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03.12.2015 - Commission océanographique intergouvernementale

La COI-UNESCO à la COP21 crée une dynamique en faveur de nouveaux engagements sur le climat avec le Forum Océan et Climat

UNESCO/Silvia Mendes Freire - De gauche à droite : Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie ; Catherine Chabaud, Plateforme Océan et Climat ; Vladimir Ryabinin, Secrétaire exécutif de la COI ; Biliana Cicin-Sain, Global Ocean Forum.

Le 3 décembre 2015, l’océan était au coeur des activités des espaces Générations Climat, dont le plus important était le Forum Océan et Climat. Organisé par la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO, la Plateforme Océan et Climat et le Global Ocean Forum, cet événement d’une journée a rassemblé des scientifiques, des acteurs économiques, des représentants de la société civile et de la jeunesse, ainsi que des décisionnaires, pour débattre du lien entre océan et climat.

Le Forum Océan et Climat, auquel plus de 100 partenaires institutionnels ont participé, a présenté les objectifs et l’agenda commun des événements de la COP21 relatifs à l’océan, avec pour but d’attirer l’attention des hauts responsables politiques sur la nécessité d’un accord ambitieux. 

« Nous devons avoir l’ensemble de la société à nos côtés, lui faire réaliser qu’elle appartient à l’océan et que l’océan lui appartient. L’océan est muet et nous devons parler pour lui. Nous devons mobiliser tous les chefs d’Etat, les scientifiques, les négociateurs, et les entreprises présents à la COP21. La communication est essentielle pour préserver l’océan, » a déclaré le Secrétaire exécutif de la COI, Vladimir Ryabinin, dans sa déclaration d’ouverture.

« Ce n’est que par la connaissance et l’éducation de l’océan que l’on fera avancer la société civile. C’est de ne pas savoir les choses qui explique souvent l’inaction. Quand on sait les choses, on n’a plus aucune excuse à ne pas agir. C’est pourquoi l’océan sera ce que nous en ferons, » a ajouté Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, également conviée à l’inauguration du forum.

Les différents groupes d’intervenants ont ensuite pris part à un débat interactif, divisé en quatre panels, afin de présenter le rôle de l’océan en tant qu’élément et solution possible au changement climatique :

  • Session science : les scientifiques ont souligné les questions et lacunes à aborder et les besoins de recherche pour améliorer notre compréhension du lien entre océan et climat ;
  • Session jeunesse : des représentants ont été conviés à partager leur vision concernant les stratégies d’adaptation et d’atténuation mais aussi les avancées sur les questions politiques et économiques ;
  • Session du secteur économique et financier : les acteurs économiques ont discuté de la gestion durable d’une économie bleue et des perspectives offertes par l’océan en termes de solutions pour le climat ;
  • Session institutionnelle et décideurs politiques : des recommandations clés relatives à l’océan ont été proposées à et par des représentants de haut niveau d’Etats afin de faire évoluer l’agenda international de l’océan, pour un océan durable et en bonne santé.

Maria Damanaki, ancienne Commissaire européenne aux affaires maritimes et à la pêche, a pour sa part expliqué pourquoi les pays devraient investir dans les ressources naturelles de l’océan : « D’après des estimations, nous allons dépenser environ 3 000 milliards de dollars, uniquement au cours de la prochaine décennie, pour nous protéger des effets du changement climatique. Au lieu de construire des murs et des barrages comme nous sommes en train de le faire, nous devrions investir dans la nature. Les mangroves peuvent absorber 3 fois plus de CO2 que les arbres. Elles constituent des forêts bleues qui peuvent également nous protéger des catastrophes naturelles. »

Parmi les participants de la session institutionnelle figurait Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de l’Environnement et de la Culture de la Polynésie française. Ce dernier a lancé « un cri du cœur des peuples du Pacifique » : « Limiter le réchauffement climatique à 2°C n’est pas acceptable pour nos atolls, qui sont à seulement 2 ou 3 mètres au-dessus du niveau de la mer. Cela va remettre en cause nos vies, nos cultures, et économiquement, les familles vont devoir partir. Chez nous, les cocotiers sont déjà en train de mourir, et la perliculture est en danger. »

Lisa Svensson, Ambassadrice suédoise pour les océans, a mis en avant le fait que la Suède était, par habitant, le plus grand pays au monde en matière de contributions au Fonds vert pour le climat. Elle a également annoncé l’initiative de son pays, aux côtés des Fidji, d’assumer le leadership de l’Objectif de développement durable n°14.

Le Forum Océan et Climat s’est notamment appuyé sur la longue préparation de la COI pour la COP21, qui a été amorcée le 8 juin 2015 au Siège de l’UNESCO avec l’organisation de la Journée mondiale de l’océan, en coopération avec la Plateforme Océan et Climat. Cette journée a rassemblé 1 200 représentants de la jeunesse, de la communauté scientifique et de la société civile, ainsi que des chefs d’Etat, marquant ainsi le début de la sensibilisation des publics au rôle de l’océan dans le système climatique avec le lancement de l’Appel de l’océan pour le climat.

Les arguments techniques et scientifiques qui ont émergé du forum seront présentés à des décisionnaires, des leaders, et des institutions internationales à l’occasion de « Oceans Day at COP21 », le 4 décembre 2015.

D’autres manifestations parallèles, telles que des projections de films et des animations, ont accompagné cet événement dans les espaces Générations Climat. La COI a tenu une exposition dédiée à l’océan au Pavillon UNESCO (3-4 décembre 2015), où la signature d’un partenariat avec l’IMOCA, une association de classe qui gère des monocoques Open de 60 pieds, a eu lieu. Cette collaboration permettra d’alimenter le Système mondial d’observation de l’océan de la COI.




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