Cependant, des phénomènes comme les feux de brousse, la croissance démographique dans les communautés avoisinantes ou le braconnage ont eu un impact négatif sur la faune et ont posé des sérieux défis de conservation du parc. Le résultat : Le site a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial en péril en 2007.

Des efforts considérables

Afin de répondre à ces problèmes de conservation, l'Etat du Sénégal, avec l’aide de partenaires a multiplié ses efforts pour améliorer la situation du site. En 2014, une première étude interne réalise par la Direction Nationale des Parcs (DNP) a montré que les effectifs des animaux du parc avaient augmenté. C’est donc pour confirmer cette tendance positive que la DNP lance une nouvelle opération, cette fois-ci de plus grande envergure, pour le dénombrement de la faune mammalienne et terrestre, dont les travaux démarrent aujourd’hui.

Cette opération permettra de disposer de données fiables sur l’état de conservation du site et d’évaluer les efforts menés jusqu’ici par l’Etat et ses partenaires. L’UNESCO accompagne cette opération avec un appui financier par le biais du Fonds du patrimoine mondial ainsi que d'un appui complémentaire du programme de Réserves de biosphère (UNESCO MAB).

En plus du dénombrement de la faune, les travaux seront axés sur la cartographie et le rezonage du site ainsi que sur la revitalisation de la structure de gestion de la réserve. Le réseau des maires locaux sera renforcé en établissant les zones-maires nouvellement créées dans la structure de gestion locale guidée par le DPN_ tandis que le travail de plaidoyer sera fait pour sensibiliser les autorités locales sur l'approche MAB intégrée dans la Stratégie de Séville et du Plan d'action de Madrid pour la gestion du Réseau mondial de réserves de biosphère.

Des nouveaux défis de conservation

Par ailleurs, cet exercice permettra de prendre davantage conscience des nouveaux défis de conservation de ce patrimoine naturel unique, tel que l’extraction minière, et rappelle toujours cette volonté de préserver sa valeur universelle exceptionnelle afin que les générations futures puissent connaitre à leur tour ce paysage et cette faune extraordinaire qui comme le Lion, figure emblématique du Sénégal a trouvé son dernier refuge au parc national de Niokolo Koba.

Situé dans le Sud-est du pays, le parc Niokolo Koba couvre un peu moins d’un million d’hectares (913 000 ha), jalonnés par des paysages remarquables allant des spectaculaires forêts galeries aux savanes, en passant par les mares, ou encore les Bowés, arrosés par des grands cours d'eau dont le fleuve Gambie. Ces habitats, caractéristiques du biome soudanien, hébergent à leur tour une diversité d’espèces de mammifères, d'oiseaux, de reptiles, et d'amphibiens, ce qui rend le site unique et lui aura valu son inscription en 1981 sur la liste du patrimoine mondial ainsi que sur le Réseau mondial de Réserves de biosphère (UNESCO MAB).