L'État partie a soumis le 26 mars 2008 au Centre du patrimoine mondial, le rapport demandé (en espagnol) ainsi qu’une carte.
L'État partie a présenté une carte actualisée, comme demandé par le Comité du patrimoine mondial (décision 31 COM 7B.40) ; cependant, selon la carte, des écarts mineurs sont manifestes entre les limites de la partie nord du parc national et le bien.
L'État partie note que les 15 659,97 ha le long de la route Guamote - Macas ont été officiellement exclus du parc national en 2004 pour former une “zone tampon spéciale” (zona especial de amortiguamiento) qui se trouve dans la zone sud élargie du parc national et non au sein du bien du patrimoine mondial qui est situé au nord et à l'ouest de cette zone.
Le second rapport actualisé de “Valoriser notre patrimoine” (Vnp) rédigé en août 2007 note que la route traverse le parc national sur près de 39 km. De ce tronçon, 7,85 km se trouvent à l'intérieur du bien et 31,23 km à l'intérieur de la zone tampon élargie. Le rapport Vnp note que 1,11% soit 3004,82 ha de la zone du patrimoine mondial se trouve dans un rayon de 2 km de la route et que 712,92 ha soit 0,26% de la végétation naturelle dans cette zone du bien ont été modifiés en pâturages ou cultures.
L'État partie note que 1 150 ha soit 0,4% du bien appartiennent à des propriétaires privés. Les terres appartenant à des propriétaires privés sont essentiellement des terres communales dont les titres fonciers, datant de l'époque coloniale, ont été établis avant l'inscription du bien.
Afin de traiter une partie de cet empiètement agricole, l'administration du parc négocie avec une famille qui exerce des activités pastorales et de culture entre les rivières Llushín Chico et Llushín Grande au sein du bien afin de faciliter leur relocalisation, et cherche également un financement pour d'autres activités de relocalisation.
Quelque 150 ha dans les zones de hautes altitudes (écosystème de páramo) dans le nord-ouest du bien sont d'anciennes terres communales que l'administration du parc a reconnues. Un plan de gestion a été élaboré pour cette zone et la communauté s'est engagée à ne pas brûler le páramo.
Cent cinquante hectares supplémentaires autour de Plazapamba ont été donnés aux communautés pour servir de pacages et 100 ha environ des páramos de Culebrillas ont été donnés à l'Association des Travailleurs Autonomes (Asociación de Trabajadores Autónomos Anga – Llacta de Alao San Antonio).
En ce qui concerne la zone adjacente à la route Guamote – Macas, le rapport de l'État partie note que le 12 mars 2008, des représentants du ministère de l'Environnement ont rencontré leurs homologues du ministère des Travaux Publics dans le but de définir des mesures pour contrôler les activités ayant un impact majeur sur les ressources naturelles dans la zone tampon spéciale du parc national. Cependant, aucune mesure de gestion n'a été signalée pour les 7,85 km de route situés au sein du bien.
L'IUCN note que, bien que le rapport actualisé “Valoriser notre patrimoine” de 2007 fasse état d'un avancement général et d'une efficacité de gestion consolidée, le pâturage et les cultures restent d'importantes menaces, tout comme le tourisme incontrôlé.
Le rapport Vnp a par ailleurs noté l'intention positive de poursuivre plus avant l'analyse de l'efficacité du mode de gestion à toutes les zones protégées du pays.