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La liberté d’information en Afrique

La stratégie à moyen terme de l’UNESCO pour 2008-2013 (34 C/4) a fait de l’Afrique et de l’égalité entre les sexes ses deux priorités mondiales. En conséquence, le Secteur de la communication et de l’information de l’Organisation encourage la liberté d’information dans la région en y voyant un moyen de faire reconnaître d’autres droits.  

Afin de favoriser la mise en place d’un environnement favorable à la liberté d’information, l’UNESCO soutient les processus qui mènent à l’élaboration et à la promulgation de lois relatives à la liberté d’information en fournissant une assistance technique et en facilitant le dialogue entre les différents secteurs. L’Organisation aide aussi à renforcer les capacités institutionnelles et humaines en vue d’assurer une application adéquate de ces instruments juridiques. Dans le même temps, elle encourage leur utilisation active en soutenant les efforts de sensibilisation qui ciblent le grand public ainsi que des groupes sociaux spécifiques. Même dans les pays où de telles lois ne sont pas encore entrées en vigueur, l’UNESCO soutient les initiatives visant à donner accès aux informations à caractère public, conformément à sa mission qui est d’édifier des sociétés du savoir inclusives grâce à l’information et à la communication.

La liberté d’information est considérée par la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples et par la Déclaration de principes sur la liberté d'expression en Afrique  comme une partie intégrante du droit à la liberté d’expression. Onze pays ont adopté une législation nationale en la matière (Afrique du Sud, Angola, Ethiopie, Guinée, Libéria, NigerNigéria, Rwanda, Sierra Leone, Ouganda et Zimbabwe), tandis que d’autres États africains ont commencé à élaborer des lois dont l’adoption est en plus ou moins bonne voie selon les cas. La mise en œuvre des lois relatives à la liberté d’information en Afrique s’est heurtée à d’importantes difficultés.

Les mesures visant à faire avancer cette cause au niveau national et régional se sont intensifiées sur le continent ces dernières années et un certain nombre d’États membres ont témoigné d’une volonté accrue d’adopter des lois relatives à la liberté d’information. Une étape importante a été franchie lorsque les représentants de différents secteurs se sont réunis à Accra en février 2010 sous l’égide du Centre Carter afin de se mettre d’accord sur un plan régional d’action pour faire progresser la liberté de l’information en Afrique. Par ailleurs, le Rapporteur spécial pour la liberté d’expression de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples encourage l’élaboration d’un modèle de législation relative à la FOI qui soit adapté à la région.

En septembre 2011, la Plate-forme africaine sur l’accès à l’information a été adoptée au cours de la Conférence panafricaine sur l’accès à l’information organisée par le groupe de travail Windhoek+20. L'UNESCO comptait parmi les soutiens de cet événement.

D’autres mesures prises par l’Organisation sur la liberté d’information en Afrique sont exposées dans la rubrique Actualités associée au sujet. Vous trouverez également plus d’informations sur le cas de l’Afrique du Sud et de l’Ouganda dans l’ouvrage de Toby Mendel,  "La liberté de l’information : Étude juridique comparative", publié par l’UNESCO.

Promouvoir les droits de la femme en Afrique grâce à une plus grande liberté d’information

La pleine exploitation du potentiel de la liberté d’information pour faire avancer les femmes africaines sur la voie de l’autonomisation est freinée par le relatif décalage de la région par rapport à la tendance que l’on observe dans le monde en faveur de la promulgation de lois relatives à la liberté d’information. Dans ce contexte, et en accord avec la Priorité Afrique et la priorité Égalité entre les sexes de sa Stratégie à moyen terme pour 2008-2013, l’UNESCO défend l’engagement des organisations de femmes africaines dans des processus débouchant sur la rédaction, l'adoption et l'application effective de lois sur la liberté d'information et de politiques associées. Ce projet est mis en œuvre en partenariat avec le Réseau des femmes africaines pour le développement et la communication (FEMNET).

Les femmes et les filles représentent les trois cinquièmes des populations les plus pauvres du monde. Elles comptent aussi parmi les personnes qui souffrent le plus des crises économiques, de la corruption et du manque d’informations vitales pour leur bien-être. De nombreux exemples illustrent l’impact positif que l’accès à ces informations souvent détenues par les gouvernements peut avoir sur leur vie, par exemple en matière d’éducation, de santé maternelle, de HIV/SIDA, de droits fonciers, de sécurité alimentaire, de méthodes agricoles, d’accès aux programmes sociaux, de prêts et d’activités sources de revenus, entre autres choses. Un plus grand accès à l’information peut aussi contribuer à garantir les droits des femmes en aidant à exposer les cas où ils sont violés et en sensibilisant davantage les gens (tant les femmes que la population dans son ensemble) à ces droits et à la manière dont chercher une assistance pour assurer leur protection. L’accès à des informations détenues par l’État permet aussi à l’opinion publique de vérifier que les gouvernements respectent leur engagement de faire progresser les droits des femmes et de s’attaquer aux inégalités entre les sexes, tout en renforçant le travail des organisations de défense des droits des femmes. 

L’UNESCO et le FEMNET mènent actuellement un projet pour mieux faire appliquer le droit des femmes africaines à l’information, d’une part en contribuant à la promulgation de lois formulées de manière à prendre en compte l’égalité entre les sexes, d’autre part en encourageant un recours actif à ces lois par les organisations de la société civile qui œuvrent pour les droits des femmes ainsi que par les femmes et les filles elles-mêmes.

La première étape de ce projet a été la publication d'un manuel de référence intitulé Liberté d'information et droits de la femme en Afrique, qui rassemble des études de cas portant sur l’Afrique du Sud, le Cameroun, le Ghana, le Kenya et la Zambie. Publié avec le concours de l’UNESCO et disponible en anglais et en français, l’ouvrage a connu un lancement international lors d’une table ronde d’experts organisée à Paris le 16 mars 2010 dans le cadre des célébrations de la Journée internationale de la femme. Il a été distribué à des organisations féministes, des maisons de production, des organismes de défense des droits de l’homme participant à des campagnes pour la liberté d’information, des étudiants en journalisme et en communication et des centres de recherche.

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