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SHSregards 13
 
Le magazine du Secteur des sciences sociales et humaines de l’UNESCO
Éthique : les nanotechnologies / Droits humains : le Forum de Nantes / Dossier : Dopage – juin-septembre 2006 (English | Français | Русский)
 
SHSregards 13 Donner corps aux idées

Il faut 32 pays pour faire une phase finale de Coupe du Monde, comme celle qui se déroule, du 9 juin au 9 juillet, en Allemagne. Deux de plus qu’il n’en faut pour qu’entre en vigueur la Convention internationale contre le dopage dans le sport, adoptée en octobre 2005 par la 33e Conférence générale de l’UNESCO. Et ce lien n’est pas qu’arithmétique. Combien de temps une Coupe du Monde peut-elle rester une fête si le soupçon doit y entourer le moindre exploit ?

« Paroles, paroles », pourrait-on certes objecter, surtout s’agissant d’une convention que 13 pays seulement ont à ce jour « ratifiée ». On peut comprendre que prévale un certain cynisme. Déclarez les droits de l’homme : tout le monde applaudira, mais ceux qui les violent n’en auront cure. Adoptez des déclarations sur la diversité culturelle, la bioéthique et les droits humains,le génome humain – la caravane, comme le veut le proverbe, passera. Et les conventions,qui engagent juridiquement leurs signataires, sont-elles si différentes ? Pacta sunt servanda (les traités doivent être respectés), certes : c’est le fondement même du droit international. Mais rien n’empêche de ne pas ratifier une convention signée, d’y apposer des réserves qui la vident de sa substance, ou de ne tenir aucun compte des obligations qu’elle impose.

Pourtant, si nul ne prétendra que la communauté internationale ait toujours honoré les principes qu’elle a solennellement affirmés, les paroles comptent. C’est en touchant, en sensibilisant, en mobilisant les acteurs les plus divers – des plus exaltés aux plus humbles, des plus mondiaux aux plus locaux – que les principes et les textes internationaux prennent vie et prennent corps. En irrigant le tissu social dans toute sa complexité et sa diversité les idées les plus abstraites peuvent devenir concrètes et réelles.

La lutte contre le dopage dans le sport en est exemplaire. On se doute que s’il ne s’agissait que d’États se faisant des promesses, les seringues et les gélules n’auraient rien à craindre. Les enjeux du dopage se jouent, non pas d’abord dans les enceintes diplomatiques, mais dans le vestiaire de chaque gymnase, où circulent le bouche-à-oreille le plus néfaste, dans chaque centre de formation, où la concurrence pousse les athlètes en herbe à tenter le diable, dans chaque stade où s’élancent les champions, dans chaque col où se creusent les écarts. Les enjeux du dopage se jouent aussi dans les tribunes et devant les téléviseurs où se forgent l’image du sport et l’aspiration, pour soi et pour autrui, à l’abnégation et à la performance.

Sans cadre international pour des activités elles-mêmes toujours plus internationalisées, la lutte contre le dopage dans le sport n’a aucune chance d’être efficace. Mais sans la participation de chacun, le cadre le plus sophistiqué et le plus contraignant tourne à vide.

C’est pourquoi la Convention internationale contre le dopage dans le sport n’est pas qu’un texte.Comme le montre le dossier de ce numéro de SHS Regards, c’est l’engagement des acteurs les plus divers qui permet d’espérer que la volonté politique des États produise des effets jusque dans les vestiaires des gymnases où les amateurs se prennent, un instant, pour des champions. Fédérations nationales et internationales, instances olympiques, sponsors, médias, éducateurs : tous ont leur rôle à jouer pour que prenne corps une autre conception du sport.

C’est au contraire quand la communauté internationale se coupe du monde qu’on n’y prononce que « paroles, paroles… ».

Pierre Sané
Sous-Directeur général
pour les sciences sociales et humaines



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Auteur(s) UNESCO - Secteur des sciences sociales et humaines
Nom du périodique SHSregards
Date publication 2006-06
Éditeur UNESCO
Lieu de publication Paris
Nombre de pages 28 pages




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