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Gros plan sur le patrimoine de la Mémoire du monde : une fenêtre audiovisuelle sur le monde

© NFSA/Poster Kelly Gang, 1906

Le Registre de la Mémoire du monde de l’UNESCO répertorie le fonds français des films Lumière qui immortalisent pour la première fois sur pellicule la vie et les mœurs des habitants des pays d’Europe et d’ailleurs, le premier long métrage de fiction au monde tourné en 1906 en Australie, les actualités de l’ICAIC de 1960 à 1990 qui donnent à voir l’histoire contemporaine à travers le prisme cubain, et des films retraçant les dernières années de l’apartheid et la naissance de la démocratie en Afrique du Sud.

Aujourd’hui, avec la télévision par satellite, la téléphonie mobile et Internet, n’importe qui, même dans le village le plus reculé, peut avoir accès à l’information et être au courant de ce qui se passe dans le monde entier. Ce n’était pas le cas il y a à peine un siècle, à une époque où les gens vivaient isolés des événements extérieurs. Les documents audiovisuels ont transformé la société et sont désormais considérés à juste titre comme les dépositaires du patrimoine documentaire mondial.

Films Lumière

Aperçu rapide :

Les films réalisés par les inventeurs du cinématographe, les Français Auguste et Louis Lumière, font partie des collections inscrites au Registre de la Mémoire du monde. Entre 1896 et 1900, les frères Lumière tournent 1 423 films en France, en Europe, en Afrique et jusqu’en Asie et en Amérique du Nord. Il s’agit souvent des premières images cinématographiques prises dans ces pays et la collection comprend aussi des films des grands personnages de l’époque, telle la reine Victoria.

En décembre 1895, les frères Lumière organisent les premières séances publiques payantes à Paris avec la projection de dix de leurs films. Les historiens y voient la première utilisation du cinéma comme média de masse. Quelques années plus tard, en 1906, Charles Tait écrit et réalise en Australie un film considéré comme le premier long métrage de fiction au monde.

The Story of the Kelly Gang

© NFSA/La police encercle l'Hôtel Glenrowan

Aperçu rapide :

The Story of the Kelly Gang raconte l’histoire du légendaire bushranger Ned Kelly et de sa bande, célèbres bandits australiens de la seconde moitié du XIXe siècle.

Ce film qui marque la naissance de l’industrie cinématographique australienne symbolise aussi la formation de l’identité nationale

On croyait qu’il avait été détruit dans les années 1940, mais la découverte de fragments a permis à la National Film and Sound Archive (NFSA, Service national des archives cinématographiques et sonores) de reconstituer 17 minutes du film. La collection comprend également l’affiche et la brochure publicitaire originales.

Négatifs originaux du Noticiero ICAIC Latinoamericano

© Ana Ines Manzano/Analyse d'un Noticiero

Aperçu rapide :

L’Institut cubain de l’art et de l’industrie cinématographiques (ICAIC) a produit de 1960 à 1990 le Noticiero ICAIC Latinoamericano. Ces actualités hebdomadaires retracent les événements qui se déroulaient à Cuba et dans le reste du monde, dont des moments historiques comme la crise des missiles de 1962 ou le Printemps de Prague de 1968. Il s’agit d’un document historique sur les trente premières années de la Révolution cubaine, mais aussi sur la vision qu’avait Cuba des événements mondiaux.

Les coupures d’électricité dans les années 1990, les difficultés économiques et le climat tropical de Cuba ne facilitent pas la conservation des pellicules sur lesquelles sont filmées les actualités du Noticiero. Des mesures urgentes s’imposent pour sauvegarder la collection et procéder à sa numérisation.

Archives vivantes de la lutte de libération

Aperçu rapide :

La collection Doxa d’Afrique du Sud réunit des documents filmés sur les événements qui ont marqué les dernières années de l’apartheid, la libération de Nelson Mandela et la démocratisation du pays. La collection de 674 bandes couvre la période allant du début des années 1980 aux élections historiques de 1994 et à l’investiture de Mandela, premier président sud-africain démocratiquement élu.

La collection contient également des enregistrements des audiences de la Commission Vérité et Réconciliation, procédure exemplaire de traitement des horreurs de l’apartheid qui a fait date dans l’histoire mondiale. En raison de la censure qui pesait sur les médias, la plupart des Sud-Africains ne voyaient pas ces séquences filmées pour des chaînes étrangères et ignoraient ce qui se passait dans leur pays. Les leçons à tirer de la démocratisation, sans effusion de sang, d’un Etat mis au ban des nations sont d’un intérêt universel.

Doxa Productions, propriétaire de la collection, a mis en place le projet Archives vivantes de la lutte de libération, en partenariat avec plusieurs organismes sud-africains, dans le but de numériser l’ensemble des films pour permettre aux étudiants et au grand public d’y avoir accès.

Le Registre de la Mémoire du monde

L’inscription sur le Registre de la Mémoire du monde a pour objectif de susciter l’intérêt du public et de contribuer à la conservation de ce patrimoine documentaire qui nous aide à comprendre notre société dans toute sa complexité.

Au fil des siècles, notre patrimoine documentaire a été durement malmené par les guerres, les troubles sociaux, le pillage, le trafic illicite, la destruction, les mauvaises conditions de conservation et les restrictions budgétaires.

La prise de conscience de cette situation alarmante, associée à la conviction qu’a l’UNESCO que le patrimoine documentaire mondial appartient à l’ensemble de l’humanité et doit être protégé, a abouti en 1992 à la mise en place du programme Mémoire du monde.

Le programme a pour mission d’identifier les collections de bibliothèques et les fonds d’archives présentant un intérêt universel et de contribuer à leur conservation et à leur diffusion. L’inscription d’une collection sur le Registre de la Mémoire du monde, créé en 1995, fait partie de ce processus.

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