Pour marquer la Journée mondiale des enseignants 2011 (5 octobre) de l’UNESCO, l’ISU a mis à jour et publié les projections relatives aux stocks et besoins mondiaux d’enseignants au primaire pour atteindre les objectifs fixés d’ici 2015
La pénurie imminente d’enseignants pourrait affecter les efforts mondiaux pour atteindre l’Éducation pour tous
Les effectifs scolaires sont en augmentation dans les pays en développement ; en revanche, dans de nombreux pays, l’offre d’enseignants au primaire ne suit pas. Selon les récentes projections de l’ISU, dans les pays où la scolarisation est en pleine expansion, 2 millions de nouveaux postes d’enseignement devront être créés pour atteindre l’objectif de l’Enseignement primaire universel (EPU) d’ici à 2015. Si l’on prend en compte un taux d’attrition de 5 % par an, le nombre total d’enseignants au primaire nécessaire s’élève à 5,4 millions.
Les dernières projections sont basées sur des données provenant de 112 pays où la scolarisation en constante augmentation exerce une pression énorme sur des systèmes éducatifs déjà surchargés qui tentent de rencontrer les objectifs fixés dans les programmes des Objectifs de développement du Millénaire et de l’Éducation pour tous.
Quel est l’impact sur l’Afrique subsaharienne ?
C’est en Afrique subsaharienne où le taux de scolarisation a fortement progressé au cours de la dernière décennie, que le stock d’enseignants est particulièrement pauvre. Environ 1 million de nouvelles places doivent être créées dans la région ; l’Afrique subsaharienne devra donc recruter 350 000 nouveaux enseignants au primaire par an d’ici 2015 pour permettre à chaque enfant l’accès à un enseignement de qualité.
Le manque d’enseignants se fait le plus cruellement sentir au Burkina Faso, au Tchad et au Niger où l’on devra plus que doubler la taille des effectifs d’enseignants d’ici à l’année 2015, alors que la République d’Afrique centrale et l’Érythrée devront chacune tripler leur stock si elles veulent atteindre les objectifs de l’EPU.
Les enseignants et le genre
Lorsqu’on recrute de nouveaux enseignants, il convient de veiller à préserver l’équilibre des genres. On a constaté que les pays qui comptaient une proportion plus importante d’enseignantes au primaire étaient plus susceptibles de connaître des taux de scolarisation plus élevés chez les filles au niveau du secondaire.
Les données de l’ISU indiquent que la proportion de femmes dans le corps enseignant a augmenté à l’échelle mondiale, puisqu’elle est passée de 56 % à 62 % depuis 1990. La plupart de ces femmes ont été recrutées en Asie du Sud, de l’Ouest, de l’Est et dans la région du Pacifique. En Afrique subsaharienne, l’évolution a été marginale (le taux est passé de 40 à 42 %).
L’ISU publie annuellement de nouvelles projections relatives aux besoins mondiaux d’enseignants dans le but d’aider les décideurs politiques nationaux et internationaux à déterminer et à quantifier les défis liés au recrutement et aux incidences budgétaires associés au fait d’essayer d’atteindre l’EPU d’ici à l’année 2015.
Ces projections seront présentées au quartier général de l’UNESCO à Paris, lors de la Journée mondiale des enseignants (le 5 octobre). Cette année, le thème de la journée mondiale sera Les enseignants pour l’égalité des genres.
Pour obtenir davantage d’informations, vous pouvez :
Lire la feuille d’informations mises à jour relative à la demande mondiale d’enseignants au primaire
Visualisez ces données via un nouvel outil interactif sur le site du quotidien The Guardian
Consulter le Recueil des données mondiales sur l’éducation (2010)
Ressources complémentaires :
Journee mondiale des enseignants (5 octobre 2011)
Principales ressources su l’égalité entre les sexes et l’EPT
La Formation des enseignants