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24.09.2015 -

Avec l’Iraq, la Jordanie, l’Égypte et l’Australie, la Directrice générale appelle à une action conjointe pour protéger le patrimoine culturel

© UNESCO/Bob Krasner-UNESCO Director-General, Irina Bokova, speaking at a high-level conference on the destruction of cultural heritage in conflict, organized by the Asia Society, the Antiquities Coalition and the Middle East Institute, held at Asia Society Headquarters in New York, 24 September 2015

Le 24 septembre, la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a pris part à une conférence de haut niveau sur la destruction du patrimoine culturel dans les zones de conflit, organisée par l’Asia Society, la Coalition pour les antiquités et l’Institut du Moyen-Orient, au Siège de l’Asia Society, à New York.

Cette conférence s’est déroulée avec la participation de S. E. M. Ibrahim Al-Jaafari, Ministre iraquien des affaires étrangères, de S. E. M. Nasser Judeh, Ministre des affaires étrangères du Royaume hachémite de Jordanie, de S. E. M. Sameh Hassan Shoukry, Ministre égyptien des affaires étrangères, de S. E. Mme Julie Bishop, Ministre australienne des affaires étrangères, de M. Kevin Rudd, Président de l’Institut des politiques de l’Asia Society, de Mme Josette Sheeran, Présidente de l’Asia Society et de Mme Deborah Lehr, Présidente de la Coalition pour les antiquités, ainsi que de plusieurs experts et responsables de l’ensemble du secteur de la culture.

« Si la culture est prise pour cible, c’est précisément en raison de ce qu’elle représente pour le peuple iraquien et le peuple syrien, comme pour l’ensemble de la région, en raison de ce qu’elle incarne aux yeux de chaque homme et femme, à savoir une certaine idée de l’humanité, unie dans la diversité », a déclaré la Directrice générale, donnant un aperçu de l’ampleur des destructions infligées aux sites culturels en Syrie et en Iraq.

La Directrice générale a passé en revue les actions menées par l’UNESCO pour atténuer les risques de destruction et de pillage, notamment grâce à la surveillance et au renforcement des capacités, pour lutter contre le trafic illicite aux côtés des pays voisins et de différents partenaires, grâce à une application plus stricte de la loi et des contrôles aux frontières, pour recenser les destructions et préparer la réconciliation, ainsi que pour contrer la propagande et les discours de haine, grâce à de nouvelles formes de communication.

À cet égard, elle a insisté sur l’importance de la résolution 2199 du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que sur le rôle de chef de file joué par l’UNESCO pour faire progresser l’application de cette résolution.

Ces actions comprennent notamment le lancement, à l’Université de Bagdad en mars dernier, d’une campagne mondiale sur les réseaux sociaux, #Unite4Heritage (#UnisPourLePatrimoine), afin d’inciter les jeunes à rejeter la propagande de la violence et à se rassembler autour de valeurs communes.

« Ce sont des attaques contre les personnes, contre leur identité, contre leurs droits fondamentaux », a ajouté Irina Bokova.

« C’est pourquoi, aujourd’hui plus que jamais, nous devons nous unir pour protéger le patrimoine culturel, combattre le trafic illicite des biens culturels et transmettre cette richesse partagée aux générations futures, afin qu’ils puissent édifier des sociétés stables et justes. »

La Directrice générale a affirmé que la lutte contre le « nettoyage culturel » était un impératif pour construire la paix : « ce sont des attaques contre la paix, destinées à saper les fondements de la réconciliation ».

Saluant le rôle de fer de lance joué par l’UNESCO dans la réaction internationale, l’ancien Premier Ministre australien Kevin Rudd a souligné qu’il fallait « que les ministres des affaires étrangères parlent d’une voix ferme et affichent leur détermination, sur le plan international comme dans la région ».

S. E. M. Sameh Hassan Shoukry, Ministre égyptien des affaires étrangères, a appelé à une action renforcée, notamment en termes de coopération régionale, rappelant la Conférence régionale sur la culture en péril, tenue au Caire en mai dernier.

S. E. M. Nasser Judeh, Ministre jordanien des affaires étrangères, a déclaré : « les terroristes sont terrifiés par l’Histoire ». C’est ce qui nourrit la destruction et le pillage du patrimoine culturel de l’humanité.

Il a notamment insisté sur la nécessité d’agir de toute urgence, conjointement, en affichant l’unité de la communauté internationale en faveur du dialogue et de la coexistence pacifique. Il a repris à son compte l’image d’un « nettoyage culturel » employée par l’UNESCO pour décrire la menace que pose la violence extrémiste.

S. E. Mme Julie Bishop, Ministre australienne des affaires étrangères, a passé en revue les causes profondes de cette violence extrémiste et de l’importance que Daesh attache à la destruction du patrimoine historique.

Elle a établi un rapprochement entre la lutte contre le trafic de biens culturels et le combat plus large mené contre le terrorisme, soulignant que cela commençait par la mise en place de politiques et de législations à l’échelle nationale.

« C’est l’essence même de l’humanité qui est en jeu », a-t-elle ajouté.

S. E. M. Ibrahim Al-Jaafari, Ministre iraquien des affaires étrangères, a quant à lui déclaré que la destruction et le pillage du patrimoine culturel constituaient des attaques contre le passé et le présent de la civilisation humaine, dans le but d’anéantir son avenir. Il a souligné la nécessité d’apporter des réponses juridiques et de resserrer la coopération régionale contre le trafic.

« L’Iraq est en première ligne », a-t-il dit, « nous ne devons pas laisser se répandre la culture du désespoir ».

« Il y a tant à faire », a conclu Irina Bokova, « pour renforcer l’arsenal législatif, développer les capacités, approfondir la coopération ; tout cela afin de protéger le patrimoine culturel qui appartient à chacun d’entre nous ».




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