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La philosophie à l'UNESCO : passé et présent  
La philosophie à l'UNESCO : passé et présent
Dès sa fondation, l'UNESCO a eu recours à la philosophie pour mettre en oeuvre les idéaux qui inspirent sa constitution. Des idéaux eux-mêmes issus du renouveau de la tradition philosophique.
En 1942, alors que l'issue de la seconde guerre mondiale était encore loin d'être certaine, les ministres alliés de l'Education se réunirent afin de fonder une organisation qui, par des moyens moraux et intellectuels, pourrait aider à construire un monde délivré de la haine, du fanatisme et de l'obscurantisme.

Lors de la première conférence de la nouvelle Organisation (Londres, 1945), Léon Blum, son vice-président, remarqua que la guerre avait été essentiellement « idéologique », et avait montré comment l'éducation, la culture et la science pouvaient se retourner contre les intérêts communs de l'humanité. Leur développement et leur perfectionnement ne suffisaient donc plus : elles devaient aller dans le sens de l'« idéologie » de la démocratie et du progrès, qui est la condition logique, le fondement psychologique de la paix et de la solidarité internationales.

Le préambule de la constitution de l'UNESCO, adoptée le 16 novembre 1945, réaffirmait que « la négation des principes de dignité, d'égalité et de respect mutuel des hommes, avait rendu possible la guerre », mais imputait la responsabilité du conflit à l'ignorance et aux préjugés, et non pas à la déliquescence de l'éducation, de la culture et de la science.

Comment, dès lors, le libellé de la première clause du Préambule « Les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix», doit-il être compris ?
Le moyen d'y parvenir est de développer les contacts et les échanges de telle sorte que progressent la connaissance et la compréhension mutuelles, car la connaissance favorise la compréhension, et ouvre la voie à la solidarité morale et intellectuelle de l'espèce humaine, qui est la seule assurance d'une paix durable et authentique.

Là se trouve peut-être l'esprit utopique qui a inspiré les fondateurs de l'UNESCO.

Une tâche morale et politique

L'état de la philosophie exigeait une action effective de l'UNESCO. La guerre avait interrompu les contacts entre les philosophes des différents pays ; les universités et leurs étudiants s'étaient retrouvés face au vide ; les publications avaient cessé de circuler.

Et, surtout, les concepts philosophiques avaient été détournés, et récupérés à des fins de propagande par les états totalitaires ; même au sein des nations démocratiques, les principes de dignité humaine avaient été relégués au second rang, évincés par le besoin d'efficacité.

Par conséquent, l'UNESCO s'efforcera de propager, de mettre en pratique, et même de populariser une culture philosophique internationale, supposée renforcer le respect de la personne humaine, l'amour de la paix, la haine du nationalisme étroit et du règne de la force, la solidarité et l'attachement à un idéal de culture.

L'UNESCO s'est fixée pour but de rendre accessible à tous les valeurs de sa philosophie morale et politique, mais aussi de favoriser le progrès des études philosophiques en tant que telles. Ses deux objectifs sont donc :
  • De mettre en place des instruments internationaux au service du progrès des études philosophiques;


  • De mettre la philosophie au service de l'éducation internationale des nations.


  • Pour les fondateurs de l'UNESCO, la philosophie ne se réduisait pas au domaine spéculatif de la pure métaphysique, à l'éthique normative et théorique et à la psychologie individuelle : elle s'étend aux frontières non seulement de la connaissance humaine, mais aussi de toute l’activité humaine.

    Sa portée est donc analogue à celle de l'UNESCO. L'action de l'UNESCO consiste donc à :

  • Encourager les études internationales de philosophie : en soutenant, en stimulant et en coordonnant les activités des associations philosophiques, les universités et les éditeurs ; en provoquant ou en favorisant les rencontres entre les philosophes des différents pays ; en établissant des contacts directs entre les philosophes ; en publiant ou en encourageant les publications internationales (bibliographies, fichiers, manuscrits, traductions, revues, Index Translationum, lexique de termes équivalents) ; en encourageant les échanges internationaux de professeurs et d'étudiants ; enfin, en internationalisant en partie les universités, et en les spécialisant dans l'étude d'une branche spécifique de la philosophie.

  • S'assurer que la philosophie joue un rôle dans l'éveil de l'opinion publique, en approfondissant les concepts qui sont à la source des droits humains – particulièrement les droits de l'individu dans le monde moderne ; en étudiant l'état présent de la civilisation et les incertitudes de la conscience moderne, et bien sûr les solutions qu'on peut y apporter ; en diffusant des publications sur ces sujets, et en participant à la formation des enseignants du primaire.




  • Le texte de Patrice Vermeren "La philosophie saisie par l'UNESCO" retrace un historique complet de la philosophie a l'UNESCO.

    Télécharger le document complet [ format PDF ]


    Ci-dessous les différents chapitres de l'ouvrage :

  • De l'UNESCO comme utopie philosophique
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  • Sartre invité de la Conférence générale
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  • Le dernier réduit de l'accord des esprits
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  • La question des droits de l'homme
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  • Diogène, la boussole mentale et la diagonale des sciences humaines
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  • La langue de l'unesquien
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  • L'UNESCO selon Aristote, Emmanuel Kant et Jacques Derrida
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  • Nature humaine et ulture de la paix
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  • Enseignement philosophique et Démocratie dans le monde
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  • De Santiago du Chili à Séoul/de Tunis à Montréal/d'Ankara à Caracas ou Paris : les Chaires UNESCO de philosophie
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  • Des rencontres philosophiques à une Journée internationale de la philosophie : la philosophie partagée
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