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 » L'éducation et la culture au cœur de l'action de l'UNESCO en Haïti
08.02.2010 -

L'éducation et la culture au cœur de l'action de l'UNESCO en Haïti

© UNESCO/Andrew WheelerBrazilian Foreign Minister Celso Amorim meeting UNESCO Director-General Irina Bokova at the Organization’s Headquarters

Le Brésil a fait un don de 400 000 dollars pour financer l'un des trois projets de l'UNESCO visant à reconstruire le système éducatif haïtien. Ce don permettra de former les enseignants à la sensibilisation aux catastrophes et à l'accompagnement psychologique et social des élèves traumatisés par le séisme, qui a frappé le pays le 12 janvier dernier.

            Ce don, en faveur d'un projet qui bénéficiera à 110 000 élèves de l'enseignement secondaire et supérieur, a été annoncé par le ministre des affaires étrangères brésilien, Celso Amorim, à la suite d'une réunion avec la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, le 1er février dernier au siège de l'Organisation. Il permettra aux enseignants et au personnel d'assistance pédagogique de recevoir une formation pour comprendre les répercussions de cette catastrophe sur les élèves, se familiariser aux pédagogies personnalisées et aux méthodes de gestion du comportement, et savoir faire les demandes de suivi adéquat pour ceux qui sont gravement traumatisés.

 

            La Bulgarie, Israël et le Conseil norvégien pour les réfugiés se sont engagés à verser d'importantes contributions, tandis que l'UNESCO a lancé un appel public aux dons.

 

            De plus, l'UNESCO prendra des mesures d'urgence pour remettre sur pied et encourager l'enseignement secondaire et supérieur. Par exemple, elle aidera les autorités haïtiennes à évaluer les dommages causés aux structures éducatives et identifiera les besoins urgents. Elle prêtera aussi son concours au Ministère de l'éducation, afin d'élaborer un plan directeur visant une reprise rapide des cours.

 

            Sur les quelque 1 500 établissements scolaires visités jusqu'ici dans les zones les plus sévèrement touchées d'Haïti, seuls 85 ont été relativement épargnés.

 

            Le vaste effort de reconstruction de Port-au-Prince exigera des travailleurs qualifiés. C'est pourquoi l'UNESCO s'efforce de développer l'enseignement et la formation techniques et professionnels à destination des jeunes, favorisant ainsi l'embauche de ces derniers tout en leur permettant de prendre part à cette entreprise.

 

            Suite à l'effondrement du bâtiment du Ministère de l'éducation, l'UNESCO étend son aide d'urgence aux autorités nationales en charge de l'éducation, en leur fournissant du matériel de base et un espace de travail temporaire. Elle assurera aussi aux employés de ce Ministère une formation élémentaire en planification et gestion des interventions d'urgence.

 

            Parallèlement à l'éducation, l'UNESCO élargit son champ d'action en Haïti à la préservation de la richesse de la vie culturelle, qui recouvre les objets culturels, l'artisanat et le patrimoine immatériel, mais aussi les monuments, les musées, les bibliothèques et les archives. Ainsi, l'Organisation s'emploie à évaluer l'étendue des dégâts sur le patrimoine et mobilise la communauté internationale afin d'écarter tout danger de pillage. À cet effet, la Directrice générale a appelé au soutien de l'ensemble des Nations Unies en faveur d'une interdiction internationale temporaire du commerce d'œuvres d'art haïtiennes. En outre, elle a demandé à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) d'assurer en permanence la protection des sites et musées emblématiques du pays.

 

            Par ailleurs, l'UNESCO ne néglige aucune source d'informations sur l'état de divers sites et institutions culturels, afin d'aider les autorités locales à en planifier la sauvegarde, voire la réhabilitation lorsque la situation le permet. De plus, elle a entrepris la création d'un comité international de coordination pour mobiliser les institutions internationales concernées par la culture tout en évitant la duplication des efforts.

 

            L'UNESCO a déjà participé à la sauvegarde des archives historiques, d'une richesse exceptionnelle, de Georges Corvington, l'historien de Port-au-Prince. Elle fait également son possible pour récupérer tout panneau ou grand fragment parmi les décombres des remarquables fresques qui ornaient les murs de la Cathédrale épiscopale Sainte Trinité de Port-au-Prince, avant que celle-ci ne soit détruite lors du séisme. Enfin, elle travaille à la mise en place de formations en techniques de construction parasismiques, destinées aux professionnels qui reconstruiront le pays.

 

            Le tremblement de terre semble avoir épargné le seul site haïtien inscrit au patrimoine mondial : le Parc national historique – Citadelle, Sans Souci, Ramiers. Situé au nord du pays, cet ensemble datant du début du XIXe siècle comporte les ruines d'un palais royal ainsi que la plus grande forteresse des Amériques. Une analyse approfondie permettra de déterminer l'impact exact du séisme sur ce site, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1982.

 

            En revanche, de nombreux symboles de l'histoire et de la culture haïtienne ont été détruits, comme le Palais présidentiel, des églises et cathédrales, ou encore une grande partie de Jacmel. Cette ville, fondée par des colons français à la fin du XVIIsiècle, figurait depuis 2004 sur la « liste indicative » des autorités haïtiennes, dans la perspective d'une inscription éventuelle au patrimoine mondial de l'UNESCO.

 

 

UNESCO en Haïti




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