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City Professionals: Rapport de synthèse de l'atelier 2001 (Not available in English; only French and Spanish)
UNESCO, Paris, 3-5 October 2001
Only available in French (summary below) and in Spanish.

Summary in French

Le projet Professionnels de la ville a été élaboré principalement à partir du constat suivant : l'inadéquation entre la formation universitaire, la transformation des pratiques professionnelles liées à la production et à la gestion de l'espace urbain et l'évolution du marché de l'emploi dans les pays d'Amérique latine et des Caraïbes. On sait qu'aujourd'hui plus de 60% de l'espace urbain est produit sans l'intervention de professionnels, qu'il s'agisse d'architectes, urbanistes, aménageurs, ingénieurs, paysagistes, etc.

Malgré la spécificité de chaque processus historique, la production de l'espace urbain des pays concernés présente des caractéristiques semblables parmi lesquelles nous avons retenu :
Le développement du marché informel de l'emploi.
Une forte ségrégation socio-spatiale.
L'accès inégal aux réseaux et aux progrès techniques.
La paupérisation des couches les plus basses de la population mais aussi des classes moyennes.
La dégradation de l'environnement.
L'échec des politiques publiques d'aménagement du territoire au sens large du terme.

Le projet vise en conséquence plusieurs objectifs :

Améliorer la production et l'utilisation des techniques et des connaissances.
Renforcer le rôle social de l’université dans la conception des cursus et ses activités d'extension.
Contribuer au repositionnement de l’université dans la société afin d’apporter des réponses pertinentes face aux nouvelles conditions d'aménagement et de gestion de l'espace urbain.
Créer des plates-formes d'échanges entre les centres d'éducation supérieure et de recherche, les groupements de métiers et les organisations les plus progressistes de la société civile en vue d'un appui réciproque et de diffusion des acquis.

Au cours de l'année 2000/2001, l'Unesco par le biais du Programme MOST, a donc lancé un questionnaire auprès de ses interlocuteurs, susceptibles d'être concernés par le projet. Cette enquête comportait trois questions principales :

pour quelles raisons êtes-vous intéressé par le projet ?
que suggérez-vous pour mener à terme le projet ?
à partir de quelle expérience novatrice vous proposez-vous de contribuer au projet ?
Les réponses reçues correspondaient dans leur quasi intégralité aux objectifs fixés du programme et afin d’établir certaines recommandations, nous avons sélectionné celles qui répondaient en priorité à l’objectif premier du programme (le renouvellement des programmes et des méthodes de recherche) tout en encourageant ceux qui sont réellement impliqués sur le terrain. De même, nous avons attaché une attention particulière à ceux qui manquaient d’appuis financiers ou institutionnels et ceux dont les responsables nous ont semblé dynamiques et motivés.

Après la sélection des candidats, il a été décidé d'organiser un premier atelier destiné a construire le projet et à définir les phases concrètes, en termes de produits et de calendrier, du plan d'action. A cette réunion ont participé 13 représentants d'institutions réparties sur l'ensemble de la région Amérique latine et Caraïbes ainsi que deux représentants de l'IREC (Institut de Recherche sur l'Environnement Construit) en tant que partenaires dans la phase de préparation du projet.

L'objectif de cette première réunion de travail a été de construire collectivement, les modalités de mise en place du projet, évaluer le degré de pertinence de la proposition lancée par le programme MOST de l'Unesco au cours de l'année 2000 et enfin, de constituer le noyau de base latino-américain pour l'adaptation des enseignements aux nouveaux métiers de la ville dans la région.

Aussi, l'ordre du jour de la réunion a été conçu de manière à parvenir au terme des trois jours de travail, à élaborer un plan d'action précis et approuvé par tous.

De la présentation de chaque expérience et des débats qui ont eu lieu au cours de la première séance, Nicole Maurice (consultante pour l'Unesco) a proposé la synthèse suivante :

L'Université ou l'entité qui est à l'origine d'une expérience novatrice -que nous appellerons dorénavant "l'acteur" apparaît comme étant un agent articulateur de l'action de différents acteurs publics et/ou privés. Dans certains cas, cet acteur est organisé pour mener à terme des projets de production et/ou gestion de l'espace urbain (construction de logements, d'équipements collectifs, installation de réseaux d'assainissement, mise en place de systèmes de crédits accessibles aux populations peu solvables, etc.) ; dans d'autres cas, il s'adapte aux besoins de l'expérience dont l'initiative revient à des volontés individuelles (élèves/professeurs) spontanées à caractère "militant" et porteuses d'une certaine conception de la ville et de la société.

