Création aux Philippines d’un télécentre de gestion des catastrophes soutenu par l’UNESCO
27-04-2007 (Tacloban City)
Les visiteurs découvrent les services
du centre de gestion des catastrophes
© AIJC
L’information est l’élément crucial lors d’une catastrophe, tel est le principal enseignement qu’ont tiré les autorités sanitaires philippines après le glissement de terrain qui a enseveli le village de Guinsaugon, près de la ville de Saint-Bernard dans le sud de l’île de Leyte, en février 2006.
L’accès à l’information aurait permis aux membres de la communauté de prendre les bonnes décisions le plus rapidement possible et de mettre en place des actions pour faire face aux conséquences de la catastrophe.
Les autorités sanitaires de la région de Visayas Est rappellent qu’elles ont dû attendre quelques jours après le glissement de terrain qui a causé la mort de plus d’un millier d’habitants (principalement des femmes et des enfants) avant de pouvoir communiquer avec le “monde extérieur” pour mobiliser et organiser les secours. Seule l’Agence allemande de coopération technique (GTZ) disposait d’une connexion Internet sur le site de la catastrophe. Les autorités gouvernementales et les ONG devaient faire la queue pour envoyer leurs rapports à Manille et ailleurs.
La lenteur de la communication des informations sanitaires dans les situations d’urgence à Visayas Est ne devrait plus se reproduire. En effet, le ministère régional de la Santé de Visayas Est a inauguré le 26 mars 2006 son télécentre régional baptisé REACH-EV (Regional Electronic Access to Communication for Health in Eastern Visayas).
Le centre a pu être mis en place grâce à une subvention de 50 000 dollars du Programme d’aide d’urgence de l’UNESCO.
Selon Benita N. Pastor du ministère régional de la Santé, REACH-EV servira de banque de données pour la gestion des urgences sanitaires dans la région de Visayas Est. Le centre est un “pool de services” offrant des prestations de base comme la navigation, le courrier électronique et les SMS, ainsi qu’une banque de données sur les risques et les catastrophes. Il facilitera les échanges électroniques entre les huit provinces et les différentes municipalités de la région. REACH-EV a également vocation à devenir une bibliothèque d’information sur les catastrophes et les urgences sanitaires proposant des ressources sur différents supports. Le centre de 80 mètres carrés pourra aussi servir de centre de formation aux TIC pour le personnel sanitaire et les membres de la communauté. Mme Pastor ajoute que REACH-EV couvrira d’autres questions dans le domaine de la santé.
Pour préparer les fonctionnaires et les responsables communautaires à l’utilisation du centre électronique, le ministère de la Santé de Visayas Est va organiser un cycle de formations portant sur la gestion des catastrophes, la communication, la gestion des pages web et l’alphabétisation numérique. La formation qui bénéficie du financement de l’UNESCO sera menée en coopération avec l’UNACOM, l’Institut asiatique de journalisme et communication (AIJC) et la Commission philippine sur les technologies de l’information et des communications (CICT). La première formation sur la gestion des catastrophes, qui a eu lieu du 27 au 29 mars, a été suivie par des responsables provinciaux, municipaux et villageois. La formation consacrée à la communication en cas de catastrophe comprendra des exercices de simulation auxquels participeront des responsables et du personnel à tous les niveaux, du village jusqu’aux autorités régionales. La formation fera aussi appel à d’autres agences gouvernementales et des ONG.
Le ministère de la Santé de Visayas Est prévoit également de créer du contenu électronique sur la gestion des catastrophes qui sera disponible sur le web et sur CD-ROM. Selon Florangel Rosario-Braid de l’UNACOM, le contenu s’appuiera sur les expériences régionales dans la gestion de différents types de catastrophes naturelles. Outre Guinsaugon, la région a connu une autre tragédie en 1991 avec les crues subites d’Ormoc qui ont fait plus de 5000 victimes. Le contenu électronique sera diffusé auprès des autorités sanitaires des Philippines mais également d’autres pays de la région Asie-Pacifique. La partie développement de contenu s’inscrit dans le projet e-Knowledge Public Domain mené par l’UNACOM en coopération avec l’AIJC, la CICT et Intel Microelectronics, avec le soutien de l’UNESCO.
Les représentants du ministère central de la Santé ont participé à l’inauguration par téléconférence, grâce aux nouveaux équipements achetés avec la subvention de l’UNESCO. La sous-secrétaire au ministère de la Santé, Margarita Galon, a invité les autorités sanitaires locales à servir de modèle à d’autres centres régionaux de tout le pays pour l’utilisation des moyens de communication électroniques dans la prévention et la gestion des catastrophes. Le télécentre peut également être un modèle pour d’autres pays de la région Asie-Pacifique.
