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05.12.2012 - UNESCOPRESS

16 nouveaux éléments inscrits sur Liste représentative du patrimoine immatériel de l’UNESCO

© 2010 Korean Traditional Performing Arts Foundation - L'Arirang, chant lyrique traditionnel.

Le Comité de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni au siège de l’UNESCO jusqu’au 7 décembre, a inscrit au cours de sa session de l’après-midi des éléments de Belgique, de Bolivie, du Brésil, de Colombie, de Croatie, d’Equateur, de France, de Hongrie, d’Inde, d’Iran, d’Italie, du Japon, du Maroc, du Mali, du Burkina et de Côte d’Ivoire, d’Oman et de la République de Corée sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel.

Les éléments inscrits sont :

Les marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse, Belgique

Les marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse sont un des éléments majeurs de l’identité culturelle de l’Entre-Sambre-et-Meuse en Wallonie, Belgique. Ces marches militaires commémorent la dédicace de l’église du village et attirent la participation du village tout entier. Les processions escortées se composent de plusieurs compagnies, regroupant des dizaines, voire des centaines de marcheurs. Revêtus d’uniformes militaires, les participants constituent une ou plusieurs compagnies qui escortent la procession religieuse, accompagnée de tambours, fifres et chants. Les jeunes marchent aux côtés de leurs parents dans la Jeune Garde ou au sein d’autres compagnies.

L’Ichapekene Piesta, la plus grande fête de Saint Ignace de Moxos, Bolivie

L’Ichapekene Piesta associe le mythe fondateur de la victoire d’Ignace de Loyola aux croyances autochtones moxeñas. Les fêtes comportent des feux d’artifice, des chants, des célébrations de messes, des veillées funèbres, des aumônes et des festins. Les principaux rituels sont une représentation de la victoire de Saint Ignace et un défilé chorégraphique de participants déguisés sous le masque des ancêtres et des animaux. Ils soulignent l’importance du respect de la nature et permettent aux Moxeños de renaître dans la tradition chrétienne en présence des esprits de leurs ancêtres.

Le frevo, arts du spectacle du Carnaval de Recife, Brésil

Le Frevo est une expression artistique brésilienne constituée de musique et de danse, surtout pratiquée lors du Carnaval de Recife. Son rythme vif, frénétique et vigoureux s’inspire de la fusion de genres musicaux tels que la marche, le tango brésilien, le quadrille, la polka et des morceaux du répertoire classique joués par des formations de musique militaire et des fanfares. La musique est essentiellement urbaine et, comme la danse qui l’accompagne, le ‘Passo’, elle est entraînante et subversive. La danse puise ses racines dans le talent et l’agilité des lutteurs de capoeira qui improvisent des sauts, au son électrifié des orchestres et fanfares métal.

Le festival de Saint François d’Assise, Quidbó, Colombie

Tous les ans, en septembre et octobre, les douze quartiers franciscains de Quibdó, Colombie, organisent la « Fiesta de San Pacho », célébration religieuse de l’identité afro-descendante de la communauté Chocó. La fête commence par une ‘Messe inaugurale’ catholique mêlée aux danses traditionnelles et aux accents de la chirimía. Vient ensuite un défilé carnavalesque avec les chars, les costumes, les danses et la chirimía. Des messes sont célébrées le matin, tandis que les chars et les groupes de carnaval défilent l’après-midi. Vers la fin, le Saint Patron descend le fleuve Atrato et la foule célèbre le lever du jour par des hymnes dévotionnels et la « Grande Procession » du Saint.

La klapa, chant à plusieurs voix de Dalmatie, Croatie méridionale

La klapa est une tradition d’un chant à plusieurs voix de Dalmatie. Chant à plusieurs voix, chant homophonique a capella, tradition orale et simple façon de faire de la musique en sont les principales caractéristiques. Le chef de chaque groupe de chanteurs est le premier ténor, suivi de plusieurs ténors, barytons et basses. Pendant la représentation, les chanteurs se tiennent par l’épaule en demi-cercle. Le premier ténor lance le chant, suivi par les autres. Le but est de parvenir à la meilleure fusion possible des voix. Les chants klapa évoquent les thèmes de l’amour, les situations de l’existence et l’environnement local.