En tant qu'agent de développement local, l'acteur n°1 est à l'écoute d'une demande sociale précise à laquelle il essaye de répondre. Ensuite, il tente de récupérer du point de vue théorique, sa pratique afin de transmettre dans les milieux académiques, de nouvelles connaissances utiles à l'action. Ainsi, en coopération avec d'autres partenaires, cet acteur peut donc intervenir aussi bien en amont qu'en aval du processus de transformation de l'espace urbain en participant dans toutes les étapes du projet : diagnostique, conception, médiation, décision, financement, action.

Paradoxalement, l'étape de récupération des enseignements liés à la pratique, n'est pas suffisamment valorisée dans le milieu universitaire. Les difficultés surgissent à l'heure d'introduire des changements dans les programmes de formation des futurs professionnels de la ville, plus adaptés à la réalité du terrain. Si l'université remet globalement en question l'action des pouvoirs publics en matière d'urbanisme et de gestion des villes, elle doit également faire face à des résistances qui de l'intérieur, freinent le processus d'innovation pédagogique et de remise en question de son propre fonctionnement.

Ces résistances sont liées en partie, à la crise d 'identité que connaissent les professionnels de la ville dans la région, notamment l'architecte. Originaire des classes aisées de la société, il a poursuivi des études longues dans la perspective de "décrocher" un jour une commande prestigieuse. Mais la réalité est moins glorieuse car son nouveau domaine d'intervention est la précarité et son public les classes défavorisées de la société avec lesquelles il doit apprendre à dialoguer et à résoudre dans l'urgence des problèmes divers. La ville informelle émerge alors en tant que marché de travail potentiel et domaine d'étude.

Dans ce contexte, les expériences ont également mis l'accent sur la fragilité des relations entre acteurs étant donné que très souvent, des volontés individuelles sont à l'origine des projets. Dans ce sens, il est important de souligner la politisation des gestions locales qui se traduit généralement par une inertie des services techniques territoriaux et par une absence logique de relations entre les pouvoirs publics et l'acteur principal.

Le profil de cet acteur est donc le suivant :

Il a des compétences pour mener à terme la création de nouveaux espaces de formation durables.
Il a les compétences pour résoudre des problèmes urbains.
Il diffuse dans la société l'idée d'une ville plus juste.
Il a des relations prudentes avec l'acteur politique afin de ne pas devenir un simple sous-traitant des pouvoirs publics ce qui l'empêcherait d'induire de nouvelles méthodes de production et de gestion de l'espace urbain.

A la fin de la première séance de réunion, le groupe de travail est arrivé à la conclusion que les conditions sont réunies pour aller au-delà de la relation formation-pratiques professionnelles et faire face aux nouveaux défis de l'aménagement urbain et apporter des solutions nouvelles pour une gestion plus démocratique des villes. Dans ce sens, le projet Professionnels de la ville doit être porteur d'actions concrètes et novatrices qui ont été au centre des débats lors de la deuxième séance de travail.

Tenant compte des expériences, des aspirations et des propositions de chacun des participants, l'Unesco a proposé deux grandes catégories d'actions :

La création d'un "séminaire itinérant Professionnels de la ville" qui matérialiserait la dimension échanges du projet. Le contenu du séminaire serait alimenté par les aspects novateurs de chaque expérience et par l'effort de systématisation de chacune d'entre elles. Le séminaire itinérant peut se présenter sous plusieurs formes : échanges entre membres du réseau, lieu de diffusion des résultats de la systématisation, etc. Le débat est ouvert sur la forme que prendront ces séminaires et leur statut institutionnel.

La valorisation des actions à travers une large diffusion des expériences au sein du réseau et à l'extérieur. Concrètement, il s'agirait de préparer une série de reportages sur les actions de l'acteur n°1 avec le double objectif de sensibiliser l'opinion publique aux défis de la gestion urbaine et d'ouvrir un débat à l'échelle de chaque pays sur la politique de la ville.

L'objectif central du projet peut se définir comme une contribution au développement de nouvelles formations aux métiers de la ville afin que les professionnels de demain soient préparés aux défis lancés par le développement urbain.

La systématisation des expériences porteuses d'innovation est un des moyens pour y parvenir. Elle est un élément essentiel à la proposition de nouvelles formations académiques et comporte quatre objectifs :

Établir des comparaisons entre expériences (quelles sont les spécificités des formations professionnelles dans chaque pays ?).

Améliorer la formation des professionnels en introduisant de nouveaux enseignements.

Apporter des réponses adaptées au développement urbain et contribuer par ce biais à une plus grande démocratisation de la société urbaine.

