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23.01.2012 - Natural Sciences Sector

L’UNESCO combat la sécheresse dans la Corne de l’Afrique

©Alain Gachet/ RTI Cette famille utilise une pompe manuelle pour tirer de l’eau d’un puits dans la haute vallée du Fafen, en Éthiopie.

L’UNESCO commencera en janvier à cartographier les eaux souterraines dans la région de la Corne de l’Afrique frappée par la sécheresse afin de fournir aux populations un approvisionnement durable en eau. La sécheresse a provoqué la pire famine enregistrée dans la région depuis 60 ans : 12 millions de personnes risquent de mourir de faim. Celles vivant dans des camps de réfugiés sont particulièrement vulnérables.

Grâce aux progrès réalisés en géosciences, il est désormais possible de détecter la localisation précise des eaux souterraines dans un climat aride comme celui de la Corne de l’Afrique. L’UNESCO utilise la nouvelle technologie de télédétection mise au point par Radar Technologies International pour réaliser des cartes à haute résolution du potentiel des eaux souterraines dans la zone étudiée. Ces cartes aideront dès lors les partenaires à décider où forer des puits pour amener l’eau à la surface au moindre coût. Ces partenaires seront notamment l’UNHCR, l’UNICEF, l’USAID, et plusieurs ONG.

La première phase du projet est financée par des fonds d’origine flamande à hauteur de 396 000 dollars, auxquels s’ajoutent 100 000 dollars alloués par l’UNESCO. Elle consiste en une série de consultations nationales organisées par l’UNESCO dans le but de mobiliser les parties concernées, les partenaires et les donateurs potentiels, suivie d’un atelier régional et du lancement du travail de cartographie des eaux souterraines, sur des sites pilotes en Éthiopie et au Kenya.

La première consultation nationale a eu lieu en Éthiopie les 1er et 2 novembre. Elle a été suivie d’une visite d’experts au camp de réfugiés de Dalo Ado, dans l’est du pays, du 4 au 10 novembre et dans la haute vallée du Fafen, du 12 au 14 novembre (voir carte), afin d’évaluer la situation. Une deuxième consultation nationale au Kenya, les 9 et 10 novembre, s’est poursuivie, un mois plus tard, par une visite au camp de réfugiés de Kakuma, au Turkana.

Peu après la troisième consultation nationale, en Somalie le 1er décembre, s’est tenu un atelier régional à Addis- Abeba. Les 5 et 6 décembre, des spécialistes des bureaux de l’UNESCO à Nairobi et à Addis-Abeba se sont réunis avec le personnel ministériel et les experts de six pays appartenant à l’Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l’Est (IGAD) afin de mettre en commun les résultats des consultations nationales, de se mettre d’accord sur l’étendue des activités régionales et de mobiliser les parte¬naires sur des objectifs régionaux.
La cartographie de la haute vallée du Fafen commencera en début janvier sur un site pilote proche du camp de réfugiés de Dalo Ado et devrait se terminer en fin avril.

La technologie mise au point par Radar Technologies International a déjà fait ses preuves au Darfour (Soudan) et dans une étude des eaux souterraines effectuée l’an dernier par l’UNESCO en Irak. Elle procède en traitant les données de télé¬détection fournies par les satellites LANDSAT et RADAR, et en les recoupant avec les données de terrain fournies par un radar à pénétration du sol ainsi qu'avec celles fournies par la géologie, l’hydrogéologie, la géographie, l’hydrologie, la climatologie et, chaque fois qu’il s’agit d’aquifères profonds, par la sismologie.

Lorsque les cartes et la base de données correspondante auront été produites, elles deviendront la propriété des pays concernés. L’UNESCO maintiendra cependant une présence sur place pour s’assurer d’une gestion rationnelle des eaux souterraines sur plusieurs générations.

L’UNESCO prévoit de consulter des experts et de comman¬der de nouvelles études avant d’étendre le projet en direction des zones arides et semi-arides du nord de l’Éthiopie et du Kenya, ainsi qu’aux camps de réfugiés du sud de la Somalie. Pour cette deuxième phase du projet, l’UNESCO aura besoin d’un financement complémentaire. La réponse à une demande de 1,5 million de dollars sur huit mois, soumise par l’UNESCO au gouvernement du Japon, est attendue pour la fin janvier.

Le plan d’action de l’UNESCO pour la région s’inscrit dans la durée : l’UNESCO offrira à la Corne de l’Afrique un soutien à moyen et à long terme pour l’aider à anticiper le prochain épisode de sévère sécheresse et à s’y préparer. L’Organisation prévoit également de renforcer les capacités institutionnelles et techniques de la région, avec l’appui du Centre régional de formation et de recherche sur les eaux souterraines du Kenya, qui fonctionne sous les auspices de l’UNESCO.

Ce plan d’action de l’UNESCO a été conçu dans l’esprit de la Déclaration de Nairobi adoptée le 9 septembre 2011 par les chefs d’États lors de leur sommet d’urgence sur la crise de la Corne de l’Afrique.

Source : Planète science, Vol. 10, N°1. Janvier-mars 2012
Pour en savoir plus (Nairobi) : a.amani(a)unesco.org ; (Addis-Abeba) : a.makarigakis(a)unesco.org

 




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