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Conférence PMA IV: débat thématique sur le renforcement du commerce pour le développement et la transformation des pays les moins avancés

10 mai 2011
DEV/2888

Conférence PMA IV: débat thématique sur le renforcement du commerce pour le développement et la transformation des pays les moins avancés

10/05/2011
Assemblée générale
DEV/2888
 
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York
 

CONFÉRENCE PMA IV: DÉBAT THÉMATIQUE SUR LE RENFORCEMENT DU COMMERCE POUR

LE DÉVELOPPEMENT ET LA TRANSFORMATİON DES PAYS LES MOİNS AVANCÉS

 

(Reçu d’un fonctionnaire de l’information)

 

TURQUIE, 10 mai – « Les promesses concernant le rôle que devrait jouer le commerce dans la dynamisation des processus de développement n’ont pas été tenues.  L’évaluation de la mise en œuvre du Programme d’action de Bruxelles suggère de reconnaître les échecs causés par les stratégies dominantes imposées et adoptées et de redéfinir un nouvel agenda qui tienne compte de ce bilan et de la dramatique situation de pauvreté dans laquelle vit la majorité des habitants des PMA, tout en tirant également les leçons de la crise mondiale qui perdure depuis 2008. »

 

Tel a été le constat, lucide et accablant, dressé, cet après-midi, par M. Camille Chalmers, responsable de la Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif, au cours d’une table ronde thématique présentée comme étant « la plus importante de toutes celles qui auront lieu durant la quatrième Conférence des Nations Unies sur les PMA » par son Coprésident, M. Peter Lilley, Membre du Parlement du Royaume-Uni.

 

Convaincu de la prééminence du commerce sur l’aide, M. Peter Lilley, Membre du Parlement et également Coprésident de la Campagne « Trade Out of Poverty » au Royaume-Uni (Promouvoir le commerce pour sortir de la pauvreté), a posé la question fondamentale de la levée des obstacles qui pèsent sur le développement et l’essor du commerce, en accusant notamment le maintien, par les pays développés, des barrières tarifaires qui découragent les pays en développement et empêchent les PMA d’exporter des produits à haute valeur ajoutée.  M. Lilley a reçu sur ce point le ferme soutien de M. Martin Khor, Directeur exécutif de la coalition d’ONG « Centre du Sud ».  En outre, a ajouté M. Lilley, les règles d’origine doivent être assouplies, dans la mesure où les droits d’entrée et les restrictions qui conditionnent l’entrée d’un produit importé sur un marché dépendent dans bien des cas de la provenance de ce produit.

 

Outre le Ministre du commerce et de l’industrie, des coopératives et des marchés du Lesotho, M. Leketekete Ketso, qui coprésidait, aux côtés de M. Lilley, cette table ronde a réuni plusieurs intervenants représentant certains des pays les moins avancés: M. Rupiah Bwezani Banda, Président de la Zambie; M. Thongloun Sisoulith, Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères de la République démocratique populaire lao; et M. Martin Tofinga, Président et Directeur exécutif de la Chambre de commerce et d’industrie de Kiribati.

 

M. Sisoulith a expliqué que la République démocratique populaire lao, qui est un PMA et qui appartient également à la catégorie des pays en développement sans littoral, n’avait pas ménagé ses efforts pour développer son commerce international.  Celui-ci génère désormais 25% du PIB lao, grâce aux avantages dont la République démocratique populaire lao a pu bénéficier en tant que PMA.  Le volume d’échanges commerciaux du pays a également progressé au niveau régional, grâce en particulier aux échanges avec l’Inde, la Chine et la Thaïlande.  Mais en dépit de ces progrès, la République démocratique populaire lao continue d’être handicapée par la trop faible diversité de son économie et elle reste tributaire de l’exportation d’une poignée de produits de base dont les cours sont très volatiles depuis un certain nombre d’années.

 

Les contraintes spécifiques dont souffrent les PMA, notamment ceux d’entre eux qui sont aussi des pays sans littoral et des petits États insulaires en développement, doivent être prises en compte dans le cadre des programmes d’assistance formulés au niveau international, et la communauté internationale a l’obligation morale de créer un environnement propice à l’expansion du commerce des PMA, a préconisé M. Sisoulith.  Dans ce contexte, une intégration régionale réussie prépare des pays à devenir plus compétitifs sur la scène internationale.

 

Même si elle a doublé en l’espace de 10 ans, la part des PMA dans les échanges de biens et de services ne représente que 1% du commerce mondial, a déclaré M. Pascal Lamy, Directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).  Ainsi, l’accès en franchise de droit et la levée des quotas d’importation au bénéfice des exportations des PMA continuent d’être bloqués par l’impasse dans laquelle se trouve le Cycle de négociations commerciales de Doha.  Cela tient, a-t-il rappelé, à un différend plus large qui persiste entre pays développés et pays émergents, et il en va de même en ce qui concerne les simplifications qui devraient être apportées sur les règles d’origine, dont la complexité du régime demeure un obstacle aux exportations des PMA.

 

En matière de régulation des échanges, d’autres décisions importantes pour les PMA sont bloquées pour les mêmes raisons, a poursuivi M. Lamy, qui a cité la réduction ou la suppression des subventions qui handicapent la production et le commerce agricoles des PMA, comme dans le cas emblématique du coton.  Le Directeur général de l’OMC a en outre souhaité que les procédures pour la douzaine de PMA qui négocient actuellement leur adhésion à l’OMC, dont la République démocratique populaire lao, qui est candidate depuis 2004, soient allégées.  Parmi les pays les moins avancés, a-t-il précisé, seuls le Cambodge, le Népal et le Cap-Vert ont réussi à rejoindre « la grande famille de l’OMC » depuis 10 ans.

 

Soulignant l’urgence de « rompre avec les dogmes ultralibéraux du « Consensus de Washington », M. Chalmers, responsable de la Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif, a suggéré, quant à lui, d’étendre à 100% l’accès des PMA aux marchés des pays développés en proposant de réexaminer les barrières non tarifaires « souvent sans fondement » qui sont imposées aux produits des pays en développement.  Il a également appelé à la mise en place d’un cadre d’intervention accordant la priorité aux investissements productifs, notamment dans le secteur agricole et dans l’économie paysanne, avec pour objectif principal l’assurance de la souveraineté alimentaire des PMA.

 

Favorable au retour à la notion de traitement spécial et différencié, M. Chalmers a reconnu que cela impliquerait une révision drastique des orientations dominantes de l’OMC, notamment sur les questions de libéralisation des services et des droits de propriété intellectuelle.  Il a également préconisé de combattre les opérations de « dumping », qui contribuent à déstabiliser les secteurs productifs des PMA en les exposant à une compétition déloyale sur le marché mondial.

 

Si M. Chalmers a jugé que la logique qui préside aux négociations commerciales multilatérales était en contradiction flagrante avec la dynamique de libéralisation qui caractérise celles qui se font aux niveaux bilatéral et régional, comme dans le cadre de la coopération Sud-Sud, la représentante des États-Unis a estimé de son côté que les mesures protectionnistes prises nuisaient aux relations commerciales entre pays en développement et c’est pourquoi, l’OMC constituait un cadre de négociations « digne d’être pris au sérieux ».

 

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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information • Document non officiel.