Contribuer, à terme, a la mise en place de politiques publiques nouvelles relatives à la production et à la gestion de l'espace urbain.

La systématisation des expériences a été définie par les participants comme une réflexion critique sur chaque pratique pour "faire système" ou "procéder de manière systémique" ce qui suppose une explicitation des processus. Etant donné l'importance de la systématisation, le groupe travaillerait sur une grille de questions afin de garantir la comparaison et la définition des contenus qu'il faudra ensuite développer. Cette réflexion se ferait dans le cadre de la relation :

recherche -> formation -> action -> pédagogie

Le travail de systématisation serait effectué à partir de quatre axes principaux :

Les méthodes pédagogiques : inter-disciplinarité, transdisciplinarité, recherche-action.
Articulation d'acteurs.
Méthodologie de participation.
Formation professionnelle.

Parmi ces quatre axes, chaque expérience développerait celui qui est le plus lié à son contexte de travail, à ses besoins et à ses aspirations. Mais l'ensemble des expériences devrait répondre au développement d'une grille commune de systématisation pédagogique qui doit être définie dans ses éléments composants.

Le réseau doit également être construit autour de quelques principes de base évoqués au cours des débats :

Le principe de réciprocité, selon lequel tous ses membres offrent, demandent et apportent des solutions à travers les échanges et le transfert d'expériences.

Ouverture et flexibilité : bien qu'il soit nécessaire d'adopter un cadre commun de référence destiné à garantir un minimum d'harmonie et de cohérence entre chaque expérience, ce cadre ne devrait pas non plus devenir une sorte de camisole de force unificatrice.
La clarté des contenus respectifs à chaque travail des membres du réseau.

A la fin des trois séances de réunion nous avons pu tirer les conclusions suivantes :

Nous avons constaté que l'appel a constituer un réseau de professionnels de la ville réalisé en l'an 2000 avec le premier texte d'orientation, obéit effectivement, à une large demande sociale.
Les objectifs définis au début du séminaire ont été atteints.

Parmi les principales décisions prises, il convient en outre de mentionner :

a) La création d'un "réseau-pilote" d'échanges pour la formation des professionnels de la ville en Amérique latine et les Caraïbes et qui comprend les participants suivants :

Sonia BAIRES. Departamento de Organización del Espacio. Programa Interdisciplinario de Estudos Urbanos. Universidad Centroamericana José Simeón Cañas. San Salvador. El Salvador.

Guillermo BASUALDO. Président du Colegio de Arquitectos de la Provincia de Buenos Aires. Argentine.

Andrea CATENAZZI. Carrrera de Urbanismo del Instituto del Conurbano. Universidad de General Sarmiento. Provincia de Buenos Aires. Argentine.

Julio CORRAL. Centro de Estudios Urbanos y Regionales. Universidad Católica Madre y Maestra. Santiago de los Caballeros. République Dominicaine.

Selma DIAZ. Architecte indépendant. Cuba

Santiago ERBITI. Cooperativa Mariano Moreno. Partido de 9 de Julio. Provincia de Buenos Aires. Argentine.

Rosaluz MEJIA. Responsable de la chaire UNESCO-ITESO. Departamento del Hábitat y Desarrollo Urbano. Universidad ITESO. Guadalajara. Mexique.

Debora NUNES. Universidade de Salvador. Etat de Bahia. Brésil.

María de Lourdes GARCIA VAZQUEZ. UNAM-Autogobierno. Facultad de Arquitectura. Mexique

Raúl PASTRANA. Architecte indépendant. Professeur à l'Ecole d'Architecture de Paris-La Villette. Taller del Cerro. La Havane. Cuba.

Ruth SAMPAIO. Facultade de Arquitetura e Urbanismo da Universidade de São Paulo. Brésil.

b) La diffusion des travaux du réseau : création d'un site Web, réalisation de reportages sur chaque expérience en particulier et sur l'ensemble des projets, réalisation des publications et CD-roms, etc.

Concernant le plan d'action, le calendrier de travail prévoit une première phase (novembre 2001 – mai 2002) destinée à consolider le réseau, commencer la systématisation des expériences et le développement de matériel pédagogique, l'organisation de rencontres entre membres du réseau et le début de la réflexion sur le séminaire itinérant. Une deuxième réunion de travail aura lieu en juin 2002 au Brésil destinée à faire un bilan de cette première phase et à planifier les phases ultérieures en fonction des résultats obtenus.

Website (URL) http://www.unesco.org/most/cityproraps.htm
Publication Year 2001




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