Article de Ramon R. Tuazon
Les autorités sanitaires de la région de Visayas Est rappellent qu’elles ont dû attendre quelques jours après le glissement de terrain qui a causé la mort de plus d’un millier d’habitants (principalement des femmes et des enfants) avant de pouvoir communiquer avec le “monde extérieur” pour mobiliser et organiser les secours. Seule l’Agence allemande de coopération technique (GTZ) disposait d’une connexion Internet sur le site de la catastrophe. Les autorités gouvernementales et les ONG devaient faire la queue pour envoyer leurs rapports à Manille et ailleurs.
La lenteur de la communication des informations sanitaires dans les situations d’urgence à Visayas Est ne devrait plus se reproduire. En effet, le ministère régional de la Santé de Visayas Est a inauguré le 26 mars 2006 son télécentre régional baptisé REACH-EV (Regional Electronic Access to Communication for Health in Eastern Visayas).
Le centre a pu être mis en place grâce à une subvention de 50 000 dollars du Programme d’aide d’urgence de l’UNESCO.
Selon Benita N. Pastor du ministère régional de la Santé, REACH-EV servira de banque de données pour la gestion des urgences sanitaires dans la région de Visayas Est. Le centre est un “pool de services” offrant des prestations de base comme la navigation, le courrier électronique et les SMS, ainsi qu’une banque de données sur les risques et les catastrophes. Il facilitera les échanges électroniques entre les huit provinces et les différentes municipalités de la région. REACH-EV a également vocation à devenir une bibliothèque d’information sur les catastrophes et les urgences sanitaires proposant des ressources sur différents supports. Le centre de 80 mètres carrés pourra aussi servir de centre de formation aux TIC pour le personnel sanitaire et les membres de la communauté. Mme Pastor ajoute que REACH-EV couvrira d’autres questions dans le domaine de la santé.
Pour préparer les fonctionnaires et les responsables communautaires à l’utilisation du centre électronique, le ministère de la Santé de Visayas Est va organiser un cycle de formations portant sur la gestion des catastrophes, la communication, la gestion des pages web et l’alphabétisation numérique. La formation qui bénéficie du financement de l’UNESCO sera menée en coopération avec l’UNACOM, l’Institut asiatique de journalisme et communication (AIJC) et la Commission philippine sur les technologies de l’information et des communications (CICT). La première formation sur la gestion des catastrophes, qui a eu lieu du 27 au 29 mars, a été suivie par des responsables provinciaux, municipaux et villageois. La formation consacrée à la communication en cas de catastrophe comprendra des exercices de simulation auxquels participeront des responsables et du personnel à tous les niveaux, du village jusqu’aux autorités régionales. La formation fera aussi appel à d’autres agences gouvernementales et des ONG.
Le ministère de la Santé de Visayas Est prévoit également de créer du contenu électronique sur la gestion des catastrophes qui sera disponible sur le web et sur CD-ROM. Selon Florangel Rosario-Braid de l’UNACOM, le contenu s’appuiera sur les expériences régionales dans la gestion de différents types de catastrophes naturelles. Outre Guinsaugon, la région a connu une autre tragédie en 1991 avec les crues subites d’Ormoc qui ont fait plus de 5000 victimes. Le contenu électronique sera diffusé auprès des autorités sanitaires des Philippines mais également d’autres pays de la région Asie-Pacifique. La partie développement de contenu s’inscrit dans le projet e-Knowledge Public Domain mené par l’UNACOM en coopération avec l’AIJC, la CICT et Intel Microelectronics, avec le soutien de l’UNESCO.
Les représentants du ministère central de la Santé ont participé à l’inauguration par téléconférence, grâce aux nouveaux équipements achetés avec la subvention de l’UNESCO. La sous-secrétaire au ministère de la Santé, Margarita Galon, a invité les autorités sanitaires locales à servir de modèle à d’autres centres régionaux de tout le pays pour l’utilisation des moyens de communication électroniques dans la prévention et la gestion des catastrophes. Le télécentre peut également être un modèle pour d’autres pays de la région Asie-Pacifique.
Article de Ramon R. Tuazon
L’intérieur du centre de gestion des catastrophes financé par l’UNESCO© AIJC
Inauguration du centre de gestion des catastrophes© AIJC
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- Ramon R. Tuazon, Institut asiatique de journalisme et communication (AIJC), Vice-président, Recherche-développement et Conseil
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