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SHSregards 16 |
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Le magazine du Secteur des sciences sociales et humaines de l’UNESCO |
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Dossier : philosophons ! / Entretien croisé sur la bioéthique et les droits des femmes : Nouzha Guessous-Idrissi et Saadia Belmir / Transformations sociales : les défis des migrations africaines, par Babacar Sall – mars-mai 2007 (English | Français | Русский) |
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Prendre ses responsabilités
1er février 2007 : le siège de l’UNESCO est envahi de journalistes. Ils s’affairent pour rendre compte des travaux du Groupe intergouvernemental sur le changement climatique qui, se réunissant à l’UNESCO, a conclu que les preuves du changement climatique sont désormais « sans équivoque » et que la cause en est « très vraisemblablement » l’activité humaine.
Pour le Secteur des sciences sociales et humaines, le changement climatique n’est pas une question centrale – même si ses conséquences peuvent toucher nombre de nos domaines de préoccupation. En revanche, il manifeste physiquement l’unité essentielle, pratique et éthique, de l’humanité. Il sera coûteux d’y répondre, mais ce n’est pas qu’une question de ressources. Il s’agit bien là de prendre ses responsabilités, au regard non seulement de ses propres actions, mais de l’avenir de la planète.
Et sait-on que toutes les questions de responsabilité sont, en dernière analyse, éthiques ?
On tend à associer le mot « éthique » avec un seul aspect du travail de SHS : l’éthique des sciences et technologies, priorité principale du Secteur depuis 2002. De fait, nous travaillons avec des pays de toutes les régions afin de renforcer leur capacité analytique de réponse aux enjeux éthiques qui résultent de l’évolution scientifique et technologique. Ce printemps, le regard se tournera ainsi vers l’Afrique, alors que le Comité international de bioéthique se réunira à Nairobi, au Kenya, pour débattre des perspectives africaines sur les questions de bioéthique.
Mais l’éthique est plus large. Puisque nous nous occupons d’êtres humains, elle est au cœur de tout ce que fait SHS.
Ainsi en est-il des droits humains. Nos droits et nos responsabilités – dont le respect des droits d’autrui– résultent précisément de principes universels qui n’ont de sens qu’éthique. Ce sont des principes éthiques qui orientent nos programmes d’avancement des droits de l’Homme, de promotion de l’égalité des genres et de lutte contre la discrimination.
La pauvreté, comme défi pour les droits de la personne, est également d’une profonde importance éthique. De ce point de vue, toutes les activités de SHS visant à lutter contre la pauvreté tendent à la coordination efficace de l’ensemble des efforts entrepris par l’unesco pour donner aux pauvres eux-mêmes la capacité de changer leur vie.
Cette approche éthique concerne aussi les transformations sociales plus larges qui résultent de la mondialisation. Là encore, le Programme MOST, développé par SHS, vise à renforcer les capacités analytiques des États membres, leur permettant ainsi de comprendre et d’anticiper l’impact sur les populations les plus vulnérables et marginalisées d’un monde en évolution rapide. En d’autres termes : de concevoir et d’élaborer des politiques éthiques.
De même, le programme de lutte contre le dopage est au cœur de notre mandat éthique. En effet, l’utilisation de produits qui stimulent la performance nie les principes éthiques fondateurs du sport. Avec l’entrée en vigueur, en février 2007, de la Convention internationale contre le dopage dans le sport, cette exigence éthique a avancé d’un pas.
Et bien sûr, l’éthique a toujours été au cœur de la philosophie, domaine où l’UNESCO a, comme organisation intellectuelle, un mandat unique. Le dossier de ce numéro montre les implications éthiques très réelles, dans le contexte international, des questions philosophiques dont nous traitons. Car sans perspective éthique, l’action publique est sans boussole. Il n’y a en effet aucun conflit entre capacités éthique et analytique : chacune est indispensable à l’autre.
Pierre Sané
Sous-Directeur général
pour les sciences sociales et humaines
Ce numéro du magazine trimestriel du Secteur des sciences sociales et humaines de l’UNESCO couvre l’actualité des mois de mars à mai 2007 :- Dossier : philosophons !
A l’origine de l’instauration d’une Journée mondiale de la philosophie, qui connaît chaque année un succès grandissant, l’UNESCO lance, ce 8 mars 2007, un appel pour la création d’un réseau mondial de femmes philosophes.
Loin d’être exhaustif, ce dossier propose un aperçu d’une organisation qui, en apportant une réponse institutionnelle à une question philosophique, est, à bien des égards, une institution philosophique elle-même. Continuer … [PDF]
- Entretien croisé sur la bioéthique et les droits des femmes : Nouzha Guessous-Idrissi et Saadia Belmir
La première préside le Comité international de bioéthique (CIB). La seconde - magistrate et conseillère du ministre de la Justice du Maroc - est la première ressortissante d’un Etat arabe à avoir été nommée au Comité international contre la torture. Toutes deux militent depuis de longues années pour les droits humains, chacune avec son histoire, ses convictions et sa personnalité. A l’occasion de la célébration de la Journée de la femme 2007, SHS Regards donne la parole à deux hautes personnalités marocaines : Nouzha Guessous-Idrissi et Saadia Belmir. Continuer … [également disponible en format PDF]
- Transformations sociales : les défis des migrations africaines, par Babacar Sall
Alors que le Conseil exécutif de l’UNESCO doit examiner, en avril, les premières propositions du groupe de travail sur « les migrations africaines et le développement », SHS Regards ouvre ses colonnes à Babacar Sall, écrivain, directeur de collections aux éditions L’Harmattan, et enseignant à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), à Paris (France). Continuer … [PDF] Egalement au sommaire du N°16 :Droits humainsPauvretéTransformations socialesChampions pour le sportPublications Agenda de mars à août 2007
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