Le tissage traditionnel du chapeau de paille toquilla équatorien, Equateur

Le chapeau de paille toquilla est tissé dans les fibres d’un palmier da la côte équatorienne. Les agriculteurs cultivent les ''toquillales'' et récoltent les tiges avant de séparer la fibre de l’écorce extérieure qui est mise à bouillir pour éliminer la chlorophylle et à sécher pour blanchir. À l’aide de cette fibre, les tisserands produisent le patron, la calotte et le bord du chapeau et complètent le processus par le lavage, le blanchiment, le passage au four, le repassage et le martellement. Le tissage d’un chapeau peut demander entre un jour et huit mois, selon sa qualité et sa finesse.

Le fest-noz, rassemblement festif basé sur la pratique collective des danses traditionnelles de Bretagne, France

Le fest-noz est un rassemblement festif basé sur la pratique collective des danses traditionnelles de Bretagne, accompagnées de chants ou musiques instrumentales. Le mouvement culturel breton a préservé cette expression d’une pratique vivante et en perpétuel renouvellement de répertoires de danse hérités avec plusieurs centaines de variantes et des milliers d’airs. Le fest-noz se caractérise par une grande convivialité entre chanteurs, musiciens et danseurs, une très importante mixité sociale et intergénérationnelle et une ouverture aux autres. Il est au centre d’un intense bouillonnement d’expériences musicales et a généré une véritable économie culturelle.

L’art populaire des Matyo, la broderie d’une communauté traditionnelle, Hongrie

L’art populaire de la communauté catholique romaine Matyo dans et autour de la ville de Mezőkövesd, au nord-est de la Hongrie, se caractérise par des motifs floraux qu’on retrouve dans la broderie au point plat, la décoration intérieure et l’architecture. La popularité nationale de la broderie Matyo en a fait une forme de revenu d’appoint qui permet aux femmes d’acheter les tissus fins et les fournitures nécessaires à la confection de costumes élaborés. Exercée le plus souvent comme une activité collective, la broderie consolide les liens entre les personnes et renforce la cohésion de la communauté, tout en permettant le développement de l’expression artistique individuelle.

Le chant bouddhique du Ladakh : récitation de textes sacrés bouddhiques dans la région transhimalayenne du Ladakh, Jammu-et-Cachemire, Inde

Dans la région du Ladakh, les lamas (prêtres) bouddhistes chantent les textes sacrés illustrant l’esprit du Bouddha. Les chants peuvent être accompagnés de danse et sont exécutés pour le bien-être du peuple, la purification et la paix de l’esprit, l’apaisement des mauvais esprits ou la bénédiction de déités. Des acolytes sont formés par des moines plus âgés. Les chants sont pratiqués quotidiennement dans le monastère où ils font office de prière pour la paix et pour le développement des praticiens.

Les rituels Qālišuyān de Mašhad-e Ardehāl à Kāšān, Iran

Les rituels de Qālišuyān commémorent le Soltān Ali, martyr spirituel parmi les habitants de Kāšān et de Fin. Selon la légende, son corps a été trouvé et emporté sur un tapis vers un ruisseau où il a été purifié. Le Qālišuyān a lieu au mausolée du Soltān Ali où un tapis est lavé dans un ruisseau sacré par un grand rassemblement. Les gens de Xāve se réunissent pour asperger le tapis d’eau de rose et le remettre ensuite aux habitants de Fin qui le rincent dans l’eau courante et l’aspergent de gouttes d’eau de rose avec des bâtons décorés.

Le savoir-faire traditionnel du violon à Crémone, Italie

La lutherie crémonaise est renommée pour son processus traditionnel de construction de violons, altos, violoncelles et contrebasses. Chaque luthier construit entre trois et six instruments par an, façonnant et assemblant plus de 70 bouts de bois autour d’un moule à la main, selon les attentes acoustiques différentes de chacun. Chaque partie est construite dans un bois particulier, choisi avec soin et vieilli naturellement. La lutherie exige un haut niveau de créativité pour adapter les techniques et sa conscience propre à chaque instrument. Jamais deux violons ne sont identiques.

