graves impacts, à court et à long terme, sur l’intégrité physique, sexuelle et la santé mentale des femmes victimes, et peuvent aller jusqu’à la mort. Les violences envers les femmes affectent aussi les droits des enfants. Malgré les nombreux traités internationaux et régionaux qui protègent leurs droits, de nombreux enfants font face à des menaces et à un manque d’accès à l’éducation et aux soins médicaux et sociaux. Ils sont victimes des pires formes de travail forcé, de violence, d’abus sexuels, de maladies, de conflits armés et sont exposés à la discrimination, à la marginalisation et à l’exclusion. 

Encore aujourd’hui, de nombreuses femmes et filles souffrent de différentes formes de violence. Selon le rapport général 2013 du WHO, 35 % des femmes dans le monde ont été victimes de violence physique et/ou sexuelle. Le rapport Eurostat de 2012 montre que 68 % des victimes de trafic sont des femmes et 12 % sont des filles. Les tendances globales de l’UNHCR  en 2013 soulignent que 49 % de la population des réfugiés sont des femmes.

 

 

 

Trafic

Le trafic d’êtres humains n’est souvent pas considéré comme un crime par les femmes qui en sont victimes et leurs familles ; ces dernières sont souvent initialement consentantes, car elles caressent l’espoir d’une potentielle amélioration sociale ou économique de leur situation. De plus, il est commun de penser que le trafic n’affecte qu’une petite partie d’une portion appauvrie de la population, souvent sans éducation ou sous-éduquée. Cette perception erronée a considérablement entravé les capacités des organisations et des états à combattre ce problème, permettant ainsi de maintenir l’impunité des coupables et les vies affectées de millions de filles et de femmes.

Dans de nombreux pays, l’éducation, alliée à des actions de sensibilisation, devient un facteur majeur permettant de combattre le trafic d’êtres humains. Dans ce cadre, des efforts globaux et intégrés doivent être mis en place, afin d’engager un dialogue efficace avec les décideurs politiques des pays de transit, d’accueil et de départ à travers l’éducation formelle, la communication et les médias. Cette Conférence tente d’explorer davantage les liens, les synergies et les opportunités que présente le fait de traiter ces éléments simultanément, en se basant sur les enseignements tirés et la recherche au niveau européen.

 

Réfugiées

Les conflits, la violence, les violations des droits de l’homme mais également les catastrophes naturelles forcent des millions d’individus à quitter leurs foyers et à fuir la destruction et la persécution. La grande majorité des réfugiés vit aujourd’hui dans les pays en développement, ce qui signifie qu’ils se trouvent dans des pays et parmi des individus qui se luttent déjà contre la pauvreté et l’adversité. Leur survie dépend en général de l’assistance qui leur est fournie par les commmunautés locales et les organisations internationales.

Jusqu’à 51 millions d’individus ont un besoin extrême de protection et d’assistance en conséquence de leur déplacement forcé. Cela inclut les réfugiés, les déplacés internes et les demandeurs d’asile. Globalement, jusqu’à 33 millions d’individus sont déplacés à l’intérieur d’un pays, alors qu’il existe plus de 16 millions de réfugiés et 1 million de demandeurs d’asile.

Selon les dernières données produites par l’UNHCR, la moitié de la population réfugiée  est composée d’enfants, la plus grande proportion en 10 ans. Les femmes et les filles représentent 49 % de la population réfugiée dans son entièreté. Dans de nombreuses sociétés, elles font face à des risques spécifiques et sont moins à même que les hommes et les garçons d’avoir accès à leurs droits, en raison de leurs rôles et positions genrés dans la société. Dans des situations de déplacement, ces risques – en particulier la discrimination et la violence de genre et sexuelle – peuvent être exacerbés. Des femmes et des filles non-accompagnées, des femmes cheffes de familles ou enceintes, handicapées ou plus âgées, sont particulièrement exposées à ces problèmes.

 

Le saviez-vous ?

  • 35% des femmes dans le monde ont subi des violences physiques et/ou sexuelles perpétrées par leur conjoint.

  • En Europe, on estime que 35% des femmes ont subi des violences physiques, sexuelles ou psychologiques pendant leur enfance, et qu'une femme sur 10 a subi des violences sexuelles avant l'âge de 15 ans.

  • La pratique des Mutilations Génitales Féminines concerne environ 500 000 victimes en Europe.

  • 68% des victimes de traffic sont des femmes et 12% sont des filles.

  • On estime qu'il y a 685 000 femmes réfugiées dans les 47 pays membres du Conseil de l'Europe.

  • 55% des femmes ont été victimes de harcèlement sexuel dans les 12 derniers mois.

Message de la Directrice Générale

 La violence envers les femmes est un phénomène complexe et multiple, qui englobe la violence économique, physique, sexuelle et psychologique. Elle touche toutes les sociétés, développées ou en développement, toutes les classes sociales, et ses conséquences sont dévastatrices pour la société dans son ensemble. Nous n’avons pas le droit de rester silencieux.

Irina Bokova, Directrice Générale de l'UNESCO, 2014

Cliquez ici pour découvrir le message d'Irina Bokova à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre 2014