Le Nachi no Dengaku, art religieux du spectacle pratiqué lors de la « fête du feu de Nachi », Japon

Le Nachi no Dengaku est un art populaire japonais du spectacle dansé au sanctuaire de Kumano Nachi lors de la Fête annuelle du feu de Nachi. Cette composante clé des festivités prend la forme d’une danse rituelle au son de la flûte et des tambours dans l’espoir d’obtenir d’abondantes récoltes de riz. Elle est exécutée par un flûtiste, quatre batteurs de tambour, quatre joueurs de binzasara, instrument à cordes, et deux autres musiciens. Huit à dix interprètes dansent sur la musique dans diverses formations. Il y a 22 répertoires d’une durée de 45 minutes chacun.

Le festival des cerises de Sefrou, Maroc

Pendant trois jours en juin, chaque année, la population locale de Sefrou célèbre la beauté naturelle et culturelle de la région, symbolisée par la cerise et la nouvelle Reine des Cerises choisie de l’année. Le point culminant de la fête est un défilé avec des troupes de fantasia, de musiques rurales et urbaines, de majorettes et de fanfares, et des chars représentant les producteurs locaux. Le festival des cerises donne une occasion à la ville entière de présenter ses activités et ses réalisations.

Les pratiques et expressions culturelles liées au balafon des communautés Sénoufo du Mali, du Burkina Faso de Côte d’Ivoire

Le balafon des communautés Sénoufo du Mali, du Burkina Faso et de Côte d’Ivoire est un xylophone pentatonique composé de onze à vingt-et-une lames d’inégales longueurs rangées sur un support trapézoïdal, avec des calebasses d'inégales grandeurs rangées sous le support et servant de résonateurs. Le joueur apprend d’abord sur des balafons pour enfant avant de passer au grand balafon sous la direction d’un maître. Joué en solo ou en ensemble instrumental au cours de fêtes, prières, au travail, lors funérailles etc., le balafon est un symbole de l'identité des communautés.

Al ‘azi, élégie, marche processionnelle et poésie, Oman

Al ‘azi est un genre de poésie chantée omanaise. Il prend la forme d’un concours de poésie ponctué par des mouvements d’épée et des pas ainsi que par des échanges poétiques entre un poète chanteur et un chœur. Le poète récite des poèmes improvisés et mémorisés en arabe et guide les autres participants. Ils doivent prêter attention à ses mouvements et à son récit et répondre par des mouvements et des répliques appropriés. Les poèmes expriment la fierté d’appartenance et peuvent rendre hommage à la tribu, à des personnages importants ou à des moments historiques.

L'Arirang, chant lyrique traditionnel en République de Corée

L’Arirang est une forme populaire de chant coréen, fruit de multiples contributions collectives. C’est pour l’essentiel une simple chanson, composée du refrain ‘Arirang, arirang, arariyo’ et deux simples couplets qui diffèrent selon les régions. En abordant une diversité de thèmes universels, cette simple composition musicale et littéraire se prête à l’improvisation, l’imitation et au chant à l’unisson. Sa grande vertu est son respect de la créativité humaine, sa liberté d’expression et son empathie. Tout le monde peut créer de nouvelles paroles, qui s’ajoutent aux variantes régionales, historiques et typologiques du chant et à la diversité culturelle.

                Les rites et les savoir-faire artisanaux associés à la tradition du costume nuptial de Tlemcen (Algérie), l’interprétation de l’épopée arménienne « Les enragés de Sassoun » ou « David Sassoun » (Arménie), Schemenlaufen, le carnaval d’Imst  (Autriche) et la Facture et la pratique musicale du tar, instrument à cordes à long manche (Azerbaïdjan) ont été inscrits au cours de la session de mercredi matin.

La Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité est composée d’expressions culturelles qui démontrent la diversité du patrimoine immatériel et participent à la prise de conscience de son importance.

Les inscriptions vont se poursuivre jeudi.

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Les journalistes souhaitant couvrir le Comité sont priés de s’accréditer.

Contact médias :

Lucía Iglesias Kuntz, Service de presse de l’UNESCO. Tel : +33 (0) 1 45 68 17 02, l.iglesias(at)unesco.org

Médias audiovisuels : Carole Darmouni, c.darmouni(at)unesco.org, +33 (0) 1 45 68 17 38.




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